SOCIETE
Asnières le projet de carrière qui fait colère
le lundi 09 avril 2012, 15:26 - SOCIETE - Lien permanent
Le projet de carrière d’Asnières-sous-Bois vient d'être déclaré recevable par la préfecture de l'Yonne qui l'avait refusé en mai 2011. Le groupe Lafarge serait derrière le projet de carrière de granulats destiné à être convoyés vers les cimenteries en région parisienne
C'est en haut d'Asnières-sous-Bois, en face du château d'eau, que la carrière est prévue sur 50 hectares (DR)
A peine l'information diffusée, l'association pour la défense du cadre de vie d'Asnières-sous-Bois (ADCVA, plus de 200 membres) n'a fait ni une ni deux. Elle a riposté en organisant aussitôt un rassemblement devant la basilique de Vézelay, lundi matin de Pâques, banderoles à l'appui au milieu des pélerins qui ont commencé à gravir la colline éternelle.
Michel Huet qui a ses racines à Asnières, le naturaliste connu pour ses émissions sur les chaînes de France Télévision, préside l'association qui s'opposer au projet qu'elle juge destructeur de biodiversité, pollueur (poussières) et destructeur (vibrations des explosions à la dynamite, fissures dans les habitations, écologie).
Il estime qu'un "sanctuaire" est en danger car le site historique, spirituel et environnemental du vézelien fleuron de la Bourgogne, classé patrimoine mondial par l'UNESCO, est menacé par l'implantation d'une énorme carrière à ciel ouvert au coeur du vézelien. Pour extraire du granulat, des graviers et sables utilisés par le bâtiment et les travaux publics.
Le projet est porté par Sébastien Dillon un fils et petit-fils d'agriculteur d'Asnières adossé à l'entreprise dans laquelle il est salarié 'Les matériaux de Nogent", assure qu'il n'y aura pas de nuisances et indique que le projet génèrera des emplois sans compter les retombées fiscales de l'odre de 30 000 euros pour la petite commune.
La carrière de Givry emploie trois personnes.
Dans les rues d'Asnières, on voit fleurir des panneaux refusant l'implantation de la carrière de granulats, ses nuisances et son cortège de camions vers la platerforme d'une gare à proximité
Michel Huet, naturaliste, homme de télévision, originaire d'Asnières, président de l'ADCVA (DR)
EN SAVOIR PLUS
En France, les carrières sont soumises à une autorisation préfectorale. Le préfet établit un schéma départemental qui décrit les zones où l'exploitation d'une carrière est possible. Beaucoup d'autres contraintes règlementaires se rajoutent généralement ; on peut citer principalement, concernant la France :'
les contraintes d'urbanisme : le Plan Local d'Urbanisme de la commune où l'on souhaite implanter la carrière, le SCOTT (mise en cohérence des PLU de plusieurs communes), ...
les contraintes règlementaires visant la protection de la nature et de la flore : parcs nationaux, paysages classés, avec en Europe ; zones Natura 2000, Zone d'intérêt communautaire pour les oiseaux (ZICO), Zone de protection spéciale (ZPS), et en France ; Parc naturel régional (PNR), ZNIEFF, Arrêté préfectoral de protection de biotope (APB), Réserve naturelle régionale (RNR), etc.
La superposition sur une carte de l'ensemble de ces contraintes permet de se rendre compte des possibilités d'ouverture d'une carrière. En pratique, les surfaces disponibles sont réduites, ce qui pose aujourd'hui de sérieux problèmes d'accès à la ressource, alors que la pierre est la deuxième matière naturelle la plus consommée après l'eau (environ 20 kg par jour et par habitant, en France).
Les impacts des carrières à court terme
Les vibrations des tirs de mine : les tirs n'étant jamais parfaits, ils subissent une déperdition d'énergie. La réglementation fixe des limites strictes aux vibrations maximales admises sur les structures autour des carrières. Le respect de la réglementation n'empêche pas les réclamations (dont certaines ne sont pas toujours exemptes de mauvaise foi et de calculs financiers) ;
Les vibrations du transport par camion : bien moins remarquées, car non spécifiques aux carrières, leur intensité est souvent bien supérieure à celles des tirs de mine ;
Le bruit : les appareils de broyage sont particulièrement bruyants, tout comme le bruit de la roche tombant dans la benne d'un camion vide et le bruit des avertisseurs sonores de recul des engins. La réglementation encadre là aussi les niveaux de bruit maximaux acceptables en bordure d'exploitation en période diurne et nocturne.
La poussière : la circulation des engins sur les pistes, ainsi que le concassage et le criblage soulèvent beaucoup de poussière. Dans les carrières dont la roche est riche en silice (Bretagne, Basse-Normandie, Massif central...) cette poussière contient suffisamment de silice libre pour provoquer l'apparition de silicose parmi le personnel, après un exposition continue et durable (de plusieurs années). En France les carriers doivent mesurer les retombées de poussière en bordure d'exploitation. Cependant, la méthode de mesure qui est généralement mise en place (méthode dite « des plaquettes ») ne permet pas d'avoir une évaluation sanitaire des effets des poussières sur la population. En effet, cette méthode mesure le poids des poussières se déposant sur une plaquette. Cela ne permet pas de savoir quelle est la granulométrie des poussières émises. Or l'impact sanitaire des poussières est directement liée à ce paramètre.
Les carriers réfléchissent depuis plusieurs années à la réduction de ces impacts. L'intégration paysagère des sites en fin de vie est désormais prise en compte dès l'ouverture d'un site ou du renouvellement de son autorisation d'exploitation. Une caution financière est exigée par les préfectures pour garantir que les travaux de terrassement finaux seront bien réalisés même si l'exploitant fait faillite. Ces plans de remise en état peuvent être très poussés et ouvrir des perspectives nouvelles aux riverains et aux communes, comme celui des carrières de Fréhel qui propose la création d'un havre en eau profonde sur cette côte de grès rose.
Les sites dits « orphelins », dont les exploitants ont fait défaut au moment de la remise en état, sont petit à petit traités par le syndicat professionnel l'UNICEM.
Les problèmes de bruit et de poussière font eux l'objet de traitements adaptés aux situations : bardage, confinement, aspiration, filtration, pulvérisation d'eau, klaxons de recul à amortissement rapide du signal, etc.
Selon l'Union nationale des producteurs de granulats (UNPG), la France compterait en 2010 environ 2 700 carrières de granulats (produits meubles d'origine alluvionnaire ou fabriqués sur place en broyant la roche mère.
Une moyenne d’environ 1 million de tonnes, soit 20 kg par personne de sables et graviers sont ainsi produits chaque jour.
Commentaires
suite à la remarque d'Arthur :
ne pinaillons pas: metre étalon ou maitre étalon ont bien la même signification : servir de référence.
relevons plutôt le bon sens des propos de S.MELANDREAS !
... non ! ..... le maître étalon.....
Je viens de découvrir avec un certain amusement qu'un courageux dénommé Sarko89 ( pauvre ex-président ton nom est bien mal utilisé) avait considéré qu'avoir "une grosse Audi" était anti-écologiste. Je précise que cette auro date de 1999 qu'elle affiche au compteur 260.000 km parceque je n'avais pas les moyens d'acheter une voiture neuve, qu'il maurait été fort plaisant d'en acheter une plus petite et plus chère, hélas ! Par contre pour en revenir à cette carrière
les commentaires affligeants me désolent car le niveau des échanges ne fait pas état d'arguments techniques ou environnementaux mais sont d'une bassesse consternantes. Comme l'aurait dit le regretté Michel Audiard, si la connerie se mesurait Sako89 pourrait en être le mètre étalon !
Que de bétises on pu être dites et envenimées par des gens dont le rôle n'est pas dénué de rancune personnelle. Les "ardents" défenseurs d'une carrière ont soit un intérêt finacier directe soit des contentieux issus d'achat de terrain ou de maison qu'ils visaient ou de relations famillialle conflictuelles. Les mauvaises motivations ne seront jamais avouées mais l'occasion était trop belle pour règler ses comptes. La mauvaise foi , les mensonges, les mirobolantes promesses fusent de toute part. On a même voulu associer les élus de la communauté de communes aux "malheurs" des édiles d'Asnières, les pauvres s'ils savaient !!
Quoi qu'il en soit qui voudrait une carrière aux portes de son village, personne bien entendu sauf si le son des picaillons était plus retentissant que le bruit des concasseurs et des tirs de mines; Nature humaine tu ne changeras jamais faisant passer l'intérêt particulier d'actionnaires au détriment de l'intérêt général ce que certaines personnes auraient oublié dans les devoirs de leur mandat. Au titre des mensonges le porteur de projet ne dit pas tout, en effet chacun pourra constater que cette année encore les terres réservées à la carrière seront cultivées , et pourtant il avait été affirmé dans l'enquête publique que le cultivateur avait été indemnisé suite à la rupture du bail. L'enquête publique a laissé un goût amère, les intervenants, peu habitués à ce genre de procédure , avaient imaginé que leurs inquiétudes, leur attachement à une qualité de vie, leur environnement immédiat étaient des motifs légitimes, que nenni, la froideur d'une procédure qui n'est qu'administrative n'a jamais pris en compte la valeur sentimentale et l'attachement viscérale à un environnement champêtre.
Quelle lourde responsabilité pèse sur les épaules de la commission d'enquête et de l'autorité décisionnelle !
j'adhère pleinement aux remarques de Dubourg.
Les propos tenus par Titus ne lui font pas honneur. Insultes et délation sont visiblement protégés par l'anonymat ...
Réponse collective à Sarko89, Titus et matL.
Quels sont vos intérêts (seraient-ils financiers) dans la défense de ce projet ?
- Trouver de bonnes raisons dans la décision du préfet, c'est oublier la puissance des lobbies industriels et leurs pouvoirs de pression.
- Création d'emplois locaux ? À voir et à prouver.
- Pas de camions dans le village ? Oui, et si nous parlions d'Arme et de Clamecy ? Il est vrai que nous sommes tellement égoïstes !
- Pour Titus : les insultes n'avancent pas l'affaire. Les névrosés, cocus, mégalos, vieillards séniles et êtres plein de bêtises ne sont peut-être pas du côté que l'on veut bien le dire?
Au contraire de vous que je taxe de personnes sans courage, je signe de mon vrai nom.
Pour Arthur,
Alors M. Huet fait de la télé donc il dit que des vérité?
C'est ce que tu dis?
Si c'était c'était si simple ça se saurait...
Alors si le président de république dis qq chose il a forcément raison?
Si Jean-Pierre Foucault parle il a forcément raison?
C'est pathétique de lire de choses pareil...
A la place du prefet, j'aurai rejetter le projet de la carrière et autoriser un projet d'hopital psychiatique car il aurait été rempli bien vite.
Les membres de cette association y auraient une place destinée.
Entre les névrosés, les cocus, les mégalos et ceux qui vieillissent mal... Voila ce qui copose cette asso. Ils diront le contraire car ils se rendent même pas compte de leur betise. Un vrai malade mental ne se rend pas compte qu'il est malade... Et la c'est le cas....
Ce qu'ils disent pas, c'est que 0 camion passera dans leur village, sera utilisé une route ds bois privés et rejoindra une RD à plus de 2 km du village. La carrière sera au milieu du bois, semi enterrée. Et non proche des maisons. Les habitants seront pas dérangés. Ils veulent qu'elle se fasse ailleurs car égoïste....Ailleurs c'est super bien, chez eux c'est très gênant.
Ils sont pour laplupart retraités donc s'en moquent de la création d'emplois
Ils parlent d'écologie... a noter que le 1er intervenant M.MELENDREDRAS, a gagné sa vie en temps que chauffeur de taxi (et qu'aujourd'hui il roule avec une grosse audi) et le 2e M. CHASSANDE propriétaire d'1 vieux 4x4 et d'autres véhicules, est ancien cadre de chez renault, de vrai écolo dans l'âme... Vous pouvez vérifier sans aucun pb se que j'ai énoncé.
Si le projet est approuvé par le prefet, c'est peut être qu'il n'est pas si mauvais...
C'est pas la peine de trouver des fausses raisons.
Réponse à arthur: C'est pas parce que M. HUET fait de la TV qu'il a raison sur tout. C'est d'ailleurs ça qui le vexe, ces personnes se coient plus intelligentes que les autres. Au dessus de tous...Je pense qu'on peut faire plus confiance au préfet et aux commissaires enquêteurs qu'à "un présentateur TV" en recherche de gloire et notoriété.
Et ce qu'ils ne vous disent pas non plus c'est qu'ils sont en forte minorité dans le village et d'ailleurs ils n'ont même pas été élus au conseil municipal malgré s'etre presentés... Une bande de clowns....
OK, merci ARTHUR pour ces précisions.Ces emissions ont l'air interessant.Je comprends mieux maintenant l'emballement méditique de FR3 sur ce projet de carrière!!!!!!!!J'espère que la chaine reste impartiale et donne les bonnes informations
affaire à suivre en effet!!!!
Michel HUET est bien connu des téléspectateurs, notamment de France 3 grâce à son émission "Grandeur nature."
Du Morvan au Maroc en passant par la Nouvelle Calédonie et le Grand Nord, il va à la rencontre de gens passionnés par la nature et nous fait découvrir la vie à l'échelle du monde. Grandeur nature c'est l'aventure à la fois naturaliste, scientifique et humaine. Illustrée par des images époustouflantes des cent émissions déjà diffusées.
Huet est un militant soucieux de préserver les équilibres de notre planète.
pourquoi ne pas avoir confiance en la réglementation et en les personnes qui les appliquent.Si la préfecture reconnait la recevabilité c'est que les conditions necessaires sont là ou le préfet est tombé sur la tête. ET JE NE LE CROIS PAS.
Par ailleurs, trouvez vous que la région est dynamique, en plein essor économique;;quel est le taux d'activité dans les 30 km aux alentours ..pensez vous que ce village est vraiment propice au tourisme.Combien y a t il eu de touristes dans ce village en 2011..
Enfin quelqu'un peut il me préciser qui est M.HUET qui est cet homme de TV Est ce un présentateur???
rebecca a raison. Comment ce qui était impossible hier le devient aujourd'hui ?
Il faudrait qu'on nous explique pourquoi ce qui n'était pas vrai pour la préfecture en mai 2011 devient vrai aujourd'hui ???
Et en 2013, ce qui est vrai aujourd'hui sera-t-il encore vrai ??
Toutes les couleuvres sont bonnes
Qu'en pensent nos élus ? Et le conseiller général du canton sénateur président du conseil général ?? André Villiers
Huet a raison le Vézelien et le Morvan ne sont pas le "tiers monde de Paris " !
Ce dossier est à suivre avec la plus grande attention ! Je suis très attentif à cette affaire !
Je suis personnellement très troublé par cette autorisation dans un site particulièrement remarquable. Nous devons remercier AUXERRE TV de ce dossier fort documenté. et assez exhaustif.