Avançant un manque de 200 urgentistes dans la région, l’agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté doit présenter d’ici àle mois de juin, son projet de santé comportant des « aménagements d’organisation » des services d’urgences pour « mieux répartir la présence [des médecins] » sur le territoire. La suppression d’une garde de nuit aux urgences de Clamecy permettrait de libérer un médecin pour d’autres hôpitaux, mais elle ne permettrait pas de conserver un service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) et un accueil des urgences à l’hôpital. Une suppression jugée inacceptable.

 

 

Lundi après-midi devant la gare de Tonnerre sur le Pâtis pendant la réunion au Sémaphore (DR)

 

 

Pierre Pribille, directeur général de l'ARS (agence régionale de santé) Bourgogne Franche-Comté, polytechnicien, ancien membre du cabinet de Manuel Valls, a effectué un déplacement lundi 26 février à 15 h30 pour venir expliquer son projet de fermeture des Urgences du Centre hospitalier de Tonnerre. Les forces de l'ordre étaient très présentes.

Accueilli fraîchement sous les huées des 600 personnes présentes, avec nombre de maires avec  leurs écharpes tricolores,  pour exprimer leur mécontentement et leur opposition à ce projet, Pierre Pribille a tenu une réunion, en présence d'André Villiers, député, d'élus du Tonnerrois, des représentants du collectif  pour la santé, de Christophe Bonnefond directeur du SDIS et des représentants de l'hôpital de Tonnerre.

Aucune avancée ne semble avoir été obtenue, le D.G. s'appuyant sur le fait qu'il n'y a que 10 600 ENTREES jour et  nuit  par an (6 à 9 par nuit ces derniers mois) dans ce service des Urgences  alors que la barre est fixée à 11 500.

L'étude pour entrevoir un maintien commence, si les entrées sont comprises entre 11 500 et 13 000... Il fait fi de la durée de déplacement qui, pour quelqu'un frappé par un A.V.C. par exemple, peut, s'il n'est pas traité rapidement, en moins d'une heure, entrainer de graves lésions ou la mort ! Le souhait de récupérer des urgentistes sur le CH d'AUXERRE semble primer pour l'ARS... les urgentistes auxerrois remplaçants coûtant deux fois plus chers vu leur pénurie !

Le Comité de direction de l'ARS régional, composé de plus d'une dizaine de technocrates privés ou fonctionnaires sous sa direction, va décider probablement dans quelques jours de la fermeture.


Que pèse André Villiers dans ce semblant de débat ?

 

 

André Villiers, député UDI, saura-t-il le faire changer d'avis arguant du maintien des services publics en campagne, lui qui préfère  effectuer la fermeture d'un  collège urbain en REP plutôt que celui de Noyers-sur-Serein ou un collège de Puisaye ?

Les Tonnerrois, après s'être rendus devant le siège de l'ARS à DIJON en bus il y a peu, sont fortement invités désormais à se rendre en nombre à PARIS pour faire pression sur la ministre de la santé Madame BUZYN, rejoignant une coordination des établissements touchés, comme celui de Clamecy. Des personnes solidaires venant de Clamecy s'étaient déplacées à Tonnerre.

Leur contre -argumentation doit chercher à contester :

                                                                             1. la meilleure qualité des soins dans des CH ou CHU plus grands, mieux équipés avec des plateaux techniques  comprenant des médecins plus performants puisque plus entrainés par un nombre d'actes nettement plus grands. Quelles sont les études scientifiques indépendantes référentes qui le prouvent ?

                                                                             2. cette gestion comptable qui fait que les petits établissements ruraux sont obligatoirement perdants.Il est absurde de ne tenir compte que du principe d'économie et de rentabilité pour une structure hospitalière dans une zone rurale défavorisée, alors que le principe de service public, continuité de la République, est de balayer cet argument.

                                                                             3. le fait qu'une région enclavée le sera encore plus sans service d'urgence  !  Elle devra avancer, au contraire, qu'elle doit l'être le moins possible à cause de la continuité des services publics et de l'égalité qu'elle a la charge d'assurer à chaque citoyen.

 

Une politique de prévention de la santé

 

La survie du système français de protection sociale est en jeu.  Les citoyens l'ont-ils compris et sont-ils prêts à se mobiliser pour le sauvegarder ? La politique sociale d'Emmanuel Macron se doit de renouer avec cette hybridation public-privé spécifique de l'organisation de la SECURITE SOCIALE en 1945. En aura-t-il le courage ?

Sa volonté de mettre l'accent sur la prévention de la santé le conduit aujourd'hui à des mesures d'envergure avec un service sanitaire pour tous les étudiants en santé :

« La prévention est une priorité de notre stratégie nationale de santé, souligne Agnès Buzyn. L’enjeu de demain, c’est comment préserver son capital santé. Nous formons aujourd’hui nos professionnels aux soins, ils doivent également être imprégnés de la culture de la prévention. »

Du rapport du professeur Vaillant, le gouvernement retient les grandes lignes : ce service sanitaire va durer l’équivalent de trois mois, à mi-temps (ou six semaines à temps plein, ou 60 demi-journées). « Il se déroulera en trois étapes, explique Frédérique Vidal. Avec tout d’abord une période de formation pour donner les outils nécessaires aux étudiants. Ensuite, ces derniers vont les déployer en situation, en menant une action de prévention. Enfin, ils effectueront une restitution dans le contexte académique. »

Dans un premier temps, les terrains de ces actions devraient se concentrer sur les collèges, lycées et universités, qui offrent un grand nombre de structures potentielles, avec des relais déjà clairement identifiés en matière de prévention (infirmiers et médecins de l’éducation nationale, services de santé universitaires). Mais le service sanitaire a aussi vocation à se déployer dans les entreprises, ou encore les Ehpad, les structures médico-sociales, lee prisons  

« Nous avons demandé aux agences régionales de santé et aux recteurs d’académie de recenser les lieux de stage. Les offres ne manqueront pas et nous avons besoin de prévention partout », explique Mme Vidal.

Les futurs infirmiers(ères) le feront en 2e ou 3e année, les pharmaciens en 4e et 5e année, et les futurs médecins en 3e année. Leurs frais de déplacement seront indemnisés pour lutter contre les inégalités sociales et territoriales en suivant les personnes qui bénéficient peu de dispositifs de prévention.

 

G. G.


En savoir plus sur 
http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/02/26/un-service-sanitaire-obligatoire-pour-les-etudiants-de-san

 

 

 

Le maire de Tonnerre Dominique Aguilar dit NON

 

"Lors du conseil municipal, j'ai réaffirmé toute l'importance de maintenir le service des urgences de nuit du CHT. C'est la porte d'entrée de notre hôpital, la valorisation d'autres services comme l'unité de soins continus, le service de médecine, le scanner, le laboratoire, le dépôt de délivrance.....et entre autre, avoir l'assurance de répondre aux besoins des résidents de l'ehpad ( avec plus de 210 lits).

"Tous ensembles nous serons plus forts et j'en appelle à une vraie solidarité de tous les élus. C'est pourquoi, j'ai demandé que soit inscrit en question diverse, à l'ordre du jour du prochain conseil communautaire, le 27/02/2018 de proposer la démission des élus du territoire de la CCLTB.

"Lundi 26 février, une manifestation est organisée contre la fermeture des urgences de nuit, alors mobilisons-nous pour dire NON.

"La stratégie nationale de santé adoptée par le gouvernement s'articule autour de plusieurs axes, dont celui de lutter contre les inégalités sociales et territoriales d'accès à la santé, alors nous en voulons l'application concrète pour notre territoire."

 

Il ne manque que le corbillard, le cercueil est avancé ...