Exemple de débat rebattu ?

La fréquentation du musée Zervos à Vézelay, jugée en-dessous de ce qu'on peut espérer, soit moins de 10 000 visiteurs par an dans la rue qui monte à la basilique Ste Madeleine qui elle, reçoit près d'un million de visiteurs par an. Cela fait trois ans, lors du débat budgétaire, que cette problématique fait débat et sans que des améliorations sensibles soient apportées. Cette fois ce débat a donné lieu à un échange musclé entre deux débatteurs qui se connaissent bien, André Villiers et Nicolas Soret.

Autre exemple ? Le feuilleton sur les ponts de Cézy et de Pont-sur-Yonne.

La saillie ?

Patrick Gendraud lors d'échanges sur un dossier complexifié, un poil excédé :

"J'exige désormais qu'une comptabilité analytique soit mise en place dans toutes les sections. Afin de pouvoir mieux apprécier les efforts et gérer plus finement.... Je sais que cela fait très longtemps qu'on le demande, mais cette fois je l'exige et les chefs de service derrière moi entendent bien ce que je dis publiquement". À bon entendeur.

Le Département, faut-il le préciser, doit suivre les règles de la comptabilité publique. L'inconvénient, c'est qu'un projet déterminé, peut nourrir de multiples lignes budgétaires noyées un peu partout, donc difficiles sinon impossibles à repérer suivant le libellé utilisé. Autrement dit, les élus en charge ont du mal à analyser leur tableau de bord qui devrait servir à éclairer les prises de décisions.

Évidemment, d'aucuns tomberont de leur chaise en apprenant cela car aujourd'hui, comment diriger et décider en toute connaissance de cause sauf à disposer d'une comptabilité analytique ?

Il faut savoir que le conseil Départemental de l'Yonne est bine incapable, aujourd'hui, de quantifier le parc automobile.

La comptabilité analytique ça demande un audit financier, l'achat d'un logiciel de 500 000 euros. Et le recrutement de deux contrôleurs de gestion provenant d'un cabinet comptable. Pas un fonctionnaire qui a appris le Contrôle de gestion pour les Nuls sur Internet.

Ainsi lancé, Patrick Gendraud avec les accents de sincérité qui le caractérisent, a poussé le bouchon un peu plus loin. Il a affirmé que ce n'était pas un secret : il a demandé au DGS (direction générale des services) de réduire la masse salariale. Là gisent nos marges de manoeuvre a glissé le président qui veut pouvoir continuer d'investir.

 

P-J. G.


### LE BUDGET 2019 ADOPTÉ (4 VOIX CONTRE ET 3 ABSTENTIONS)

### Pas d'augmentation de la pression fiscale. Le budget total s'établit en équilibre à 475 442 862,26 euros, à 399 529 231,73 euros en fonctionnement et à 75 913 630,53 euros  en investissement