Élodie Roy est conseillère municipale d'Auxerre, 38 ans, responsable de l’apprentissage et de l’emploi à la CCI (DR)

 

 

Les deux partis étaient divisés depuis 1972 et la création du Parti radical de gauche pour adhérer au programme commun de la gauche et soutenir la candidature de François Mitterrand à l’élection présidentielle de 1974.

Après quarante-cinq ans de schisme, le Parti radical valoisien et le Parti radical de gauche se sont réunis en décembre à Paris, créant le Mouvement radical, un mariage qui marque la suite de la recomposition politique autour de la majorité présidentielle.

La question du nom du plus vieux parti de France, créé en 1901 a été plus délicate : les militants, appelés à répondre à un questionnaire, avaient largement fait part de leur attachement au mot « radical » qui, historiquement, renvoyait à « radicalement républicain », contre la tentation conservatrice et restauratrice.

Mais le terme, ambigu, suscite de la confusion chez les néophytes, « radical » pouvant être associé à « extrême », un contresens pour une formation qui se place au centre de l’échiquier politique : certains avaient dès lors proposé « Les Progressistes », idée finalement écartée par les gardiens du temple radical – les présidents d’honneur du PRG et du PRV, Jean-Michel Baylet et André Rossinot, en tête.

 

Des Valoisiens restent à l'UDI

 

« Mouvement radical-social-libéral » s’est finalement imposé.

Dans l'Yonne la traduction de l'accord national n'a pas été immédiate car elle n'était pas évidente.

Les radicaux valoisiens parti membre de l'UDI, tels Élisabeth Carré-Billebault ou Jean-Pierre Bosquet à Auxerre, conseillers municipaux  et communautaires d'opposition, ont choisi de demeurer à l'UDI.

Alors que les dirigeants réunificateurs ont assuré vouloir « s’affranchir des anciennes alliances » (le PRG était partenaire du Parti socialiste tandis que le PRV était un membre fondateur de la fédération centriste UDI), un certain nombre de valoisiens ont quitté le parti pour adhérer à l'UDI.

Dans le nord de l'Yonne et dans le Tonnerrois ou en Puisaye, les militants historiques se détermineront. Soit rester à l'UDI soit adhérer au Mouvement des Radicaux réunis.

À Auxerre, Élodie Roy, présidente des Radicaux de gauche 89, conseillère de la majorité municipale, a adhéré au Parti radical réuni.

Elle a été élue présidente de la Fédération de l'Yonne du Mouvement Radical-social-libéral le 26 mai, qui présentera ses propositions à la rentrée de septembre. Le secrétaire est Alain Duquenne, le trésorier Bernard Brémont.

 

P-J. G.