Mardi matin, devant l'usine (DR)

 

Les "Nicolas" en grève bloquent l'entreprise depuis lundi matin.

C'est la colère face à une situation qu'ils jugent totalement injustifiée du grand patronat allemand du Groupe TII.

Les militants communistes qui étaient déjà sur place, lundi matin, à la porte de l'entreprise pour apporter leur soutien, sont revenus mardi matin, pour dire tout soutien qu'ils leur apporteront.

"Nicolas doit vivre c'est possible, le gouvernement français doit prendre position pour ne pas laisser la France sous diktat du capitalisme allemand", a martelé Alain Raymont, secrétaire du PCF 89.

Un plan de sauvegarde pour l'emploi a été mis en place le mois dernier qui prévoit 72 licenciements sur 113 emplois.

Les salariés réclament une prime extra-légale de 24 mois de salaire.

Une demande jugée déraisonnable par la direction qui dit avoir des contacts pour un éventuel repreneur du site. Une annonce pourrait intervenir mercredi. 

Selon Julien Veillard, le secrétaire du comité d'établissement, le prime est justifiée :  "beaucoup de salariés ont travaillé pratiquement toute leur vie dans cette entreprise, certains y ont passé entre 20 et 30 ans et aujourd’hui ce mouvement traduit de la colère par rapport à ce qui s’est passé aussi dans le passé sachant qu’aujourd’hui on délocalise la production alors que deux gros contrats viennent d’être signés.

"Chez Nicolas Industries nous avons des personnels compétents pour lesquels un reclassement sera sans doute compliqué. Notamment ceux qui travaillent dans le secteur hydraulique, les électroniciens ou électriciens, car si le secteur industriel reprend un peu de vigueur dans l’Yonne ce n’est pas forcément dans ces corps de métiers s’inquiète l’élu du CE. Je pense que cela va être des lendemains difficiles pour les familles".