Un défilé  passant devant le lycée Jacques-Amyot, la rue de Paris et la place des Cordeliers a précédé une prise de paroles de chaque syndicat qui ont été reçu ensuite par le Préfet puis vers 16 h 30 par le Président du Conseil Départemental.

On pouvait lire divers slogans mis en exergue à l'aide de pancartes :

Respect des soignants et dignité pour nos aînés.(CFDT)

Le soin c'est de l'humain pas des chiffres (CGT), etc....

On n'en peut plus !  "ASSEZ" ( CGT)

Alors qu'en France plus de 730 000 personnes étaint résidents en EHPAD fin 2016, avec une moyenne d'âge d'entrée de 85 ans, le taux moyen d'encadrement n'est que de 6 soignants pour 10 résidents.

Les directeurs d'EHPAD, unis avec les personnels, chose rarissime, en réclament 8 sur 10 alors que les syndicats de salariés en veulent 10 sur 10. (chiffres journal Le Monde)

"Il est inadmissible de ne pas prendre en compte la souffrance au quotidien que subissent les professionnels de santé et par la même les personnes âgées et familles" déclarent dans un communiqué les organisations professionnelles, dimanche 28 janvier.

Une dégradation des conditions de travail et donc de l'accompagnement des résidents, avec un personnel en nombre bien insuffisant, ni assez préparé, est apparu depuis les années 1995 avec Alain Juppé. Comment faire un lever, un habillage et la mise au fauteuil en 10 minutes, alors qu'à l'école il en fallait 40  ?

 

Les besoins augmentent


La première revendication est l'augmentation du taux d'encadrement. De plus, un tiers des établissements n'a pas de médecin coordonnateur alors que c'est illégal...  L'attractivité pour les métiers du secteur est en baisse, alors que les besoins augmentent.

Si la ministre de la Santé Mme Buzyn (hématologue reconnue) a rappelé que les moyens alloués aux EHPAD ont augmenté de 100 millions fin décembre dans le budget 2018 de la Sécurité Sociale dont 72 millions pour créer des postes de soignants, et 28 pour les établissements en difficulté, avec une rallonge de 50 millions, il y a quelques jours, avec aussi une reforme de la tarification ; il est plus que probable que les moyens du gouvernement Macron-Philippe seront insuffisants pour faire face à ces dégradations depuis une vingtaine d'années.

Qu'adviendra-t-il de nos aînés âgés, dépendants, à l'avenir puisque nombre d'entre eux, touchés par le chômage, appauvris, ne pourront plus avoir de pensions suffisantes pour payer ces résidences d'un coût oscillant entre 2000 et 3000 euros ?

Les biens acquis ne suffiront pas ou plus, et les familles seront pressurées pour essayer de subvenir tant bien que mal à la vie de leurs proches.

D'autres choix peuvent être faits...   la majorité de nos parlementaires actuels réagiront-ils ; enfin ?

 

José MACHADO

 

 

 

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