De belles choses sont en préparation comme cette fête interne de fin d'année. Une surprise. Six mois que Francis Graille est aux manettes du club.

Quand on lui fait remarquer qu'il est bien entouré par de gais lurons, Francis Graille rétorque que Cédric Daury a beaucoup d'humour et qu'ils se marrent souvent. Il pointe l'humour au second degré de Francis Gillot pince-sans-rire et révèle que Baptiste Malherbe n'est pas en reste.

Certes, le président de l'AJA exprime sa déception de voir l'AJA ne pas réussir à mieux faire pour le moment en Ligue 2, mais il ne désespère pas. Le trio Graille-Daury-Gillot est d'accord sur les profils recherchés pour le mercato d'hiver qui s'annonce difficile car les joueurs pépites ne sont pas légion. Recruter malin est une formule, encore faut-il déceler la perle rare qui va briller. Des joueurs de caractère, des leaders en puissance qui manquent à l'AJA, Francis Graille en convient. Et pourquoi pas un ou deux "bad boys" qui donnent de la force à un groupe lisse.

En-deça, un gros travail est effectué dans le club, soutient Graille, qui portera ses fruits. Cela va de la réorganisation à l'évolution nécessaire du secteur médical (lpar exemple, les dentitions des joueurs ont fait l'objet de panoramiques qui ont révélé de nombreux foyers infectieux qui retentissent sur la santé des joueurs) à une nouvelle charte graphique, des travaux à l'intérieur du stade, en passant par des réunions d'échanges et de conversations avec les joueurs et le staff.

Ce qui anime et motive plus que tout Francis Graille qui vit à Auxerre intra muros même s'il conserve ses attaches familiales à Clermont où son fils passe le bac, cette année, c'est la recomposition de la famille AJA et la culture de l'esprit famille.

 

James Zhou fou de sport

 

James Zhou le big boss (Junjle Zhou de son vrai nom), un sportif pratiquant, actionnaire principal chinois de l'AJA via son entreprise ORG packaging spécialisée dans l'emballage de produits dans le monde, possède, à en croire Francis Graille, cet esprit famille chevillé dans l'âme. Le milliardiaire Chinois a fondé son entreprise en 1984 avec sa mère. Ils n'étaient que quatre employés au départ. En mars 2015, James Zhou se porte acquéreur du restaurant Dubern et Château Renon dans le Bordelais. Il possède également un vignoble en Australie et affirma lors de son arrivée à Auxerre que le vignoble bourguignon était de qualité, lorgnant vers Chablis.

Lors de sa dernière visite à Auxerre voilà quinze jours, il a réuni tous les recruteurs hexagonaux de l'AJA pour une réunion de travail suivie d'un déjeuner. James Zhou qui cherche activement une maison à Auxerre intra muros afin de pouvoir vivre dans la cité lorsqu'il vient à Auxerre voir les matchs de l'AJA. C'est qu'il y vient souvent, n'hésitant pas à parcourir quelques 22 000 kiliomètres (aller-retour) qui séparent la Chine de la France.

Vendredi, le patron d'ORG sera présent au match contre Chateauroux, comme il le fut pour AJA-Nancy et trois jours après pour Stade de Reims-Auxerre, avec un saut par dessus la Manche à Londres entretemps. C'est signifier que James Zhou suit son équipe de bien plus près que d'aucuns pourraient l'imaginer.

Francis Graille qui le cotoie affirme que Zhou est un fou de sport. Il pratique le hockey sur glace à un bon niveau et possède une équipe à Boston, les Bruins qui évoluent en LNH, qu'il suit de près aussi, ainsi qu'une équipe d'escrime à Pékin, sport qu'il pratique aussi de longue date. Après la défaite à Reims, il a trouvé que les Auxerrois avaient bien joué. Il a confiance et a confiance dans les joueurs. Comme Francis Graille qui croit en Firer lequel n'a pas dit son dernier mot, non plus que Pape Sané auteur d'une belle reprise à Andrézieux.


Une image à améliorer

 

La préoccupation actuelle de Francis Graille réside dans les relations entre le club et la mairie d'Auxerre cconcernant des dossiers qui les lient. Par exemple, le financement du centre de formation qui devait êre définitivement bouclé fin 2016. Or l'AJA a du faire un chèque de 800 000 euros (d'ultimes factures) dont l'essentiel du montant  aurait du, selon le président de l'AJA, être pris en charge conformément aux engagements contractés, par les collectivités notamment le conseil départemental et la ville d'Auxerre. James Zhou aurait mal digéré l'affaire qui est un dossier antérieur à son arrivée.

"Il ne faudrait pas que l'on prenne James Zhou pour un pigeon..." glisse Francis Graille, le regard noir. S'il quittait le club ce serait la panade.

La crainte - menace est formulée clairement.

Des réunions sont prévues et Graille missionné pour déminer le terrain et pour résoudre les problèmes comme la convention avec le RCA pour l'utilisation de la salle des sports au bout des installations de la route de Vaux par les rugbymen, pendant les travaux de démolition et reconstruction des vestiaires et de la salle de vie au stade Pierre-Bouillot.


Conversation à bâtons rompus

 

La conversation video avec Francis Graille tourne autour de trois axes.

- Comment a-t-il pu se tromper à ce point dans le recrutement (c'est lui le président qui signe les documents) ? L'objectif, le projet du club, est-il toujours la montée en Ligue 1 et la qualification en Coupe d'Europe ?

- Pourquoi Francis Graille après avoir présidé aux destinées du Paris Saint-Germain et au Lille Olympique club au début des années 2000, est-il venu à Auxerre ?

- Depuis la fin des heures de gloire et la descente en ligue 2, l'AJA a du mal à valoriser son image dans la Région et surtout paradoxalement à Auxerre, malgré la chance peut-être inouïe d'avoir un investisseur Chinois important et ambitieux. Pourquoi ?
Auxerre se rend-t-elle  compte du bénéfice qu'elle peut tirer en terme d'images et en terme économique d'avoir un club Pro avec une histoire hors norme, un club respecté partout en Europe et au-delà ?


P-J. G.

 

 

Francis Graille, président de l'AJA