Steve Jobs, le père de l'iPod et de l'iPhone, poursuit sur la voie de la convergence avec le lancement d'un terminal connecté à mi-chemin entre l'ordinateur portable et le « smartphone ».  Vendu entre 499 et 699 dollars, l' iPad sera commercialisé dès la fin mars aux Etats-Unis et sans doute en Europe.

Un terminal à écran tactile de 9,7 pouces (moins d'une feuille A4), offrant la couleur haute résolution, avec dix heures d'autonomie ressemblant à s'y méprendre à un iPhone « XXL ». La grosse surprise est venue du prix : 499 dollars pour le modèle 16 gigaoctets, 599 dollars pour le 32 gigaoctets, 699 dollars pour la version la plus performante . 

Les moins.-  Le Mac nous avait habitué à pouvoir jongler d’un écran, d’une application à l’autre, là on est collé dans un univers mono-tâche et qui plus est fermé. Car l’iPad est des plus verrouillés. Ses applications devront passer par le filtre de l’AppStore, à la fois cher et impénétrable. Son système ne fait pas fonctionner les logiciels de Microsoft Office ce qui va isoler l’iPad du monde du travail où l’on est constamment obligé d’échanger des fichiers avec des utilisateurs de Windows.

L’appareil ne gère pas le format Flash; tout site qui en comprend  sera pénalisé (ou il devra concevoir une application dédiée pour la plate-forme). La machine n’a pas de caméra intégrée: impossible d’utiliser Skype Vidéo par exemple.

L'espoir des éditeurs de presse

Les journaux espèrent que la tablette d'Apple leur permettra de vendre enfin leurs contenus numériques. Et qu'ils auront, cette fois, une part du gâteau : ils songent déjà à s'associer pour peser dans les négociations avec Apple ou Orange. «  Les tablettes représentent un enjeu fondamental pour la presse », insiste Corinne Denis, directrice des nouveaux médias chez Express Roularta.