Michèle Crouzet, une députée surprise au nord de l'Yonne, fille d'agriculteur en Morvan, qui a gratté la terre (DR)

 


Le syndicat a brossé avec la parlementaire un tableau complet de l’agriculture du département. Il a souligné les principales difficultés actuelles et sensibilisé la parlementaire aux mutations que connaît l’agriculture actuellement.
 
La vigilance est de mise alors que les crises s’accumulent. Les distorsions de concurrence constatées avec les pays tiers, mais aussi en Europe et maintenant entre départements français, se multiplient.
 
La FDSEA de l’Yonne constate ainsi des distorsions sociales « assassines » entre régions ou départements français. Ceci est inadmissible, voire anticonstitutionnel.

 
Les aléas climatiques ont été évoqués : inondation, grêle, sécheresse se sont multipliées en 2018. Pas une production n’est épargnée cette année. Viticulture, élevage, grandes cultures, productions spécialisées auront, pour certaines exploitations agricoles encore une fois, un revenu compromis.
 
Des solutions sont à imaginer d'urgence pour répondre aux difficultés.
 
Ainsi, pour les SIE, la FDSEA demande la dérogation totale cette année. En élevage, il faut imaginer des allègements de charges pour permettre aux éleveurs de boucler les rations de l’hiver.
 
Côté faune sauvage, les populations de sangliers constituent un axe d’inquiétude majeur pour le département. L’arrivée nouvelle du loup dans le département est incompatible avec l’élevage. La FDSEA attend de l’État qu’il cantonne cette espèce en dehors de l’Yonne.
 
En agriculture biologique, la FDSEA déplore le retard des versements des soutiens de l’État. La conversion de nouvelles exploitations risque de devenir impossible. La survie des exploitations en production bio est aussi menacée.
 
Coté retraites, nous déplorons l’absence de revalorisation des retraites agricoles qui sont les plus basses de notre pays.
 
Enfin, la rentrée parlementaire avec le dossier des États Généraux de l’Alimentation constitue un axe majeur de la construction de la politique agricole du Gouvernement. Les réformes qui s’annoncent mettent en exergue des enjeux de société qui dépassent de loin le simple monde agricole. Celui-ci ne peut supporter, sans le soutien de tous, des réformes qui pourraient précipiter notre économie agricole dans un gouffre sans fond : absence de rémunération des producteurs, normes franco-françaises iniques accompagnées d’importations de produits non soumis à ces mêmes normes.
 
Force est de constater qu’un travail quotidien reste nécessaire tant la complexité administrative pollue le quotidien des exploitants agricoles.
 
Contact : Damien BRAYOTEL (Président de la FDSEA 89) - 06 35 81 34 11.