Baptiste Mallerbe (DR)

 

Baptiste Malherbe, 38 ans, directeur général adjoint de l'AJA, bras droit de Gérard Bourgoin, parti pour Lorient au mois d'avril recruté comme directeur général adjoint, sera peut-être bientôt de retour dans les locaux administratifs de la route de Vaux. Son épouse n'a pas obtenu sa mutation en Bretagne et était contrainte de demeurer à Auxerre avec son enfant en bas âge. L'opportunité et l'occasion sans doute faisant le larron, Guy Cotret, président de l'AJA envisage sérieusement de réembaucher celui qui fut un cadre Ajaïste pendant de longues années et qui connait bien la maison ainsi que les relations avec la fédération. En outre, il a débuté à Gueugnon dans le terroir.

Par ailleurs, le plan de 6 licenciements programmés à l'AJA a été interrompu. Il concernait du personnel administratif mais aussi para-sportif et s'inscrivait dans la nécessaire réduction des dépenses de fonctionnement, le budget étant réduit de 22 à 17 millions, cette saison. Ce plan a provoqué une "vive émotion pour un intérêt relatif", selon les propres termes du président Cotret. Le comité d'entreprise a été informé de cette décision.

Si Baptiste Malherbe est réembauché, Fabrice Hérrault, le directeur général, sur le pont depuis la reprise du club, chargé des "basses oeuvres" liées à la restrtucturation, va trouver un renfort de poids. L'éxpérience de Malherbe au plus haut niveau (Champions Ligue) et dans la traversée des tempêtes qu'a connues l'AJA ces dernières années, peut s'avérer précieuse voire déterminante.

 

De Taddeo recruteur ?

Par ailleurs, un autre ancien cadre de l'AJA, Francis de Taddéo, qui fut directeur du centre de formation, pourrait revenir au club en tant que responsable du recrutement, fonction exercée actuellement par à un dirigeant chablisien, Laurent Bouché, coordonateur délégué de l'association AJA et administrateur.

En mai 2012, de Taddeo a été nommé entraîneur de l'Amiens SC en vue de la saison 2012-2013, avec pour objectif d'aider le club à remonter en Ligue 2. Il a été licencié le 15 septembre 2013 après un début de parcours 2013-2014 catastrophique.

 

Les études au ralenti au centre de formation

La rentrée a eu lieu le lundi 16 septembre au centre de formation de l'AJA. Si les élèves étaient présents, on ne peut en dire autant du coprs enseignant. Seuls quelques professeurs étaient au poste sur les 42 que comptait le centre l'an dernier.

Un conflit a éclaté entre la direction du club et le corps enseignant lorsque ce dernier a appris que la direction et la gestion des études étaient désormais sous-traitées à une société privée parisienne Sport Études Concept, au prétexte d'économies nécessaires d'autant que le fonctionnement du centre de formation coûte cher. Une décision assumée par le président de l'association AJA et École du Moulin de Preuilly, Henri Maupoil. 

D'où une baisse du nombre d'heures, baisse des rémunérations horaires, suppression de filières, diminution du nombre de semaines de cours etc. Une décision qui a supris dans le landerneau car l'excellence de l'AJA était aussi due à l'excellence des résutlats scolaires des jeunes footballeurs, une excellence qui ne s'est jamais démentie depuis la création du centre de formation en 1982, au contraire.

Sur les 42 profs, 2 seulement avaient signé un nouveau contrat avant la rentrée 2013-2014, acceptant les conditions nouvelles.

Un collectif d'enseignants a été créé, l'inspection du travail saisie et un avocat enrôlé, afin de défendre les droits. L'affaire est en cours. Après avoir été reçus une première fois, un à un, début septembre, par le directeur général, les professeurs vont être reçus la semaine prochaine, un à un, par le président Guy Cotret. Les discussions devraient en principe porter sur la rémunération des heures de cours.

 

Quel coût ... ?

En attendant, les élèves, faute de profs et de matières enseignées, ont été surtout soumis à des évaluations, ce qui est une manière d'occuper le temps. Au point que des parents commencent à s'inquiéter du peu d'heures consacrées à l'enseignement au centre de formation.

Le président Guy Cotret s'appuye notamment sur le fait que le coût de l'École du Moulin de Preuilly, école agréée sans but lucratif - qui n'est donc plus qu'une coquille vide depuis que la direction et la gestion des études sont sous-traitées à une entreprise privée - est exorbitant voire "ubuesque" selon lui. Il serait de l'ordre de 800 000 euros par an. 

Un chiffre qui doit être relativisé car d'une part, les études sont financées par le produit de la taxe d'apprentissage et il en fut ainsi pendant des années, et d'autre part, le bilan comptable du dernier exercice a imputé à l'École du Moulin de Preuilly, tout l'investissement en mobilier et video-projecteurs (1 par classe) du nouveau centre de formation : soit 60 lits, des tables et chaises pour les classes. Une somme très importante qu'il convient de défalquer du coût présenté sous forme "comptable".

Enfin, si la réception des travaux au centre de formation a eu lieu, de nombreux chantiers ne sont pas terminés et ont justifié des réserves  : carrelage, peinture entre autres.

 

P-J. G.