"Tout le monde en convient le calcul de la taxe d’habitation est injuste puisque basé sur la « valeur locative cadastrale » qui date de 1970. Pour leur part les communistes avec leurs députés et sénateurs demandaient depuis longtemps une réforme ce que ni la droite ni les socialistes n’ont voulu entreprendre hier.

On comprend facilement que  nos concitoyens qui seront exonérés soient aujourd’hui satisfaits quand ils rencontrent de graves problèmes de pouvoir d’achat. Mais c’est là une satisfaction à courte vue.

On sait parfaitement que pour ce qui concerne le RSA la compensation aux départements qui devait être faite à l’euro près était un mensonge d’état.

Ce sont des centaines de millions que l’État devrait verser aux départements si brusquement il lui prenait l’envie de tenir sa parole. Il en sera de même pour la taxe d’habitation.

Ce que les ménages gagneront sur sa disparition  sera  immanquablement repris par l’État à travers une nouvelle hausse de la CSG par exemple et les communes devront augmenter les tarifs des services publics, en supprimer certains et baisser nettement leurs investissements ce qui par ricochet posera problème aux entreprises locales et donc à l’emploi.

Aussi grave ! Cette décision porte atteinte au principe constitutionnel de « libre administration » des collectivités, article 72 de la constitution. On assiste bien à une recentralisation de l’État.

Macron n’avait pas caché ses intentions pendant la campagne électorale. Voir aujourd’hui ceux qui le portaient aux nues hier ( G Ferez, D Vérien, M Aomar,…) et ceux qui auraient mené les mêmes réformes (M-L Fort…) se plaindre et s’inquiéter on atteint le fond de l’hypocrisie.

Les 1 101 électeurs qui voteront à l’élection sénatoriale du 17 Décembre devront se souvenir que ceux qui dénonçaient, hier, cette suppression, G Sackepey et A Baron, candidat-e-s « communiste, Républicain, citoyen, écologiste » mènent encore le même combat."

 

Alain Raymont

Secrétaire départemental PCF Yonne

Pour les candidats CRCE