On est en droit de s'interroger à l'heure du grand débat national initié par le Président de la République.

Certes, on ne peut préjuger de ce qu'il en sortira. Débat signifie présentation d'arguments contradictoires.

Si on compare à l'aune de la consultation publique prévue par la loi et initiée pour la suppression du passage à niveau réputé et répertorié dangereux de Jonches et le choix de la déviation à Auxerre-Monéteau qui en découle, on est en droit de redouter le pire.

La consultation publique en question fut un déni de démocratie.

Justification : les deux consultations publiques au hameau de Laborde et à Monéteau furent des farces.

Pourquoi ?

Parce que quasiment tous les présents, soit près de 400 personnes, se sont prononcés contre le choix du tracé numéro 5, arguments à l'appui et proposition alternative du tracé 1.

Or, de cette volonté populaire, de citoyens familiers du secteur et directement concernés, rien n'a été retenu.

Peut-être la volonté populaire est démagogique, oui, admettons. Pourquoi alors consulter ?

Peut-être et sans doute pourquoi pas, le choix du tracé 5 est le bon, c'est-à-dire le meilleur. Admettons.

Mais il y a quelque chose qui ne va pas et qui est insupportable et dangereux, qui peut expliquer le malaise dans le pays aujourd'hui. Les processus démocratiques n'ont pas été respectés : volonté du peuple et rétention retenue de l'information de restitution.

Comme le pointe l'honnête homme, on peut diverger et à la fin tout le monde ne peut avoir gain de cause.

Mais cela doit être fait démocratiquement, en s’appliquant les règles qu’on veut par ailleurs faire respecter.

 

Pierre-Jules GAYE