Mercredi soir salle du Foyer communal à Monéteau

 

 

La deuxième et dernière consultation publique, mercredi soir à Monéteau, a remis complètement en cause l'arrêté du ministre des Transports en date de 2015, concernant la suppression du passage à niveau de Jonches et le tracé 5 du contournement imposé, financés à 100% par l'État.

Les Monestiésiens n'en veulent pas et l'ont dit clairement, de manière convaincante arguments à l'appui. Ils sont choqués par la valse des millions en des temps difficiles. Pour eux le passage à niveau n'est pas dangereux, même si les voitures roulent trop vite. Très peu d'accidents en 20 ans. Trois, tout au plus dont il est vrai un mortel. Le carrefour de Pontigny-Migennes-Ligny-le-Châtel ne peut en dire autant, le bilan est bien pire.

En revanche, le tracé 2 serait un vrai danger avec ses 900 camions jours en descente et les voitures qui entreraient dans Monéteau en cas de bouchon en bas, par le rue Saint-Quentin, comme le pointa cette mère de famille. On n'évoquera pas la supercherie du mur accoustique en haut du talus, qui ridiculisa l'auteur d'une phrase surréaliste.

Ce fut au point que les fonctionnaires de la Dreal et de la SNCF furent effectivement mis en difficulté, trouvant difficilement les arguments opposables et affichant surtout, une vraie méconnaissance du terrain.

Patrick Gendraud président du conseil départemental de l'Yonne a annonçé, en fin de réunion, tirant la synthèse, qu'il allait écrire au préfet pour lui demander d'intervenir au plus haut niveau de l'État, afin de reconsidérer les choses, en remettant tout à plat, et d'expérimenter la proposition d'améliorer la sécurité au passage à niveau en question, qui laisse tellement à désirer, la Sncf faisant la sourde oreille prisonnière de ses certitudes.

C'est-à-dire de retirer l'arrêté ministériel établi en 2015 (on peut toujours défaire ce qui a été fait), et examiner les conditions dans lesquelles les propositions émanant des citoyens de Monéteau, peuvent être expérimentées.

Et prinicpalement celle qui, s'appuyant sur l'exemple russe, prévoit une lame métallique sortant de la route au moment où les barrières descendent. Impossible de passer dans ces conditions. Une solution efficace et peu coûteuse en regard des quelques 19 + 9,5 millions au programme, dont 9,5 restant à financer ...

 

"Pas un cent pour le barreau"

 

Patrick Gendraud a été très clair : tant qu'il sera président du département de l'Yonne, il n'investira pas un seul cent dans un barreau complémentaire extravagant, dès lors que le tracé 1, rejetté, l'incluerait supprimant ce coût de 9,5 millions d'euros.

Il rappella que le CD 89 a vu son budget routes diminuer en 6 ans de 28 à 8 millions d'euros.

Et d'en appeler au bon sens.

Du bon sens, on a été servi, mercredi soir, et plus que de coutume. Grâce aux Monestésiens qui se sont montrés pertinants dans leurs questions et questionnement, et ont épinglé les experts, détrônés, parfois devant tant d'évidence. Et de bon sens.

27 000 véhicules/jour dans la configuration du tracé 5 imposé, en donnant à choisir entre deux variantes similaires. Comment Monéteau et la départementale pourrait-elle absorber ce surcroît de trafic ?

Un tracé 5 qui se permet, au mépris total de la loi sur l'eau, ... et du simple bon sens, de traverser le bassin de captage d'eau de la Plaine des Iles.

Les fonctionnaires de la Dreal qui avaient d'entrée pris soin de prévenir que rien ne dépendait d'eux, ben voyons, même s'ils assumaient l'oeuvre de leurs prédécesseurs de 2009 et 2012, prirent soin de décrédibiliser le tracé 1 (de manière peu convaincante) provoquant les huées de la salle pas dupe, un tracé 1 qui réunit tous les suffrages, tant à Laborde qu'à Monéteau.

Robert Bideau, le maire de Monéteau, intervint à plusieurs reprises pour contrer les propos tenus par M. Quinet de la Dreal, provoquant les applaudissements de la salle à l'écoute.

Le premier magistrat du haut de son âge vénérable qui tutoie celui de la sagesse, laquelle seule, autorise à tuer la grouse comptée en Écosse après le 15 d'août, annonça vertement qu'il mènerait à terme et à bien son troisième combat.

Après celui de la station d'épuration et du centre d'enfouissement.

Qu'on se le dise. Et à bon entendeur ...

 

Pierre-Jules GAYE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Patrick Gendraud et Robert Bideau, même combat