Voici plusieurs mois que le climat entre Paris et la Province se dégrade.

Ce n’est pas une incompréhension, c’est un dédain du pouvoir profondément ressenti depuis les campagnes.

- Mensonges cautionnés par un État renonciateur, quand les agriculteurs font l’objet de dénonciations calomnieuses qui se traduisent aujourd’hui par un climat de défiance des populations ; climat bâti sur des fakenews et de l’Agribashing véhiculés par la presse ou des lobbies environnementaux.

- Pire, le gouvernement relaye ces méthodes honteuses en créant lui-même une plateforme de délation. Ce cabinet noir de la start-up glyphosate qui doit être dissoute. La science, incarnée par l’INRA, est aujourd’hui contrainte de céder au dogmatisme en reniant ses principes d’indépendance pour fournir des pseudos études à charge contre la meilleure agriculture du monde selon le classement RFI.
L’État ne doit-il pas être exemplaire, ne pas céder aux sirènes et prendre le temps de l’analyse ?

- Recul du gouvernement sur les EGAlim censées redonner un revenu aux exploitants sans augmenter le prix à la consommation, juste en rognant sur la marge des grandes centrales de distribution.

- Refus du gouvernement d’écouter les corps intermédiaires qui, pourtant, se sont engagés dans un contrat de solutions pour répondre aux orientations gouvernementales.

- Abandon des retraités agricoles, les moins considérés du régime.

- Matraquage de la profession agricole par des mesures iniques de taxations supplémentaires tous azimuts ou des obligations de séparations du conseil et de la vente engendrant des surcoûts insurmontables.

- Maltraitance écologique punitive par le gouvernement, les agriculteurs ne rejettent pas la transition écologique par principe. Mais la transition est impossible sans prix rémunérateurs, sans considération pour les agricultrices et agriculteurs, sans confiance, sans espoir ni projet, et avec des frontières toujours plus ouvertes à des importations distorsives.

- Pressions psychologiques abusives par des contrôles inhumains de l’administration et une sur-exposition des agriculteurs par des communiqués de presse mortifères.
Les agricultrices et agriculteurs n’en peuvent plus. L’agriculture ne mérite pas cela.

Où est la liberté ?
Où est l’égalité ?
Où est la fraternité ?

Face à un État qui brutalise, face à une administration qui châtie sévèrement ses paysans, la France agricole ne retrouve plus les valeurs républicaines. Les paysans sont stigmatisés. La population, influencée par des médias et des partisans sans responsabilité, prend à parti des paysans qui sont insultés dans la rue ou encore leurs enfants mis sous pression dans les écoles. Des exploitations incendiées ou caillassées, des enfants maltraités, des familles menacées…, c’est assez.

La République est-elle encore là pour les paysans ?

Le pouvoir jupitérien écrase la ruralité qui aujourd’hui se soulève. Nous, paysans icaunais, entendons renouer avec la République et ses symboles pour en appeler à un ultime appel.

Le temps des jacqueries est-il revenu ?

Certains qu’ils sont là pour la République dont ils nourrissent fièrement les citoyens, les agriculteurs de l’Yonne, jeunes, actifs ou retraités, seront mobilisés jeudi 13 décembre pour allumer à 13 h 00 des feux de la colère autour d’Auxerre, avant de rejoindre le représentant de l’État pour un échange responsable à la Direction Départementale des Territoires.

Une conférence de presse aura lieu sur le parking de la DDT, 3 rue Monge à 16 h 00 où jeunes agriculteurs et agriculteurs de la FDSEA actifs et retraités présenteront leurs revendications et propositions de projet pour retrouver du lien entre ruralité et grandes métropoles (accueil médias possible en matinée sur convois de tracteurs et feux de la colère : Philippe LOUSSOT - 06 35 81 34 12

 

Contact presse
â–ª Gilles ROBILLARD, Secrétaire Général de la FDSEA de l’Yonne : 06 80 46 64 83
â–ª Maxime BOUCHER, Président des Jeunes Agriculteurs de l’Yonne : 06 65 18 78