Jean-Philippe Saulnier-Arrighi (DR)

 

L’attitude de ce représentant de l’assemblée spéciale au conseil d’administration de la SEM Yonne Équipement, a fait l’objet de réunions de l’assemblée et du conseil d’administration.

Cet administrateur de la SEM Yonne Équipement, désigné il y a moins d'un an, s’est manifesté auprès de différentes autorités comme la Chambre régionale des comptes ou encore le Parquet  d'Auxerre (qui n’ont à notre connaissance pas donné de suite), faisant ainsi peser des soupçons particulièrement graves sur la société et ses dirigeants, sans être mandaté par l’assemblée spéciale, sortant ainsi de son rôle.

Il s’est également manifesté négativement notamment par courrier auprès de la présidente de Région BFC, nouvel actionnaire de la société Yonne Équipement, sortant là aussi complètement de son rôle, y compris vis-à-vis de ses collègues élus.

Une telle attitude négative portant préjudice, surprenante de la part d'un administrateur sans se référer à l'assemblée qui l'a désigné, et qui est jugée déloyale par ses collègues administrateurs, sans mentionner l'équipe dirigeante ; a introduit une suspicion sur la gestion de la société Yonne Équipement présidée par François Boucher ainsi que sur le travail des équipes.

 

Demande de révocation

 

 

C'est dans ce contexte que François Boucher a écrit au président de l'assemblée spéciale des intercommunalités petits porteurs de l'Yonne, relayant le message exprimé par l'ensemble des administrateurs de la SEM Yonne Équipement, pour souhaiter que l'assemblée spéciale désigne un nouveau représentant au conseil d'administration, afin de permettre la poursuite du travail dont dépend la continuité de l'entreprise dans la sérénité. L'ordre du jour de l'assemblée, mardi, comportait "la révocation d'un administrateur", en l'occurence Jean-Philippe Saulnier-Arrighi.

Autrement dit, depuis qu'il a été désigné, voilà moins d'un an, Jean-Philippe Saulnier-Arrighi n'a eu de cesse de porter atteinte à l'image de la SEM Yonne Équipement par des allégations diverses jamais étayées, qui se sont avérées non fondées et de "foutre le bordel". Le Poyaudin LR a eu accès à tous les documents comptables y compris le grand livre, mais de son propre aveu, il  dit n'avoir rien trouvé. Cela ne l'empêche pas de n'en pas démordre dans une forme de déni incompréhensible, comme s'il était persuadé qu'il avait raison contre tous. Seules des motivations politiques de bas étage pourraient expliquer l'inexplicable.

Cette atttitude est aussi assortie d'une forme de crime de lèse-majesté.

L'homme lige du député Guillaume Larrivé en Puisaye, a été lâché par Henri de Raincourt son promoteur à la région BFC. Il se trouve que H2R a beaucoup contribué à mettre sur pied et développer à la fois Yonne Développement créé par Jean Chamant dans les années 90, et la SEM Yonne Équipement, acteur majeur du département en matière de construction de bâtiments industriels et commerciaux, loués pendant 6 ans et revendus ensuite selon un contrat défini au départ.

 

Une balle dans le pied et contre son camp

 

Une attitude d'autant moins compréhensible qu'en Puisaye-Forterre,  la SEM Yonne Équipement, c'est 9 millions d'euros d'investissement et, chaque année, près de 90 000 euros de recettes fiscales via la taxe foncière pour la Communauté de communes Puisaye-Forterre, des recettes dont la collectivité a beaucoup besoin pour envisager ses futurs réalisations remises en cause par le manque de ressources et de financement. En outre, plusieurs projets de construction d'immeubles industriels et commerciaux sont dans les tuyaux.

On ne peut s'empêcher de constater que Jean-Philippe Saulnier-Arrighi se tire une balle dans le pied et joue contre son camp, à droite.

Pour autant, la Puisaye-Forterre est toujours représentée à la SEM Yonne Équipement par Pascal Bourgeois et Isabelle Froment-Meurice. C'est donc bien la personne de Jean-Philippe Saulnier-Arrighi qui est révoquée, exclue et non le territoire.

Le représentant de la région nouvellement élu à la SEM Yonne Équipement est Gilles Demersseman qui est également de Puisaye. Lui qui s'était fait exclure par Jean-Philippe Saulnier-Arrighi avec la complicité du maire de Toucy, lors de son élection parce qu'il était de gauche et donc son "ennemi" à la Region. Alors qu'en fin stratège il eut été pertinent de le garder au Conseil communautaire ; ne serait ce que pour faire financer le volet régional des grands projets structurants ...

 

Médiation judiciaire

 

Lundi après-midi, soit la veille de la convocation de l'Assemblée spéciale des intercommunalités petits porteurs, à la Communauté de communes de l'Aillantais, Jean-Philippe Saulnier-Arrighi a choisi de prendre les devants en envoyant par mail sa lettre de démission au président de l'Assemblée spéciale. La convocation a été expédiée le 17 mai qui portait à l'ordre du jour "la révocation d'un administrateur". Le patron de la Puisaye-Forterre a donc choisi de ne pas faire face aux membres de l'assemblée.

Comment expliquer ce retournement de quelqu'un réputé ne pas avoir froid aux yeux, pouvant se montrer brutal, maniant les invectives et injures publiques comme si cela était une habitude, une banalité ? L'homme de loi, l'avocat, n'a pas changé. Jean-Pierre Soisson seigneur de la Puisaye pendant 42 ans, l'appelait le "baveux".

Alors, Jean-Philippe Saulnier-Arrighi qui est aussi conseiller régional d'opposition, doit craindre surtout "la médiation judiciaire" qui devait l'emmener dans un premier temps à devoir apporter des preuves et justificatifs de ses allégations ; puis dans un second temps à motiver ses propos devant l'assemblée de la SEM Yonne Équipement avant qu’il ne soit déposé plainte pour diffamation.
Le procès verbal rédigé, par une personne assermentée, qui en aurait découlé, l'aurait conduit tout droit devant un tribunal pour diffamation.

C'est en tout cas la menace, claire et directe, formulée par le président du conseil d'administration de Yonne Équipement, François Boucher maire LR de Migennes. Elle demeure plus que jamais d'actualité. Même si l'administrateur bat en retraite.

En attendant l'homme qui prétendait unir la Puisaye-Forterre continue de la diviser en jouant en solo une partition improbable.

 

Pierre-Jules GAYE

 

 

 

L'actionnariat de Yonne Équipement

 

Conseil départemental de l'Yonne 17,42% des actions

Communauté d'agglomération de l'Auxerrois 21,57%

Communauté de communes du Gâtinais en Bourgogne 9,54%

CC du Jovinien 4,64%

CC de l'agglomération Migennoise 6,05%

Yonne Développement 5,03%

Caisse des Dépôts et Consignations 14,20 %

Crédit Agricole 0,89%

Banque Populaire 0,81%

Caisse d'Épargne 1,62%

et plusieurs petits porteurs telle la FFB

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CC de l'Avallonnais 2,39%

CC du Sénonais 2,39%

CC Puisaye-Forterre 3,23%

CC Aillantais 1,10%

CC Serein et Armance 2,21%

CC Yonne Nord 0,66%

CC Yonne et Pays d'Othe 1,10%

CC Tonnerrois 0,02%

CC Serein 0,88%

 Soit au total 25,84% détenus par le privé et 74,16% par le public

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###   ___________    Clarisse Quentin a été élue à l'unanimité pour représenter le Sénonais au conseil d’administration de la SEM Yonne Équipement et retrouver une place qu’elle avait quitté en qualité de conseillère départementale lors de la vente des actions. Précisons que la Communauté d'agglomération du Sénonais n'ayant pas acheté de nouvelles actions lors de la cession du conseil départemental aux intercommunalités, la collectivité fait partie de l'assemblée spéciale des petits porteurs.

Yonne Equipement investit 1,2 Millions d’euros pour permettre à l’entreprise KEP Technologies de poursuivre son développement à Sens et plus de 25 emplois dans le domaine de l’aéronautique sont à prévoir dans les 10 prochains mois.



# Les statuts de la SEM Yonne Équipement