SOCIETE
École de demain ? Meyrieu veut offrir du temps pour la pensée
le mercredi 30 mai 2018, 14:14 - SOCIETE - Lien permanent
Le chercheur pédagogue a donné une conférence lumineuse avec des principes de bons sens et des pistes de réflexion dont chacun devrait se saisir. Il y va de l'éducation des enfants
En conclusion des RADD (rencontres auxerroises du développement durable) à Auxerre, en léger décalé dans le temps, le chercheur spécialiste des sciences de l'éducation et de la pédagogie Philippe Meirieu a donné une conférence sur le thème de "l'École de la réussite de tous, à construire ensemble".
Quelle école du 21 è siècle ?
Le chercheur effectue un constat et en explique les raisons, puis propose des pistes pour l'école de demain, une école meilleure qui doit avoir un projet.
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Meirieu milite pour l'école rurale dans l'Yonne
En conclusion des RADD (rencontres auxerroises du développement durable) à Auxerre, en léger décalé dans le temps, le chercheur spécialiste des sciences de l'éducation et de la pédagogie Philippe Meirieu a donné une conférence sur le thème de " l'École de la réussite de tous, à construire ensemble ".
Le chercheur effectue un constat et en explique les raisons, puis propose des pistes pour l'école de demain, une école meilleure qui doit avoir un projet.
Philippe Meirieu a ensuite répondu aux questions, notamment sur le transport scolaire (37% des élèves sont transportés au quotidien dans l'Yonne) et l'école rurale "attaquée depuis 30 ans."
Or les classes uniques ne pénalisent pas les élèves au contraire, comme le démontrent toutes les études.
Les élèves réussissent aussi bien que les autres et sont en outre plus autonomes et plus socialisés.
Commentaires
La finalité de l'école de demain dépend de l'évolution de la société et c'est une adaptation de plus en plus rapide que la plupart des enseignants subissent et heureusement maîtrisent. Donner du temps à la pensée oui, mais comme aurait dit Kipling, " il faut savoir penser sans n'être qu'un penseur".
Cette conférence était sympathique et agréable à écouter avec un orateur au top de l'éloquence, mais sans plus.
Aucune idées nouvelles depuis la fin du vingtième siècle et lorsqu'un enseignant a posé la question de savoir comment ses suggestions pouvaient être misent en œuvre, la réponse de Monsieur Meyrieu fut très alambiquée.
Quand à l'éternel débat sur les classes uniques ou de différends niveaux, je ne peux témoigner que de ce que j'ai connu à l'école communale dans les années soixante avec deux classes de 35 à quarante élèves et chacune de quatre niveaux.
Pour l'une: préparatoire, CE1,CE2 et un demi CM1. Pour l'autre classe (Celle des grands), un demi CM1, CM2, fin d'étude première année et fin d'étude deuxième années. Des "élèves difficiles", il y en avait comme partout, mais je n''ai pas souvenir que des élèves arrivaient en sixième sans savoir lire et écrire. Et il n'aurait pas été possible de passer le certificat d'étude primaire, sans maitriser à minima ses deux matières. Examen que nous avons, pour quelques uns, passé alors que nous étions au lycée , mais seulement pour le plaisir juste avant qu'il ne disparaisse officiellement.
J'ai été Enseignant .J'ai exercé durant plusieurs années en Classe Unique au début de ma "carrière"
Exercer dans de telles classes demande un énorme travail de préparation, d'organisation, d'attention...Travail si conséquent que
la majorité des Enseignants qui commençaient leur carrière dans ce type de classe n'avaient qu'un souhait :trouver très vite un poste en ville ,exercer dans une classe à un niveau ou deux niveaux infiniment plus facile à gérer.
Pour moi qui ai exercé dans ces deux types de classes,je peux affirmer que
le niveau général des élèves qui "sortaient" de "ma" classe de ville était infiniment supérieur à celui de "mes" petits campagnards/
Une séquence de Maths, d'Histoire... en Classe Unique doit être limitée alors que dans la classe à un niveau,deux niveaux , elle peut être prolongée
L'émulation est loin d'être la même: 5 élèves d'une même tranche d'âge dans une classe de campagne, 25 dans une classe de ville !
Quant aux idées de solidarité,d'entraide,de respect que nous essayions d'inculquer,nous y croyions évidemment mais les élèves n'étaient en classe que
6h par jour ,sur des semaines de 4 jours, 160 jours par an !
La "vraie" vie est hors de l'école.;" Tant mieux pour les enfants : durant leur scolarité ils sont protégés, (barricadés actuellement), chouchoutés mais le monde de l'école est celui des Bis ...