Le quotidien La Provence l'annonçait dans une édition récente. L'arrivée probable de Jean-Marc Nobilo, 53 ans, à Marseille à la tête du centre de formation appelé à une "révolution".

Le manager du centre de formation d'Auxerre est arrivé l'été dernier à l'AJA appelé par Guy Cotret pour prendre la direction du management de la formation. Il a signé un contrat de quatre ans.

Contacté par Marseille à la fin de la saison dernière, en 2013, il a reçu une nouvelle proposition pour prendre la direction de la Commanderie. Et il est tenté d'autant plus qu'il affirme que le climat est malsain à l'AJA, dans l'entourage du centre de formation.

Jean-Marc Nobilo vise indirectement Guy Roux qui, selon lui, possède encore des relais dans le centre et demeure critique sur les méthodes nouvelles utilisées. Les chroniques de Guy Roux dans la page sportive du quotidien local, où il faut lire entre les lignes, ne seraient pas toujours appréciées.

Pour l'heure, J-M Nobilo a déclaré ne pas vouloir s'exprimer. Il est tenté et réfléchit avec le président Guy Cotret.

Il reste à savoir si l'envie de partir est réelle ou s'il s'agit d'un mouvement d'humeur de ras-le-bol, sous forme de manoeuvre pour se démarquer et clarifier une situation confuse.

Car il n'y a pas que les aspects relationnels environnementaux qui masquent sans doute l'essentiel qui concerne le fonctionnement du centre de formation et son avenir.

 

Dossiers en suspens

Plusieurs dossiers sont en suspens : la direction et la gestion des études qui ont été externalisées, cette année, à une société parisienne d'apprentissage par correspondance et qui ne fait pas l'unanimité loin s'en faut. Il y a aussi l'avenir sportif avec quel encadrement ? La plupart des contrats d'entraîneurs expirent à la fin du mois de juin et aucun n'a eté, pour l'heure, renouvellé. Cela fait du monde, et de l'anxiété. Sans oublier les autres, tel Claude Barret, l'adjoint de Casoni, sans affectation précise, qui devait rejoindre une cellule recrutement.

Il y a aussi l'organisation générale entre les compétences et le champs d'application de la section professionnelle et de la section amateur. De qui doit dépendre les U 14 par exemple ? Tout le monde n'est pas sur la même longueur d'onde.

Enfin, at last but not least, il y a la politique du club, ses objectifs et ses moyens financiers. Si les comptes 2013-14 seront présentés à l'équilibre le 5 juin devant la DNCG grâce à la vente de Ntep, les moyens financiers sont minimalistes puisque le budget géréral de l'AJA doit être réduit de 17,5 à 12 millions d'euros dont une part non négligeable pour le fonctionnement du centre de formation.

En outre, pas question que le propriétaire injecte de nouveaux fonds. Emmanuel Limido avait signé un chèque de 5 millions d'euros pour racheter le club, caution pour la DNCG (direction nationale du contrôle de gestion) afin de pouvoir poursuivre.

L'ancien président Gérard Bourgoin affirme que Emmanuel Limido devait injecter 7 millions d'euros supplémentaires, lors de la vente du club, ce qu'il n'a pas fait jusqu'à présent. Or pour fonctionner, ce n'est pas 5 millions d'euros dont avait besoin l'AJA mais 12 millions à en croire l'ancien président.

C'est dans ce contexte qu'il convient d'apprécier l'hésitation de Jean-Marc Nobilo.

L'association AJA, actionnaire minoritaire (40%) de la SAOS AJA, que préside Michel Parmentier, tient son assemblée générale, vendredi soir, au centre de formation. Les membres du bureau devraient être renouvellés afin d'avoir un mandat de même durée sur quatre ans et porter un projet cohérent et commun.

On devrait en savoir davantage mardi, après la réunion qui doit fixer la date de la rencontre avec l'actionnaire majoritaire du club, AJA XXL filiale de PLP, filiale de Centuria Capital.

P-J. G.