SOCIETE
De l'oxygène pour Les Arts vivants
le vendredi 24 juin 2016, 19:44 - SOCIETE - Lien permanent
Le conseil départemental de l'Yonne va poursuivre le mandataire financier chargé de liquider l'association Yonne Arts vivants. Dans son plan de redressement, il n'a pas tenu compte des fonds propres négatifs, seulement des créanciers, ce qui n'est pas normal selon la juriste Isabelle Froment-Meurice
Vendredi matin, session plénière du conseil départemental de l'Yonne avant celle vendredi prochain, décisive sur la fermeture ou non, du collège Bienvenu-Martin (DR)
Le conseil départemental a voté une série de dossiers au pas de charge, vendredi matin, dans l'enceinte de l'assemblée départementale, dont le compte administratif 2015. Tout le monde, opposition comprise, affirme que le budget 2015 a été bien exécuté. Les élus de l'opposition se sont cependant abstenus car ils n'ont pas voté le budget.
Autre dossier, celui de l'association Yonne Arts vivants, office départemental de développement culturel, qui fut en très grosse difficulté avec un passif important mais qui a été repris en mains par Isabelle Froment-Meurice et Nicolas Soret, depuis plus d'un an déjà.
La reconstitution des fonds propres et l'apurement des fonds négatifs est la principale préoccupation dans un dossier qui comprend nombre d'aspects sombres mais qui peuvent trouver une issue. Le travail de défrichage de la juriste Poyaudine Isabelle Froment-Meurice fut salué par le président.
L'assemblée n'a pas dû se faire prier, dans ces conditions, pour allouer une somme vitale de 250 000 euros à l'association en mal de trésorerie, afin de permettre d'assurer les salaires des quelques 136 enseignants de l'association, mis à disposition des écoles de musique du département. André Villiers a invité les collectivités à s'emparer du sujet car elles sont directement concernées. Le président s'est par ailleurs engagé à maintenir l'effort du département à hauteur de 470 000 euros pour le réseau écoles. Nicolas Soret a posé le problème en termes de politique cutlurelle - laquelle ? - et sur la question de savoir comment rémunérer les professeurs au travers d'une structure mutualisée de droit public ?
Absences et omerta
Mais au-delà des dossiers, cette réunion des élus du département avait un parfum particulier. C'était la première réunion publique en séance plénière, après les incidents graves ayant opposé des élus de la majorité de droite, lors de la commission permanente du 20 mai dernier sous la Pyramide.
Insultes, menaces avaient fusé, laissant nombre de participants sidérés par tant de violences verbales. Et qui ont amené une des victimes à déposer une main courante se réservant le droit de déposer plainte au commissariat de police d'Auxerre.
Le chef de file LR Jean-Baptiste Lemoyne qui n'était pas présent lors des incidents, avait, dans une lettre rendue publique, demandé des excuses publiques pour ces comportements inadmissibles d'élus dans un temple de la République.
Or le sénateur J-B Lemoyne n'était pas présent, vendredi matin, pour faire aboutir sa demande, retenu au Sénat comme co-rapporteur de la loi sur le Travail examinée tout le mois par les sénateurs. Une des victimes, elle non plus, n'était pas présente, hospitalisée après une opération chirurgicale.
Personne n'a pris la suite sur le sujet. Ce fut l'omerta totale. En apparence.
Il n'empêche que si la séance fut plutôt bon enfant et sans aspérités en-dehors d'un Bonnefond bashing qui fait toujours recette et détend l'atmosphère, deux réalités pesaient en arrière-fond.
Les conséquences des insultes et menaces toujours présentes dans les esprits ainsi que l'échéance de la session programmée vendredi prochain, dont l'ordre du jour comportera le nouveau schéma départemental des collèges avec une question : les conseillers départementaux vont-ils oui ou non décider la fermeture du collège Bienvenu-Martin à Auxerre ? Dossier qui défraye la chronique depuis le mois de janvier.
Villiers écrit à Courtois
En fin de séance, André Villiers a lâché qu'il avait écrit à Xavier Courtois, conseiller départemental d'Avallon qu'il avait agressé et menacé en marge de cette fameuse séance à incidents du 20 mai. "On n'est pas obligé de le dire, on peut agir discrètement..", glissa le président à l'adresse de Valérie Leuger autre victime du 20 mai, qui, en fin de séance pallia l'oubli de Villiers d'évoquer l'hospitalisation de Courtois dans ses souhaits préliminaires de la séance du jour.
Et que penser, dans la foulée, de la saillie bienvenue et bienfaisante de Patrick Gendraud le premier vice-président du conseil départemental de l'Yonne, sortant de son rôle, pour rappeler à l'ordre deux élus qui s'adressaient directement l'un à l'autre ce qui est contraire au règlement intérieur. Toujours passer par le président qui distribue, et lui seul, la parole. La triangulation qui permet d'éviter les dérapages et adresses insultantes.
Exactement ce que André Villiers n'a pas fait le 20 mai où il aurait dû rappeler à l'ordre une de ses vice-présidentes plutôt que lui emboîter le pas, juge et partie, et descendre dans l'arène plutôt que dominer les débats.
Le grand sourire arboré par le maire de Chablis Patrick Gendraud, laisse accroire que, en coulisses, des mots sinon d'excuses du moins d'humanité, ont été prononcés. À voir.
Entre lâcheté, omerta et repentance, ainsi va le conseil départemental qui plus que jamais, dans un contexte général difficile auquel vient s'ajouter le choc du Brexit, a besoin d'un exécutif qui rassemble, truelle, unifie et respecte, plutôt que diviser pour de vaines et piètres raisons politicardes dont plus personne ne veut. À preuve les Anglais, le ras le bol d'une Europe de financiers et technocrates formés en castes qui ne pensent qu'à leur pomme. À bon entendeur ...
Pierre-Jules GAYE
Commentaires
Il y a quelque chose de rance là -dedans. Une violence sourde. Un homme qui prend en otage toute une assemblée dans sa propre fin
Encore encore Villiers ! il s'imagine que les gens peuvent être menacé sans rien dire ou réaliser du chantage comme celui qui a été fait sur Mlle Ziani, rien de tout ça ne doit être oublié, il ya des excuses qui ne peuvent être excusable.
j'imagine ses deux femmes malgré tout forte, une agressée menacé verbalement et une qui doit subir un chantage pour un emploi sur ses idées politiques (si tu veux le poste tu laisses tombé Bailly) je pense que nous allons subir tout cela encore pas mal de temps malheureusement, jusqu'au prochaine élection.
Villiers sais très très bien qu'il occupe pour la dernière fois le siège du président du département, alors oui il peut encore continuer à détruire, menacer et faire du chantage. les seuls qui peuvent agir sont les conseillers départementales, boycott le lors des pépinières et demander sa démission voilà la seule solution.
Villier doit partir, il a échoué sur tous les sujets
Bref... menaces publiques et (peut-être) excuses privées.
Facile! Car ces menaces, bien qu'adressées à deux personnes "seulement", représentent une insulte envers TOUS les électeurs et leurs élus. Envers la démocratie que l'on prétend défendre.
Des excuses publiques et évidentes seraient donc de mise, et non pas "rien, on tourne la page" (du le même livre hélas). Déni et refus de donner l'importance indispensable à ces actes d'intimidation, de manque de sang froid, de chefs de gangs...
On se croirait dans un épisode de "Derrick". Gris, terne. Aucun avenir.
Mesdames... Et messieurs (les jeunes !) prenez enfin le pouvoir !
La seule invariable du villiérisme, c'est l'échec.
Voilà à quoi en est réduit le 89 depuis 2011... Un carnage permanent
Tragique présidence, ne pas s'étonner que le vote F-Haine explose. Comment les gens peuvent encore croire en la politique en voyant un Villiers dont le bilan est calamiteux +++ mais restant en poste à cause de contigences de politique politicienne ?
L'Yonne, année zéro.
André Villiers est au bout du bout, il ne fait rien, tout continue de partir en vrille, il n'a aucune dimension politique... C'est vraiment pathétique...
Je ne doute cependant pas que monsieur Gendraud puisse être à part de tout ceci, il me semble incomparablement plus humain même s'il soutient la politique d'incompétence et de violence de Villiers.
Et les excuses pour Mme Leuger elles sont où ? non mais franchement on croit rêver ! Tout est permis alors, si ce comportement avez été commis dans une entreprise quelconque, un avertissement une mise à pied voir même un licenciement pour faute grave aurait été infligée, avec les conséquences qui sont le chômage la précarité !!! l'a pas un mot, ni même une simple excuse pour les victimes injurié menacé, (pour quelle raison Mr Villiers?) OUI Elle sont victimes de vos injures de votre mépris, vous et votre vice-présidente, nous ne sommes pas dans une cour de récréation, nous exigeons et nous voulons des élus exemplaires au travail ! votre comportement n'est plus admissible, vous êtes rejetés par tous, au sein même du département et des citoyens, et ne parlons même pas du désastre que vous êtes en train de mener au sein de l'UDI, pourquoi ne démissionnez vous pas? pour faute grave, incompétence non respect des Conseillers départementaux et de nous citoyens.
À vous Conseillers départementales de l'Yonne prenez vos responsabilités, pour stopper immédiatement le désastre et demander une démission sur-le-champ, sinon vous serez responsables du chaos et l'étiquette sera indélébile pour les prochaines élections! nous électeurs nous n'aurons pas là mémoire courte des le moment venu.
Sébastien.