Aujourd'hui, la place centrale carrefour d'Auxerre stocke les voitures en surface uniquement ce qui limite le stationnement (DR)

 

 

Aménager le coeur de ville c'est très bien. Mais la question des parkings ne peut être évacuée non plus que saupoudrée.

Pour l'élu du MoDem, ancien suppléant de Jean-Pierre Soisson, cette question du stationnement à Auxerre est fondamentale et ne peut être évacuée.

L'adjoint au maire d'Auxerre estime que la consultation organisée par la mairie est tronquée car les questions étaient orientées. Exemple : voulez-vous un parking souterrain, mais cela va coûter très cher....Etc etc. La voie du milieu et de la raison raisonnable, sans heurter, n'est aux yeux de Pascal Henriat sans doute pas la bonne.

Le projet de fameux parking souterrain de plusieurs étages afin de stocker les véhicules et permettre d'accueillir les Auxerrois du grand Auxerrois, les touristes et les salariés, n'a jamais été tranché par les maires successifs d'Auxerre, de Jean Moreau à Guy Férez en passant par Jean-Pierre Soisson et Jean Garnault.

Jean-Pierre Soisson qui eut pu (du ?) le faire, a été échaudé à deux reprises. Suffisamment pour qu'il décide de ne plus jamais bousculer Auxerre.

La première opération qu'il mena fut la destruction du marché couvert au coeur de la cité, en 1971, au prétexte de désordres dans la structure métallique. En fait, le jeune premier magistrat répondait à une demande forte de parkings des commerçants du centre ville. Certains reprochent encore aujourd'hui à JPS d'avoir abattu le haut lieu symbolique du marché, privant la cité de soirées événementielles mémorables et d'actes républicains pour n'évoquer que le fameux discours sur la séparation de l'État et des églises, prononcé par le petit père Combes.

 

 

L'inauguration du marché couvert construit par l'architecte Auxerrois Eugène Fijakoswski et arrivée du cortège d'Emile Combes le 4 septembre 1904 (DR)

 

 

Le président du Conseil allait prononcer son fameux discours pour la séparation des églises et de l'Etat. D'anciens Auxerrois soutiennent que le marché couvert fut détruit par Jean-Pierre Soisson  jeune maire, en juillet 1971 non parce que sa rénovation coûtait trop chère, mais parce qu'un accord avait été conclu avec l'abbé Deschamps... la merveille d'architecture métallique du début du siècle aurait fait de l'ombre à la cathédrale St Etienne située juste derrière la place des Cordeliers (cette hypothèse, évoquée par certains, restera sans doute non élucidée !)

La deuxième fois que le dynamique maire de la cité de Paul-Bert fut echaudé, en 1974, c'est-à-dire dans la foulée de la destruction du marché couvert qui ne fut jamais vendu aux États-Unis, ce fut l'aménagement des promenades le long du boulevard du 11 novembre. Cette réalisation très critiquée à l'époque, coûta à Jean-Pierre Soisson son élection au conseil général, le cousin PS Étienne Louis lui ravissant le siège qu'il ne décrocha qu'en 1982. Dès lors, vacciné, l'animal politique comprit qu'il ne fallait rien bousculer dans la cité.

 

Creuser

 

La vérité d'un jour n'est pas celle du lendemain. Et tandis que le centre ville se meurt à petits feux en dépit de nombreux efforts des uns et des autres, commerçants compris, la question du parking souterrain central revient régulièrement sur la table. En 2001, feu Jean-Louis Hussonnois, tête de liste de la droite à Auxerre avait inscrit le creusement d'un parking aux Cordeliers parmi les priorités. Il ne fut pas élu la droite et le centre divisés, c'est la liste de gauche emmenée par Guy Férez qui prit la ville et la maintint durablement.

Si Guy Férez avait voulu creuser un parking aux Cordeliers ne l'aurait-il pas déjà fait ...?

Pour Pascal Henriat, le chemin est clair : creuser et confier à un délégataire de service public le stationnement dans la cité. Beaucoup de villes ont procédé de la sorte permettant d'absorber le coût en le faisant supporter par l'investisseur.

L'élu centriste de proposer clairement un référendum local sur cette question précise, pour savoir ce qu'en pensent les Auxerrois et s'ils considèrent qu'un parking souterrain digne de ce nom en centre ville est la condition nécessaire pour redynamiser la cité commerciale de Paul-Bert, Joseph Fourier et Marie-Noël.

À suivre.

 

P-J. G.

 

 


Pascal Henriat, adjoint en charge du budget et des finances à Auxerre, président du MoDem 89 (DR)