POLITIQUE
Bronca à droite contre le redécoupage des cantons qualifié de mort des campagnes
le vendredi 04 octobre 2013, 15:13 - POLITIQUE - Lien permanent
Voici le communiqué de presse que nous adressé le Président du Conseil Général André Villiers auquel s'associent les parlementaires de l'Yonne Henri de Raincourt, Pierre Bordier, Marie Louise Fort et Guillaume Larrivé. Mais la droite n'est pas la seule à s'émouvoir :le parti communiste réagit également négativement
Projet de décret des nouveaux cantons.pdf
Le texte ci-dessous fait suite à la communication des documents transmis par le préfet de l'Yonne à la présidence du conseil général de l'Yonne, cartes incluses. Le nombre de cantons dans l'Yonne passe de 42 à 21. Il y aura des équipes de deux par nouveau canton agrandi, respectant strictement la parité.
Le projet de décret
"TOUCHE PAS A MA CAMPAGNE !"
"Nous sommes indignés par la carte organisant le redécoupage des cantons de l'Yonne que vient de nous communiquer le Préfet.
"Nous sommes réellement dans une démarche stalinienne. Les cantons sont redessinés en fonction d'intérêts purement électoraux.
"Ce charcutage fait une victime : le monde rural dans son ensemble !
"Tout cela se fait au mépris de l'esprit de la loi qui définissait la nécessité de garantir une meilleure représentation des territoires les moins peuplés, affaiblis par la fermeture des gendarmeries, des perceptions... des services de l'Etat en somme.
"Cet abandon vécu douloureusement par la population est accentué par un découpage contraire à notre esprit républicain.
"Cette réforme, c'est la mort de nos campagnes !
"Piloté depuis Paris et par son représentant dans l'Yonne, ce découpage répond à un seul objectif politique : garantir les majorités socialistes dans les départements et fragiliser celles détenues par le Centre et la Droite. Tripatouillage politique et mise à mort des territoires ruraux sont donc bien les deux mamelles de cette réforme qui se cache sous le masque de la parité homme - femme.
"Nous avions la République en partage. Elle est actuellement confisquée par un parti politique et ses représentants locaux. Je continuerai donc de mener le combat contre cette réforme qui va aggraver la fracture territoriale dont souffre déjà notre pays. La disparition de nos chefs lieux de canton accélérera la fermeture des services publics de proximité qu'ils abritent encore.
"J'appelle tous les citoyens et tous les élus locaux à sanctionner les auteurs de cette réforme.
"Une chose est sûre, le Gouvernement peut bien supprimer tous les cantons ruraux de France, il n'en supprimera pas pour autant les électeurs.
"Touche pas à ma campagne ! Halte au démantèlement de notre département de l'Yonne.
André VILLIERS Président du Conseil Général de l'Yonne
Les parlementaires Henri de RAINCOURT, Pierre BORDIER, Marie-Louise FORT et Guillaume LARRIVÉ se joignent au présent communiqué du Président André VILLIERS
LA DROITE N'EST PAS SEULE A S'ÉMOUVOIR
Le parti communiste réagit également négativement :
Communiqué de la fédération de l’Yonne du PCF à propos de la nouvelle carte cantonale
Cette réforme se situe dans la droite ligne de celle qu’avait engagée N.Sarkozy en décembre 2010.
Elle renforce le bipartisme et fait fi du pluralisme.
Les sensibilités aujourd’hui minoritaires, notamment le Front de Gauche et les écologistes, auront du mal à être représentées au sein de l’assemblée départementale.
Cette élection sur la base de nouveaux cantons impliquait nécessairement un découpage, voire un charcutage politicien. C’est ce qu’a réalisé le ministère de l’intérieur.
Le seul point positif est la parité homme/femme.
Alors que les élections municipales et régionales se déroulent avec un mode de scrutin proportionnel, il fallait une élection des conseillers départementaux à la proportionnelle. C’est le seul mode de scrutin démocratique, respectueux de la diversité des sensibilités politiques. C’est ce que proposent le Parti Communiste Français et le Front de Gauche. La parité homme/femme aurait été également respectée.
La Droite s’offusque aujourd’hui et stigmatisme la réforme. Mais elle feint d’oublier que les décisions prises aujourd’hui procèdent de la même logique que celles qui ont été prises avant 2012. Elle a complètement zappé le charcutage Pasqua de 1986.
Il est grand temps que les citoyens se mêlent de ces questions. Vivement la VI ème République !
Auxerre, le 6 octobre 2013-10-05 Alain Raymont, secrétaire départemental
Commentaires
Le sujet brulant pour les élus en place, ne mérite que peu de vertu pour les citoyens du département. Qu’ils soient de droite du centre (ils le sont presque tous après le nouveau mariage) de gauche, voir des extrêmes, leur pouvoir est irrésolu. En revanche, c’est bien du bilan qu’il faudra parler, c’est ce que nous attendons tous… Comment avec les moyens dont dispose l’institution, montrer les actions satisfaisantes à la sauvegarde avant d’imaginer une transformation favorable du département.
Quid de la désertification galopante des zones rurales, la pyramide des âges pour ce secteur donne le vertige. Quid de la désindustrialisation des zones urbaines, la cavale est grandissante. Quid du domaine du transport hilarant ou burlesque pour accueillir une activité dans nos secteurs, quid de la santé et du manque indéniable de praticiens, de la formation poussant nos jeunes à étudier ailleurs et voir partir, de la culture bien en deçà des ambitions engagées par les écrivains locaux à l’image de JPS, du tourisme ou les sites remarquables comme celui le plus prisé du département demeure à l’abandon?
N’est-ce pas là , le sujet à considérer tout au long de la mandature, cela en lieu et place d’un électoralisme désobligeant au regard d’une urgence absolue à sauver l’emploi coute que coute, dans les zones rurales, mais aussi dans les zones urbaines. C’est à mon sens, la seule raison de légitimer le rôle tant convoité de l’élu départemental.
Alors le second volet du sujet rattaché au paragraphe précédent, après la multiplicité des décideurs dont on ignore ce qu’ils ont fait et ce qu’ils feraient, dans quelle structure d’organisation budgétaire, dans quels programmes, c’est bien évidement le cumul des mandats. Voilà pour nos chers élus, un reflet politique peu gratifiant, mais combien réel.
Marc, vous parlez du futur candidat dans le canton de Joux la Ville, Ã Avallon ? Contre Jean Marie Rolland ?
On aura jamais vu de mémoire d'icaunais un suicide politique si spectaculaire.
Au fait, Avallon c'est aussi la cité des abattoirs.
C'est vrai mais la carte principale est claire : on distingue les nouveaux cantons et à l'intérieur les frontières dans anciens
qui peut comprendre et analyser avec des cartes aussi difficiles à interpréter