Beaucoup des derniers événements ont déstabilisé le groupe de l'AJA qui semble avoir perdu son âme, sa méthode et l'envie. Au point de paraître tourneboulée sans montrer cette attitude, celle qui leur a permis de redresser la barre depuis le début de l'année, et de renaître pour assurer le maintien et devenir la meilleure attaque des matchs retour.

Il est vrai que la défense a beaucoup perdu avec l'exclusion de Polomat le piston sur le flanc gauche et la blessure du pilier central Ba impérial en défense centrale.

Ces événements sont survenus, objectivement, au moment où les Bleus ont été contraints de se déplacer en car, ne pouvant plus décoller de l'aérodrome d'Auxerre-Branches soumis à des mesures de restriction par la Direction de la sécurité de l'aviation civile. Cela dit, le premier voyage aller à Sochaux n'a pas pénalisé le groupe vainqueur 0-4.

Ensuite, la gestion de l'affaire Polomat-Barreto qui en étaient venus aux mains sur le terrain de Quévilly a été ce qu'elle fut mais a ébranlé le groupe, sur le fond et sur la forme. L'AJA un des premiers clubs formateurs de France avec Sochaux et Nantes, est apparue comme un club entreprise qui gère des mercenaires priés de respecter les règles et le politiquement correct, point barre.

L'imaginaire en forme de constellation de l'Abbé-Deschamps et de Guy Roux, qui formaient d'abord des jeunes et des hommes, leur donnant souvent une deuxième voire une troisième chance, a volé définitivement en éclats. Or il y a quelque chose de plus grand pour un club que gagner ou perdre.

 

Rendre à César ...

 

Plus fondamentalement, c'est l'image d'un club historique, plus grand que les membres, les joueurs et le staff, tous de passage, qui s'est déchirée, les valeurs qu'ils véhiculaient étant retombées à plat comme un soufflé dans un monde en mouvement. Ce n'est pas nouveau, le déclin humain avait commencé avec la reprise du club ruiné au bord de la faillite, par un financier.

Un club retombé dans l'ordinaire et qui ne fait plus rêver que par défaut.

Il faudra du temps pour que les esprits se reprennent. Il faudra du temps pour reconstruire sur d'autres bases. Il faudra du temps, comme toujours, pour former une nouvelle génération.

En attendant, entre deux équipes qui n'ont plus rien à perdre ni à gagner, le Stade de Reims et l'AJA amputée de titulaires blessés, il existe l'opportunité pour les jeunes prétendants de se montrer, de montrer ce qu'on leur a appris au centre de formation, leur savoir faire, leur envie d'excellence.

Et peut-être aussi, de rendre un peu à César ce qui appartient à César.

Le Stade de Reims a intégré dans le groupe Grégory Berthier, formé à l'AJA.

 

P-J. G.

 

 

Auxerre : Boucher, Westberg - Samba, Youssouf, Arcus, Marcelin, Ndicka, Adéotii - Touré, Konaté, Sakhi, Fomba, Sangaré, Fumu Tamuzo, Philippoteaux - Bizet, Begraoui, Ayé.

Reims : Carrasso, Mendy - Abdelhamid, Bouhours, Disasi, Jeanvier, Kamara, Metanire - Berthier, Chavalerin, Da Cruz, Mbemba, Ndom, Rigonato - Chavarria, Kyei, Ngamukol, Siebatcheu.

 

 

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