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Guy Roux fait son marché, l'AJA pas
le vendredi 04 janvier 2019, 14:21 - AJA - Lien permanent
Alors que Guy Roux l'octogénaire faisait son marché, vendredi matin à Auxerre, l'AJA ne veut céder ni recruter de joueurs au mercato d'hiver. Pourquoi ?
Guy Roux au marché de l'Arquebuse, vendredi en fin de matinée, un marché où nombre d'étals étaient fermés et bien des volets baissés devant les échoppes. L'ancien coach de l'AJA s'est surtout approvisionné en fruits et légumes après en avoir goûté (DR)
Les joueurs de l'AJA ont repris l'entraînement, dimanche dernier 30 décembre après une semaine de congé entamée dès le soir de la victoire nette et tranchante contre Grenoble (4-0).
Forêt et séances techniques ont rythmé les journées à l'exception du jour de l'an, à raison de deux séances par jour en général.
Il en sera ainsi jusqu'à l'envol pour Ajaccio, où les Auxerrois en découdront lors de la reprise du championnat de Ligue 2, vendredi 11 janvier, coup d'envoi à 20 heures contre le Gazélec.
Pas de stage donc ni de réoxygénation en bordure d'océan ou ailleurs.
La direction du club composée de Francis Graille le président, Cédric Daury directeur sportif - ces deux là vont toujours par deux et ne semblent jamais se quitter - et Pablo Corréa, l'entraîneur, annoncent qu'ils ne veulent pas de recrue ni céder ou prêter des joueurs. Un fait suffisamment rare pour être relevé.
Comment expliquer ce fait singulier alors que ni la manière ni les résultats n'ont été au rendez-vous des espérances depuis le début de la saison ?
L'AJA ne chercherait pas à mettre la main sur ce buteur qu'elle recherche en vain depuis des années ...? Le laisserait-elle passer ? Et le jeune Begraoui n'aurait pas sa chance avec du temps de jeu ?
À moins que James Zhou de Pékin ait dit stop et mit le hola aux dépenses, exigeant des résultats et retours sur investissements avant de remettre la main à la poche ?
La spirale de l'échec
La situation est sans doute plus complexe qu'il n'y paraît.
L'AJA a mal entamé la saison et a ramé. Elle a même plongé à nouveau dans les profondeurs obscures du classement et occupé la place de barragiste. Disons-le franchement : on craignait le pire et personne ne voyait le bout de ce tunnel en forme de spirale descendante infernale. Ou plus exactement si, on ne le voyait que trop : la relégation possible en National.
C'était il n'y a pas longtemps. Il suffit de retourner sept matchs en arrière. Car depuis 7 matchs l'AJA est invaincue et semble avoir trouvé une équipe solidairement impliquée.
Avant ce redressement indiscutable et étonnant, l'AJA était à la rue au classement tandis que le sort de Pablo Corréa semblait scellé. Il partirait, faisant les frais d'une désastreux début de saison et attirant les foudres de James Zhou, souriant par devant mais sanguin par derrière.
Parallèlement et en même temps, pour reprendre une expression consacrée, les pourparlers entre la directon de l'actionnaire majoritaire et l'actionnaire minoritaire (l'association AJA) étaient au point mort après avoir patiné dans la semoule.
L'enjeu ?
James Zhou veut acquérir le patrimoine foncier de l'AJA que détient l'actionnaire minoritaire. Bis repetita.
Le même scénario le long de l'Yonne
On retrouve le même scénario qui opposa Emmanuel Limido et Guy Cotret, l'actionnaire principal et l'équipe dirigeante précédente, aux membres de l'Association AJA l'historique que porta l'abbé Ernest Deschamps sur les fonts baptismaux. L'éternel recommencement du sauveur du club qui sauverait pour avoir flairé le bon coup financier en mettant la main sur les bijoux de famille, le magot dont le président Jean-Claude Hamel cobâtisseur de l'édifice de la route de Vaux, a toujours affirmé avec force qu'il ne serait jamais vendu à des étrangers, au sens, d'étrangers au club du patro.
La question aujourd'hui est de savoir jusqu'où James Zhou veut mettre le curseur et au-delà de quelle limite l'association AJA n'ira pas.
Avec le recul fut-il court, on peut aisément imaginer la situation tendue vécue par le président Francis Graille pendant des mois en pleine crise. L'Auvergnat a du en passer des nuits blanches à chercher des solutions pour avancer tant sur le plan sportif catastrophique que sur le plan de la gestion patrimoniale du club.
Il n'a pas coulé. C'est au pire moment sportif que l'homme, le manager, a tracé la voie. Tout le monde pensait que Corréa était viré. L'AJA était éliminée des Coupes de France et de la LIgue. La composition de l'équipe changeait tout le temps.
C'est alors que répondant à la question précise à ce sujet d'un journaliste, Francis Graille répondit que bien sûr il y avait pensé sous-entendant que ce ne serait pas normal qu'il ne le fasse pas, mais que Pablo Corréa serait encore sur le banc pour les trois prochains matchs.
La lumière revient
D'un mot, il calmait le jeu et l'incertitude qui pesaient sur les esprits et donnait objectivement une nouvelle dernière (?) chance au staff et aux joueurs. Force est de constater et on ne vous dira pas par quel miracle ou tour de magie, que les choses changèrent. Non seulement l'AJA ne perdit plus un match mais elle en gagna, le plus gros score étant le dernier, le vendredi 21 décembre, au solstice d'hiver, le jour où la lumière revient, face à Grenoble le promu performant sur terrain adverse. Reparti avec quatre buts dans la musette.
Depuis - 7 matchs sans défaites - l'AJA est comme sur un nuage, un fil ... On ne touche plus à rien ! Ça semble enfin fonctionner.
À voir en janvier puis en février etc. Le championnat est encore long.
Voilà donc une explication. Qui, à elle seule, vaudrait à Francis Graille le titre symbolique d'homme de l'année ou plus mesurément celui d'homme de l'automne. Cela le fera sourire d'autant qu"il sait la fragilité des choses, des hommes et de la vie.
Un sourire alors que débute le plus gros combat, c'est toujours ça de pris en ce début de mois de janvier, le mois à double face. Celles de Janus, l'une tournée vers le passé, l'autre vers l'avenir. Janus dans la mythologie, dieu des commencements et des fins, des choix et des portes.
Pierre-Jules GAYE
Francis Graille, man of the year, man of the autumn, at least (DR)
ET pendant ce temps là, en même temps, Guy Roux achète des fruits et légumes au marché sous l'Arquebuse. La halle va faire l'objet d'une rénovation et d'un réaménagement en 2019 (DR)
Commentaires
Je n'ai pas compris les commentaires ci dessous et le fait que Roux fasse son marché ....c'est pour lui ,signe de bonne santé et en plus de manger des fruits et des légumes ,manger local c'est bon pour la couche d'ozone ! Quant au jeune prometteur Begraoui , c'est un fruit à ne pas cueillir trop tôt ,les dirigeants sont des professionnels faisons leur confiance ......
100 % d'accord avec zioum.
C'est élémentaire basique.
Même si je me suis aussi posé la question de la raison pour laquelle Begraoui n'est jamais apparu dans le groupe cette année, il faut dire que le contexte et les résultats n'étaient pas favorables à l'incorporation d'un si jeune joueur.
Même si on peut toujours se dire qu'il n'aurait pas fait pire que les attaquants titulaires, il est quand même plus simple pour un jeune d'intégrer une équipe avec des certitudes et des tauliers "qui tiennent la baraque" (surtout à un poste aussi exposé que celui d'avant centre).
Ce que l'AJA n'a pas eu pendant une longue période.
Tout a fait d'accord avec Edulis.
Nous avons parait-il un des meilleurs jeunes avant- centre Français qui intéresse même le PSG: Begraoui!!!
Pouquoi ne joue t-il jamais avant-centre en réserve(N3) et n'a jamais été covoqué en L2 cette année ?
Donnez -moi votre avis.
L'AJA nous avait montré de bonnes choses jusqu'à la surface de réparation sans succés !...déclic depuis fin novembre , la zone de réparation est devenue la zone principale là ,où il faut oser et concrétiser pour remettre en marche le compteur dans le sens positif ...
Le trio de Mrs Graille Daury Correa, est soudé. A aucun moment, je n’ai cru au départ de l’entraîneur, car à en voir les prestations avant la série de non défaites, un jour où l’autre, il allait se passer quelque chose. Tout simplement le résultat de l’équipe et du staff au travail après des dures journées de labeur.
Le monsieur qui fait son marché peut vous en parler. La préparation pour atteindre un équilibre est assez long, surtout quand le groupe change chaque année.
C’était évident vu le changement encore important en début de saison.
Il faudra un jour ou l’autre que les anciens del’association passent le relais au président actuel afin que l’Aja reste le club de la ville.
Tant qu'il n'y aura pas un avant-centre digne de ce nom (qui marque au moins 20 buts par saison), la montée en ligue 1 n'est pas possible.
C'est basique!!!!
Je m'interroge toujours sur le fait que l'actionnaire majoritaire veuille absolument racheter le foncier.
Qu'est ce que cela peut rapporter de plus que d'investir dans une équipe pouvant permettre de remonter en Ligue 1 et donc rapporter de l'argent via la TV et autres sponsors.
L'AJA était l'un des seuls clubs à être géré de manière "familiale" avec l'équipe Bourgoin/Hamel et Roux et il était plutôt bien géré avec un club gagnant de l'argent et souvent qualifié pour les différentes compétitions (Europe/ Coupe de France / Coupe de la Ligue). Tout est parti en cacahuète quand le(s) successeur(s) de ce trio a commencé à nommer des responsables dans tous les sens. Des personnes payées très chers, pour un résultat catastrophique.
Ok, le monde du football a évolué, mais ce monde est il vraiment AJA-compatible? Il manque aussi de la stabilité dans l'équipe encadrante et l'équipe de joueurs pour espérer remonter.
concernant le non recrutement du moment, est ce que l'actionnaire a-t-il vraiment les moyens de remettre du budget alors qu'il devra probablement remettre de l'argent pour présenter un budget digne de ce nom à la DNCG...