Des échanges mais aussi des témoignages sensibles émouvants (DR)

 

Sainte-Magnance est située sur l'axe départemental entre Avallon et Saulieu (DR)

 

Si la carrière, de tout temps, engendre des nuisances, notamment de forts volumes de poussières, la centrale d'enrobage qui vient d'être mise en exploitation par intermittence, ajoute à la pollution, aux mauvaises odeurs qui stagnent selon l'orientation du vent. L'ensemble industriel est situé à moins de 200 mètres des premières habitations.

176 camions vont circuler effectuant des allers retour sur le chantier de l'A6 mise à trois voies à partir d'Auxerre.

Par ailleurs le bruit est beaucoup plus important que prévu : il couvre le bruit de la circulation sur l'axe Avallon-Saulieu. C'est dire.
Ces nuisances accumulées et surtout l'incertitude quant à la date de fin de l'exploitation de la centrale pèsent sur les habitants et inquiètent.

Le conseil municipal s'est déchiré, des élections sont prévues dimanche et le suivant. Il faut savoir que cette installation de fabrication de bitume goudron pour enrober la nouvelle voie sur l'A 6, n'offre aucune contrepartie à la commune, qui n'en tire donc aucun avantage pécuniaire.

Une association de défense du cadre de vie a été constituée qui enregistre les adhésions.

L'objectif est d'obtenir du tribunal administratif qu'il modifie l'arrêté préfectoral en précisant la date de fin d'exploitation. Qui est actuellement "illimitée". Et de demander, dans un deuxième temps, réparation pour les préjudices enregistrés.

À Sainte-Magnance le prix des maisons s'est déjà déprécié, ce qui constitue un bon indicateur.

En somme ce qui n'était pas bon pour les fleurs de vignes à Saint-Cyr-les-Colombs, est bon pour la population (473 habitants) aux revenus modestes dans la cuvette de Sainte Magnance où il faisait bon vivre.

On observera aussi que la Parc du Morvan ferme les yeux sur une situation qui n'entre pas dans l'esprit et les règlements du lieu, le massif granitique.

P-J. G.

 

 

 VIDEO de la réunion publique


La commune se déchire, le conseil municipal démissionne, mais la centrale d'enrobage s'est installée à la carrière de l'entreprise Colas Est et fonctionne par intermittence depuis la fin du mois de mai avec des nuisances (bruit, odeurs, particules nuisibles ?).
Lundi soir, le foyer communal était bondé pour la réunion publique fondatrice de l'Association Cordoisienne du cadre de vie.

Les 473 habitants de la cuvette tout au bout de Cussy-les-Forges sont inquiets en regard des nuisances et pollutions augmentées par l'arrêté préfectoral autorisant l'exploitation de la centrale d'enrobage.

L'objectif est de limiter le temps de l'exploitation ... un temps illimité dans l'arrêté .

Après les travaux de troisième voie sur l'A6 du côté d'Auxerre qui doivent être livrés pour la fin 2019, les habitants redoutent que la centrale servent à poursuivre vers Beaune le même chantier.

 

 

 

 

Les interviews

 


- Bernard Arnoud, président de l'association Cordoisienne du cadre de vie

- Philippe Camburet, président de Bio Bourgogne

- Xavier Courtois, conseiller départemental, maire de Massangis

 

 

 

Lundi soir, salle du foyer communal de Sainte-Magnance (DR)

 

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(*) Sainte-Magnance

 

 

(*) Claude Richard raconte la légende qui puise ses origines  au tréfonds du patrimoine culturel de l’Yonne.

Il faut remonter, pour situer les faits dans leur contexte, jusqu’à la première moitié du cinquième siècle. Saint-Germain va succéder à Saint-Amatre et s’apprête à devenir le sixième évêque d’Auxerre : cette succession fait suite à un véritable plébiscite de la population ; Germain, d’abord réticent, va finir par accepter de devenir évêque d’Auxerre.

Ainsi, pendant les trente années que va durer son épiscopat de 418 à 448, la popularité de Germain ne va cesser de croître et sa renommée de grandir avec l’image d’un homme juste et bon, soucieux de soutenir les plus nécessiteux. On lui prête également de nombreux miracles, tout au long des voyages qu’il a entrepris.

  Aussi, lorsqu’en 448 Saint Germain se rend en Italie, à Ravenne, en tant que médiateur du Peuple d’Armorique (en révolte contre les fonctionnaires Romains) auprès de l’Empereur Valentinien, il est, peut-on dire, au sommet de sa renommée. Et c’est à ce moment là que la maladie  va le frapper, entraînant sa perte.

Juste avant sa mort, Saint Germain va émettre le souhait que son corps soit ramené dans son pays natal d’Auxerre. Sa volonté sera bien sûr exhaussée et cinq jeunes filles seront désignées pour accompagner la « dépouille embaumée » de Saint Germain vers sa dernière demeure : Magnance, Pallaye, Parcaire, Camille et Maxime. Tout au long du chemin des pèlerins se relayeront pour remettre en état les chemins et les ponts afin de faciliter l’avancée du cortège funèbre.

Mais la route est  longue de Ravenne à Auxerre et le voyage éprouvant. Aussi, la plus fragilisée des jeunes filles, Magnance, après avoir chèrement payé la traversée des Alpes va tomber malade à quelques journées de marche seulement du but. Son dévouement à Saint Germain lui sera fatal et elle mourra au bord de la route en suppliant ses compagnes de la mettre en terre là où elle se trouve et de continuer le voyage vers Auxerre.

De Magnance on n’entendra plus parler pendant un siècle et demi, le lieu où son corps avait été enseveli étant resté inconnu, bien que situé par les érudits aux environs du village de Saint-Pierre-sous-Cordois.

La légende raconte qu’au VIIème siècle un pèlerin en quête d’un endroit pour dormir, s’allongeât à l’endroit même où Magnance reposait, avec pour oreiller le squelette d’une tête de cheval. Pendant la nuit, il fit le rêve qu’un serpent sortait de la tête du cheval et essayait de s’introduire dans sa bouche. Il se réveilla, pris de panique, et eut alors la vision de deux jeunes filles qui se présentèrent comme Magnance et Pallaye et le rassurèrent en lui disant que le serpent avait pris la fuite et qu’elles l’avaient réveillé pour lui sauver la vie.

Le lendemain, l’homme alla au village tout proche de Saint-Pierre-sous-Cordois et raconta son histoire. On crut au miracle, et après avoir creusé à l’endroit indiqué par le pèlerin, on découvrit le squelette d’une femme que l’on transporta au village. C’est ainsi que ce dernier pris le nom de Sainte-Magnance.

Plus tard, aux environs du XIVème siècle un tombeau fut construit pour accueillir Sainte Magnance.