L'AJA sera donc au rendez-vous des 8e de finale, les 6 et 7 février prochain.

Le tirage au sort aura lieu jeudi à 20 heures.

Comme le résume avec humilité Quentin Wesberg, le gardien de but Auxerrois aix parades décisives : "Il a fallu un peu de chance ...".

Nantes a tiré près de 30 fois au but et a touché à trois reprises les poteaux au terme d’un match totalement débridé qui a offert un rare spectacle.
Un match ahurissant. Buts, suspense, remontada et coup de Trafalgar.

C'est vrai que les Ajaïstes ont eu comme on dit par ch'eux nous, le cul bordé de nouilles. Mais c'est ça la magie du football et du sport, l'intrusion de l'irrationnel et du vent contraire comme pour éprouver les hommes, leur caractère, leurs valeurs et tester leurs capacités de faire front.

Il reste que les Auxerrois n'ont rien volé, ni le match ni la victoire et la qualification. Une qualification bâtie dans la première demi heure où le collectif a fait merveille, bousculant les Canaris d'entrée et les poussant à la faute.

Konaté qu'on est content de revoir en verve, a sonné la charge d'un plat du pied magistral au premier poteau, à la reprise d'un centre en retrait parfait, l'arme fatale, de Sangaré qui avait mis tout le monde dans le vent par sa vitesse sur le côté gauche (6).

Ça ne pouvait mieux débuter, et s'ils y croyaient les Auxerrois, ils y ont cru davantage encore lorsque, plus réalistes, les hommes de Pablo Correa ont doublé la mise. Sur un centre de Kenji-Van Boto, Pape Sané reprenait de volée que Pallois détournait dans le but de Dupré but  0-2 (32).

Incroyable ! Les Auxerrois ne se déconcentraient pas, au contraire.

Deux minutes plus tard, dans la foulée quasiment, sur une déviation de Pape Sané, Florian Ayé parvenait à tromper Dupé d'une pichenette dans le face-à-face avc le gardien et ajoutait un 3ème but 0-3 (34e).

On n'eut pas le temps de penser faussement que l'affaire était dans le sac ou du moins de savourer ces trois buts coups de poignard dans la troisième défense de France, que les Canaris réduisirent le score (38) d'une frappe magnifique de Thomasson plein axe, qui enveloppa le cuir pour le déposer au premier poteau, une courbe gauche droite, qui laissait présager de la suite par cette qualité technique individuelle.

La domination nantaise dès lors n'allait plus être démentie, les Ajaïstes défendant bas, acculés sur leur but où Westberg faisait des prouesses, boxant tous les ballons sous une pluie continue.

Les canaris inscrirent au deuxième beau but sous la forme d'une frappe de loin du capitaine Dubois sous la barre (51).

Puis Thomasson encore lui, égalisait, concrétisant la domination totale des Nantais (65).

 

Un instant de lumière

 

On crut alors que l'affaire était réglée dans l'autre sens, tant les Ajaïstes étaient la tête sous l'eau même s'ils défendaient tous, chaque centimètre carré de terrain comme si leur vie en dépendait.

Et puis vint cet instant de lumière, celui dont on se disait qu'il pouvait surgir à tout moment, un éclair, une contre-attaque auxerroise qui ferait mal aux canaris.

À la 71ème, Sangaré réalisa un gros travail entre les défenseurs nantais et s’en alla seul au but. Lima le faucha et fut justement expulsé par l’arbitre, comme dernier défenseur.

On crut au sursis et au coup de pouce artihmétique de la supériorité numérique tout en sachant très bien que c'est parfois l'équipe réduite à dix qui se met à jouer à douze. Efectivement, les Nantais se montrèrent encore plus dominateurs touchant la tranversale et le poteau sans conclure des actions qui paraissaient toutes faites.

Alors on se dit quelque part tout au fond de soi, que cela ne voulait pas rentrer et que ça n'allait pas le faire, les Nantais pouvaient jouer 110 heures. Que donc les Ajaïstes si tant est qu'ils y pensent un peu, avaient un coup à jouer, un contre, un seul mais un contre pour faire très mal.

Et il se profila, déclenché dans le camp auxerrois côté droit, une passe dans l'intervalle pour Sissako engoufré au milieu du terrain, dont le raid puissant jusque dans la surface de vérité fut solide.

Le joueur rentrant que l'on a plaisir à revoir enfin, eut l'intelligence, repris par un défenseur, de bien rester sur ses appuis, de bloquer sa course et laisser le cuir. Sangaré arrivé comme la foudre, catapulta le ballon enroulé dans les filets de Dupé impuissant (75) et 3-4 pour Auxerre. Un quart d'heure à tenir encore.

Et ils ont tenu les bougres. Les Nantais se ménageant encore plusieurs occasions d'égaliser.

Mais il était dit que, ce soir, était soirée de gala pour l'AJA.

 

P-J. G.

 

 

Les héros du jour

 

AJA.- Westberg – Youssouf Tacalfred (Cap) Y.Sané Boto – Touré Konaté – Ayé Obraniak (Sissako 63e) Sangaré (Vincent 84e) – P.Sané (Ndicka 92e)

 

 


Quentin Westberg, gardien number two, yeux d'acier à l'américaine, a encore réalisé un sans faute avec la complicité des poteaux et de la transversale. Un grand match, et des poings d'acier malgré quelques relances dans l'axe ... (Capture d'écran Europsort 2)

 

La vitesse de Sangaré a fait très mal aux Nantais. Passeur décisif pour Konaté sur le premier but, puis buteur pour la qualification alors que l'AJA était sous l'eau, il est avec Westberg l'homme du match. Mais le vrai homme du match est cette équipe d'Auxerre incroyable 

 

 

 

 

 

 

 

 Embrassade Correa-Daury, mission accomplie

 


 

Ranieri ne s’est pas énervé ...

 

Les circonstances étaient réunies pour passer une soufflante à ses troupes à la mi-temps de Nantes-Auxerre. En 16es de finale de la Coupe de France, ses hommes étaient menés 3-1 contre l'AJA, formation 12e de L2 privée de 8 titulaires.   

« Je leur ai demandé de parler entre eux à la pause car ce n’était pas possible de jouer comme ça ! », a affirmé l’entraîneur italien. Nantes reviendra bien à 3-3, mais finira par s’incliner en encaissant un 4e but à un quart de la fin. « Ce n’est pas possible de concéder 4 buts comme ça, a pesté Ranieri. C’est incroyable. Notre force c’était toujours la concentration et la motivation. »

Sur le plan offensif, le coach nantais n’a pas reconnu non plus sa formation. Mais dans l’autre sens cette fois-ci. « C’est incroyable aussi parce que jamais nous n’avons marqué trois buts, jamais nous n’avons eu autant d’occasions… Je pense que ce soir on a eu plus d’occasions de but que pendant tout le championnat. »

Les Canaris ont mitraillé entre 25 et 30 fois le but auxerrois. Pour seulement 3 petites réalisations.