SOCIETE
Un rassemblement poétique musical à Auxerre pour dire non à la censure
le vendredi 15 avril 2016, 15:24 - SOCIETE - Lien permanent
... Et pour signer la pétition et entendre "Les
Amis de la Chapelle du Beugnon", victimes d'une censure. Quelques prêtres, selon certains, prétendraient interdire la représentation d'une pièce de théâtre dans la chapelle, au prétexte de quelques mots déplacés. Le rendez-vous est prévu samedi 23 avril, à 15h37, devant la statue de Marie-Noël à Auxerre. AUXERRE TV publie les échanges de courriers. Chacun pourra apprécier par lui-même
Depuis 15 ans, la commune d’Arcy sur Cure et l’association des Amis de la Chapelle du Beugnon œuvrent pour la restauration de l’édifice qui sans leur action serait aujourd’hui à l’état de ruines. 200 adhérents et plusieurs centaines de sympathisants se sont mobilisés permettant de réunir 60 000 euros pour réaliser les travaux en complément des subventions du département et de la région.
Depuis 2013, la chapelle accueille des manifestations culturelles qui, respectueuses du lieu et de son histoire rencontrent une large audience (près de 1000 personnes en 2015) Les prêtres de la paroisse de Sainte Pallaye, ont fait preuve d’un total désintérêt durant les 40 années d’abandon de la Chapelle. Aujourd’hui, ils vont à l’encontre de l’action culturelle en censurant un texte pourtant « ouvrage de référence de l’Éducation nationale pour les classes de collège de 3ème».
Communiqué
Vive la calotte !
Rendez-vous poétique et chantant samedi 23 avril de 15h37 à 16h18
à Auxerre (Yonne), à côté de la statue de Marie Noël
Madame, Monsieur, Amis,
Comme en juin 2011 lorsque l’on a voulu interdire de chanter Hécatombe de Georges Brassens, je vous invite samedi 23 avril 2016 à 15h37 précises, guitare en main, à un nouveau rendez-vous chantant, pacifique et poétique, au pied de la statue de Marie Noël (à Auxerre), pour protester et pour dire non à la censure dont est victime l’association Les Amis de la Chapelle du Beugnon. (Arcy-sur-Cure).
Quelques prêtres prétendent censurer une pièce de théâtre (œuvre de référence sélectionnée en 2013 par l'Education Nationale pour les élèves de 3ème !) programmée dans le cadre de la saison culturelle 2016 de cette association.
L’Yonne Républicaine du mercredi 6 avril relate l’affaire à sa une, et d’autres médias : FR3 Bourgogne, France Bleu Auxerre…, s’en sont largement fait écho. Une pétition recueille déjà des centaines et centaines de signatures. http://www.chapelledubeugnon.fr/.
Tous les créateurs, tous les artistes ne peuvent qu’être indignés par la méthode opérée par ces prêtres : le triturage à l’intérieur d’une pièce de théâtre éclairante d’Henri Bornstein pour en extirper certains mots ne leurs convenant pas. (Voir en pièce jointe les motifs de la censure).
J’espère que toutes celles et ceux qui, comme moi, sont scandalisés par l’arbitraire de ces prêtres (qui auraient peut-être mieux à faire …) viendront nombreux, pour dire non à la censure et pour écouter quelques chansonnettes de Brassens, Ferrat, Leclerc, Aragon… Et pour signer la pétition et entendre Les Amis de la Chapelle du Beugnon.
A cette vilénie, Brassens dirait peut-être, poétiquement, que ces prêtres ne méritent qu’une bonne claque et moi, de renchérir au risque de me fâcher avec quelques bons amis, je crierais : vive la calotte ! (sur la joue gauche bien entendu)
Gérard-André
De la Closerie à Étais-la-Sauvin
PS : SVP, faites suivre cette information aux amis et amis des amis (sans oublier celles et ceux qui n’ont pas d’ordinateur connecté à internet).
Et en attendant si vous souhaitez signer la pétition cliquez sur ce lien :
LES MOTIFS DE LA CENSURE
THEÂTRE
" MERSA ALAM" D'henri Bornstein.
Un plaidoyer contre le racisme.
Œuvre de référence sélectionnée en 2013 par l'éducation nationale pour les élèves de 3ème.
Une adolescente mal dans sa peau, mal dans sa famille, mal dans son corps. Un texte désespéré sur ces âges transitoires ? Non, un monologue puissant, traversé de voix.
Une jeune fille contre la bêtise crasse de son beau-père et l'atonie de sa mère. Et il est question d'une grande sœur partie en Afrique et des visions de notre protagoniste : la tête éclate à force..
Mais les apparences sont trompeuses : ce beau-père raciste ne cache-t-il pas une fêlure ? L'oncle policier ne peut-il pas être poète ? Ou clown ?
Autant de question posées par Henri Bornstein dans ce texte au souffle vivifiant qui dit la violence de l'ordinaire.
Avec Morgane Lacroix.
Mise en scène: Olivier Vandeputte.
scénographie: Aude Lété et Olivier Vandeputte, Composition électro acoustique: Jérémie Buttin, Régie générale Audrey Dassault.
La pièce est refusée car les mots:
- Haine (page 26),
- Déteste (page 17)
- Emmerder (page 7)
- et la phrase "je blesserai mon raciste beau-père, comme il me blesse ce sera œil pour œil, dent pour dent" (page 19)
sont utilisés dans le texte!
Les pièces au dossier
Les Amis de la Chapelle du Beugnon Le 07 03 2016
89270 Arcy sur Cure
Monsieur le Vicaire,
Nous avons pris connaissance de votre courrier en date du 23 février qui ne manque pas de nous surprendre.
En effet, lors de notre rencontre en mairie en octobre 20015, nous vous avions présenté notre chartre culturelle qui spécifie que toutes manifestations culturelles y compris les représentations théâtrales étaient proposées dans la Chapelle dans un souci de respect du lieu et de son histoire ; à l’époque vous n’aviez pas émis d’objection.
Comme convenu, M le Maire vous a adressé notre programme culturel 2016 ; en réponse vous nous demandez des compléments d’information sur la pièce Mersa Alam programmée en août ; vous nous écrivez : « Pour que nous puissions accorder l’autorisation nous avons besoins des détails sur les intentions de la compagnie Bulle et le texte de sa pièce. ». Par retour de courrier nous vous adressons le dossier de la compagnie Bulle concernant cette pièce et faisons suivre l’intégralité du texte par courriel.
Or, dans votre dernier courrier vous affirmez que : « les mises en scènes ne conviennent pas à un lieu de culte tel que la Chapelle du Beugnon. » ; ceci constitue un changement complet d’attitude que nous ne nous expliquons pas.
C’est pourquoi, nous vous demandons de revenir sur cette décision ; pour notre part, nous réaffirmons que ce texte présente toutes les qualités requises pour le respect de ce lieu qu’est la Chapelle du Beugnon.
Dans l’attente d’une réponse positive de votre part, veuillez agréer, Monsieur le Vicaire, nos salutations distinguées.
Le président Dominique Régnier Le vice-président Marc Bachelard
Copie à Monsieur le Maire d’Arcy sur Cure
Commentaires
C'est surprenant que depuis 30 ans, le trio habituel
que forment la commune (propriétaire), l'église catho (affectataire c'est a dire locataire obligatoire de la commune) et l'association des amis.... ai ignoré
les termes et articles de la loi de 1905, qui organise
avec précision l'usage et le devenir des édifices religieux.
Cette Loi dont on a jamais tant parlé ces temps ci reste ignorée !
A mi-chemin entre Clochemerle et Don Camillo ! Attention : Les Plaideurs ne sont pas loin, cachés derrière ces courriers dignes d'un cabinet ministériel. Bref ; c'est lamentable d'en arriver là, alors qu'une concertation en terrain neutre avec des partenaires de « bonne foi » aurait évité ce spectacle affligeant, quasi grand-guignolesque qui nuit aux habitants d'Arcy et de Beugnon, eux qui ne sont pas tous derrière les Amis de la Chapelle - loin s'en faut et il y en aura certainement de moins en moins ! Ce genre de différent n'aurait jamais dû avoir un tel développement si les dirigeants de l'association avaient su raison garder au lieu de monter sur leurs grands chevaux et croire qu'étaler les dissensions sur la Place de l'Hôtel de Ville d' Auxerre va régler le problème. Quelle naïveté ! Quel orgueil !
Une manif devant la statue de Marie-Noël, elle qui a si bien chanté les valeurs humanistes d'amour, de charité et d'humilité! Encore une maladresse des dirigeants de cette association « culturelle » qui, rattrapés par leur manque de retenue et de jugement, se sont discrédités et ridiculisés (et ont discrédité aussi l'association et ses adhérents) par tous ces excès ; ils n'ont plus qu'une issue : la fuite en avant qui va conduire à la « catastrophe annoncée » : manque de confiance dans la capacité de gérer cette association, auto-dissolution pour repartir sur des bases nouvelles... ?
Mais plus grave, une telle affaire jette le discrédit sur les autres associations qui œuvrent sans faire de bruit, en bonne entente avec les autorités religieuses et municipales. (J'en fais partie). Heureusement qu'elles sont là, elles, les petites, les humbles, les sans-grade, elles qui font vivre notre patrimoine et nos communes sans faire de bruit et qui ont besoin du soutien de tous.
Dans cette querelle de clocher et à la lecture des courriers publiés, il est clair que tout ceux qui ont financé la rénovation et surtout ceux qui gèrent nos impôts ont fait preuve de légèreté en ne demandant pas la désaffectation de cette chapelle avant de commencer les travaux.
Peut être que les prêtres pourraient nous confirmer ou infirmer les dires de Jean Marie lorsqu'il affirme que l'association a empêché un baptême dans cette chapelle.
S'ils ne le font pas c'est que le bon dieu ne connait pas les commentaires de Web TV Auxerre, ce qui serai surprenant vu qu'il est tout puissant.
Par contre si c'est un mensonge et qu'ils ne démentent pas volontairement c'est un péché et ils devrons aller à "confesse".
Pour la désaffection, Monsieur le Maire il est préférable d'attendre un peu car la nomination du prochain préfet ne saurait tarder.
Je pense que ce dossier est trop complexe pour lui car j'ai assisté récemment à une prise de position complètement alogique de sa part samedi dernier à l'assemblée général des chasseurs de l'Yonne.
Ce n'est pas son premier dérapage depuis sa nomination, alors je doute qu'il répare vos erreurs à moins qu'il souhaite laisser une note positive de son passage dans notre département.
La lecture des courriers est édifiante et proprement hallucinante.
Derrière les mots et les postures, il y a d'autres enjeux et d'autres motivations.
Messieurs les censeurs, bonsoir ... ! Maurice Clavel, enterré pas loi, à Vézelay, doit se retourner dans sa tombe.
Chapeau AUXERRE TV et merci
@Jean-Marie : Nous avons essayé de vous joindre mais votre adresse email semble ne pas fonctionner. Merci de prendre contact avec la rédaction au 0651637689
J'ai lu l'argumentation du "dig", le commentaire du "ding" et j'attends la vérité qui viendra surement du "dong" ou de la providence.
Pour le moment ce feuilleton démontre que cette pièce de théâtre n'a rien d'anticlérical et n'est que le reflet d'une querelle de clocher.
Mais s'i il est vrai que cette association a empêché un baptême dans une propriété de l'église, alors c'est du œil pour œil.
Moi qui ne croit pas aux prophètes divins depuis qu'enfant j'ai appris qu'ils ignoraient que la terre était ronde et tournait autours du soleil, je ne retiens que la philosophie qu'ils prônent de la recherche du bonheur.
Dans cette affaire le bonheur pour eux c'est que la loi républicaine et laïque, les protège et pour l'instant leur donne raison.
Je présume que l'association a eu le feu vert de l'église pour cette rénovation, mais cela ne lui donne aucun droit sur son utilisation.
La seule solution semble être une table ronde et la signature d'une convention d'utilisation entre cette association et le propriétaire.
Messieurs les non croyants (dont je pourrais être le roi) restez laïque et messieurs les croyants adaptez vos religions au monde actuel.
Personne n'a démontré que dieu existe mais personne n'a démontré le contraire, peut être était -il à l'origine du bing bang pour créer la terre et les hommes.
Nul ne le sait car l'ultime vérité demeure en l'état de la science dans le monde de ce qu'elle est, mais probablement pas dans le monde que nous voudrions qu'elle soit.
Alors respectons les biens de l'église car ils sont notre histoire et restons tolérants.
euh ! La vérité est ailleurs. Toute cette histoire est profondément mensongère... Petit historique...
Pendant 40 ans, la chapelle a été fermée... Car la mairie d'Arcy n'a jamais voulu engager les travaux nécessaires. Les prêtres n'ont rien à voir dans cela... Ils ne sont pas pas propriétaire des murs. Quand, moi et d'autres personnes ont lancé l'association des Amis de la Chapelle avec l'aide de la mairie d'Arcy-sur-Cure, la paroisse d'Arcy nous a aidé matériellement, humainement et a donné des dons généreux. Mais, au fil du temps, l'association a chassé de son sein, un par un, les membres de la paroisse révélant leur anti-cléricalisme primaire et considère la chapelle comme si c'était leur propriété. L'étape suivante consiste à virer le culte et la paroisse de la chapelle. D'abord, ils ont empêché un baptême et puis...sachant que ce spectacle (qui n'a rien à faire dans une église) n'aurait pas l'autorisation, ils ont joué la dessus pour lancer toute cette campagne de désinformation afin de faire désacraliser la chapelle.
Tout les spectacles jusqu'à présent ont toujours été accepté durant toutes ces dernières années. Enfin, je renvoie les lecteurs vers l'article de l'Yonne Républicaine pour y lire que ce fameux spectacle est une adaptation d'un livre agrée par l'éducation nationale. Les propos du maire d'Arcy, dans le journal sont net : aucun dialogue possible et récupérer la chapelle pour en faire une salle des fêtes bis. Les prêtres et la paroisse d'Arcy ont été très patients et ont essayé de dialoguer en vain...
Cette histoire de censure est une mauvaise farce. Et quand le Prefet va sonner la fin de la cour de récréation, certains vont avoir la gueule de bois. Mais au-delà de cette triste histoire, dans notre beau hameau du Beugnon, les gens sont désormais divisés et l'atmosphère est pesante. Dans cette histoire tout le monde va être perdant... Curieusement, personne ne demande, à nous, habitant du Beugnon, notre avis car nous sommes contre la dérive dangereuse des Amis de la Chapelle qui nous divise et nous montent les uns contre les autres. Etre laic comme se revendique les Amis de la chapelle, c'est respecter l'autre, ses opinions, sa religion, l'autre dans toute sa diversité...Hélas, au quotidien, au Beugnon, il n'en ai rien...