Ouverture d'un espace toilette en gare de Sens, pour constater qu'elle aussi était bouchée !

 

Complet, plus de places, circulez debouts

 

 

Le samedi matin, le train d'Avallon au départ de Paris-Bercy irrigue le sud de l'Yonne. Il est plein à craquer et des voyageurs sont parfois contraints de faire le trajet debout, avec des enfants, au moins jusqu'à Sens où descendent quelques voyageurs.

Ce n'est pas nouveau, cela a été signalé mais comme soeur Anne, les usagers habitués et contraints, ne voient rien venir. Pas la moindre petite rame supplémentaire qui décongestionnerait le convoi. C'est objectivement un vrai repoussoir et une incitation à ne pas prendre le train pour se rendre dans le sud de l'Yonne. Voudrait-on le faire qu'on ne s'y prendrait pas mieux.

On peut comprendre les nécessités et impératifs d'une gestion serrée par les temps qui courent et compte tenu des gros investissements consentis par le passé par le Conseil régional de Bourgogne qui n'investit plus. Mais là, on verse dans autre chose, une situation malsaine qui comprend des effets pervers.

Michel Neugnot, premier vice-président de la Région Bourgogne-Franche-Comté et Emmanuel Guigon, directeur régional adjoint de SNCF Mobilités, avaient présenté, lundi 20 août en gare de Dijon-Ville, les offres promotionnelles suite à la récente grève et la tarification solidaire TER.

Des mesures commerciales post-grève ont été proposées aux voyageurs pour les inciter à voyager à nouveau en TER.

Ce n'est pas en raréfiant les wagons transformant les trains en véritables "bétaillères", comme ce mercredi 31 octobre 2018, que les TER Bourgogne vont se grandir et conforter la communication du bon vice-président Michel Neugnot, qui n'hésitait pas à lancer au mois d'Août :

 

Les chiottes toutes bouchées

 

« Sans qualité de service, pas de salut !  »

Au-delà de l’aspect financier, la Région Bourgogne-Franche-Comté proposant les tarifs les plus compétitifs de France, la fiabilité de l’offre de transport est un élément déterminant pour convaincre l’usager d’emprunter le TER et le fidéliser. »

Il voulait sans doute parler de la ponctualité, des trains à l'heure quoi pardi !

Celui au départ de Bercy, mercredi matin à 10h33 était à l'heure, mais bondé un quart d'heure avant le départ. Certes il y avait des rames qui masquait la vraie longueur - courte - du train.

Cette fois pas de passagers debout sur les plateformes ou dans les couloirs massés les uns contre les autres.

Mais il y avait un autre inconvénient majeur : pas de toilettes .... elles étaient fermées à double tour. Trois au total dont deux en raison de wc bouchés, a dit un agent SNCF en gare de Sens, où deux femmes sont descendues sur le quai pour signaler l'anomalie et l'urgence d'ouvrir au moins une toilette. Car dans ce train TER Bourgogne il n'y avait pas le moindre contrôleur ... que feraient-ils dans une bétaillère ?

Un agent est monté après avoir été chercher la clé sésame qui a rempli son office. L'agent est entré dans l'espace privé dédié aux soins intimes mais est aussitôt ressorti et a refermé la porte coulissante à double tour.

Verdict sans appel ni explication : le wc était bouché !

À peine était-il descendu du train que ce dernier repartait vers Joigny et Migennes. Et on entendit des voyageurs blèmes, gémir : "... ce n'est pas normal, ce n'est pas normal. .." On vous épargnera le reste.

Il faudrait d'urgence équiper les rames de couche-culottes.

 

Pierre-Jules GAYE