Yvan Le Coniat et son frère, un vrai challenge : deux fiertés (DR)

 

 

L'Auxerrois Yvan Le Coniat amateur de triathlon, golfeur à l'AS Roncemay, chirurgien à la polyclinique et Breton (grand) plongeur marin à Tréburden sur la côte de granit rose, a réussi l'exploit de terminer l'Ironman de Nice en 12 h 49' 01", dimanche.

Natation 3,8 km en 1h17

180 km à vélo : 6h40

42 km de course à pied : 4h15

Il se classe à la 1 512 ème place sur 2 393 qui sont parvenus à terminer l'épreuve en moins de seize heures.

Soit 3,8 km de natation dans la méditerrannée, 180 km à vélo et  42 km de course à pied pour conclure.

Le vainqueur le Belge Frédérik Van Lierde s'est offert son 5ème Ironman de Nice en 8 h 25' et 22 secondes avec 10' d'avance sur le deuxième. L'Ironman de Nice est qualificatif pour le nec plus ultra du triathlon mondial, celui d'Hawaï.

 

 

Le Coniat : l'important c'est l'invisible


L'épreuve a eu lieu dimanche. Yvan Le Coniat a terminé après 19 heures dimanche. Lundi, il a conduit pour ramener la famille à Auxerre. Lundi soir il était en pleine forme. Il avait mal aux muscles, dimanche soir; et lundi au réveil à 6h30. Un détail. Car l'essentiel est aiileurs

  

" J'ai pris un pied immense et du plaisir tout le long.

" Je n'ai eu aucune défaillance sauf peut-être, à un moment où la pluie s'est mise à tomber à la fin du marathon.

" C'est une épreuve et un milieu inconnu du grand public. L'ambiance est extraordinaire où règne la bienveillance, avec des encouragements et de l'amitié. Il y a votre prénom sur le dossard. Le public tout au long des parcours vous appelle par votre prénom. Bienveillance... on vous met en valeur les autres vous aident.

" L'organisation, américaine, est exceptionnelle. Vous ne pouvez pas imaginer. Mais le plus important ce n'est pas ça.... ça c'est la cerise sur le gâteau. Le plus important c'est tout ce qui est invisible, avant, l'entraînement, la préparation, les sacrifices y compris familiaux.  

" J'ai décidé de participer à l'Ironman il y a neuf mois.

" J'ai commencé à m'entraîner en décembre, tous les jours qu'il pleuve ou vente. 10 à 15 heures par semaine. J'ai nagé plus de 100 km. J'ai parcouru plus de 2 500 kilomètres à vélo. Parfois c'était levé à 5 heures et souvent entraînement après 20 heures et la journée de travail qui ne laisse pas d'espace.

" Je suis sorti par tous les temps.

" Mais le plaisir de pouvoir concourir, la force de pouvoir donner aux autres, de leur dire quon les aime, qu'ils n'ont pas à douter puisqu'on est là, présent, c'est un pied inimaginable que personne ne peut imaginer.

" J'ai reçu des messages d'encouragements incroyables. Vraiment le sport permet le partage d'émotions.

" Si je vais recommencer ?

" Naturellement oui.

" Mercredi, j'emmène mon fils Auguste jouer au golf au Roncemay, samedi, je fais une sortie à vélo. Le premier week end du mois d'août, je participe au Trail de Courchevel avec un dénivelé de 6 000 mètres.

" Vous savez à l'AJA triathlon il y a quelques géants dont on ne parle jamais... Ce sont des solitaires par la force des choses ...Ils ne disposent même pas d'un couloir à la piscine.

" Il n'y a qu'une seule vérité. L'Ironman de Nice c'est la face visible. L'important c'est la face invisible. La préparation, l'entraînement, le travail, le travail, le travail .... Il paye toujours.

" Oui, je n'ai pris que du plaisir, dimanche, pendant près de 13 heures d'efforts. C'est grâce à ma préparation. Je pesais 88 kilos. Je suis descendu à 76. La diététique ? ... mon métier me permet d'avoir quelques connaissances de base. Le moins de gras possible et pas d'alcool ou le moins possible. Une bière de temps en temps. Viandes blanches, légumes, fruits. Et à la fin, sans résidus, donc sans légumes ni fruits pour avoir la tuyauterie digestive la plus nickel possible.

" Pendant le triathlon, j'ai mangé des bananes j'aime ça, des pâtes à fruits, des fruits secs, toutes les trente minutes. Et je buvais régulièrement de l'eau St Yorre, car elle est un peu salée ou de l'eau plate avec une solution isotonique énergisante. Si vous vous loupez sur l'hydratation, vous plongez.

" Mon vélo ? C'est un vélo carbone et je me suis acheté des roues carbone... mais j'étais le parent pauvre parmi des vélos de contre le montre. !  Les pompes ? Asics.

" J'ai conçu moi-même ma préparation. Mon frère m'a aidé. Et je me suis aidé ...


 

Propos recueillis par Pierre-Jules GAYE

 

 

 

 

 

 

Après la natation, 180 km à vélo ... avant le marathon pour finir ... (DR)

 

La famille réunie après l'exploit ! (DR)