Cette question reçoit des réponses diverses mais en général peu à la gloire des locaux. Elle génère depuis toujours des légendes et des mythes. Les Auxerrois et en particulier la bourgeoisie de l'époque, les petits industriels locaux, les édiles de l'époque auraient, pour des raisons très diverses, tout mis en oeuvre pour voir s'éloigner "la modernité" de la cité de Paul Bert. La légende et les mythes sont tenaces puisque l'on entend encore proférer avec les accents les plus sincèrement convaincus, des contre-vérités étonnantes.

C'est le mérite de Milan Sordet, directeur de la publication de "L'Horloge" d'essayer, explications historiques à l'appui, de tordre le cou à ces mythes et légendes.

Dans l'entretien qu'il accorde à AUXERRE TV, Milan Sordet va plus loin en affirmant que ces grandes infrastructures dont tout élu tient à s'enorgueillir quand elles s'implantent sur "son territoire", ne sont souvent que le "reflet" d'une activité économique dynamique préexistante et moins souvent le facteur déclenchant de cette activité florissante. Le PLM ne pouvait pas ne pas passer par Dijon. Il n'y avait pas "photo" entre la capitale Bourguignone et la "bourgade" Auxerroise (12 000 habitants) de l'époque du "fer". Si l'on ajoute le coup élevé d'un cheminement au travers du Morvan par rapport à une vallée de l'Armançon plus"économe", on comprend qu'en dépit des efforts très importants des édiles et de l'ensemble des Auxerrois, le "train" ait bifurqué à Laroches-Migennes.

Milan Sordet arrivera-t-il enfin à convaincre ? Pas si sûr !