La naissance de la modernité avec le Cercle Condorcet
Le premier cours de philo organisé dans l'amphi 13 de l'IUFM, lundi soir, a réuni 70 personnes, soit plus que prévu. En deux heures, le professeur Patrice Decormeille a brossé le tableau de la naissance de la modernité, en expliquant d'abord ce qu'elle n'était pas. C'est-à-dire une cosmogonie, un système d'explication du monde holiste, hiérarchisé, où chacun a une place prédéfinie et ne doit pas sortir de son rôle. Un système où dieu est immanent, un système fini où tout se tient et tout est contenu.
Descartes avec son cogito dubito a tout remis en cause avec la question qui suis-je ? L'émergence du sujet comme conscience singulière a provoqué une rupture radicale de civilisation et a engendré les Droits de l'homme amenant une vision radicalement neuve du monde. Les hommes sont égaux parce que tous sont des êtres qui pensent, des hommes dotés d'une conscience : c'est ce qui fonde l'essence humaine. En découle une série de conséquences au plan technique, scientifique, plan économique, social, juridique et politique, qui définissent la modernité, c'est-à-dire le système de relations et d'interdépendances entre les hommes, les hommes et la société, les hommes et la nature, leur rapport au monde, entre autres choses. Un cours passionnant qui permet de mieux comprendre l'évolution de l'humanité. Prochain cours le 6 octobre. Thème : qui est cet « homme » des droits de l’homme et pourquoi ces droits sont-ils des droits ?