LA CITE
Les doutes de Olivier Bourgeois conseiller municipal d'Auxerre
le vendredi 16 septembre 2016, 11:59 - LA CITE - Lien permanent
Parole à un jeune élu qui vit mal les conditions qui lui sont faites au cours d'un mandat qu'il souhaite court mais efficace. Il est rare qu'un élu appartenant à une majorité, s'en désolidarise sur certains points. Comment entendre la nouvelle génération d'élus qui voient la politique autrement ?
Mercredi soir, en fin de réunion du conseil municipal d'Auxerre, Olivier Bourgeois élu de la liste Auxerre écologie, a mis en cause l'accès à l'information des élus, la transmission tardive de gros dossiers à digérer en deux jours, la non réalisation des objectifs en matière de restauration scolaire, notamment dans les circuits-courts. Il a aussi mis en cause le mode de financement du chantier du bassin d'orage en bas du boulevard de la Chaînette.
Le conseiller municipal de la majorité, a en conséquence voté contre les rectifications modificatives du budget. Avant d'être pris d'assault à la sortie du conseil par des colistiers avec lesquels le ton est monté au pied du perron de l'Hôtel de Ville devant les badauds.
AUXERRE TV a voulu en savoir plus sur ces différends et prises de position.
Non pas tant le cas d'espèce, mais en ce qu'il symbolise et traduit les difficultés de la vie démocratique et le non renouvellement des usages et modes de fonctionnement. Cela pose aussi le fonctionnement démocratique au sein d'un seul parti.
La démocratie est malade y compris la démocratie participative qui serait une utopie. La crise de la représentation politique est alimentée par les pesanteurs culturelles et les blocages à tous les niveaux.
C'est la-dessus qu'il convient sans doute de réfléchir et d'approfondir car c'est aussi à cause de cette réalité, que des partis extémistes prônant le clivage et le rejet, prospèrent au-delà du raisonnable.
La légitimité de proximité traduit le besoin nouveau de la prise en compte du particulier et de la construction d’un lien de confiance entre les citoyens et les institutions.
Pierre Rosanvallon considère même qu’il y a une véritable urgence à développer des formes de démocratie permanente, et à ne pas se contenter d'une démocratie intermittente, sur l’ancienne équation «légitimité = élection». Comment ? En repensant la qualité du lien entre gouvernants et gouvernés : contraintes de publicité, plein exercice de la responsabilité avec des comptes à rendre, exigences de délibération, mais aussi consultation plus fréquente : primaires, place du référendum, nouvelles formes de délibération comme les jurys citoyens ...
Olivier Bourgeois conseiller de base, a pris la parole en conseil municipal, mercredi soir (DR)
Commentaires
Si Voltaire m'écrit, je me sens obligé de répondre !
Merci pour votre soutien, mais rassurez-vous, je m'attendais à une entrée en mêlée plus rude encore !
La supériorité physique de notre pack m'incite plutôt à ralentir la poussée (sans l’arrêter), sans quoi nous risquerions de voir le ballon sortir n'importe comment...
Ne manquez évidemment pas le prochain conseil municipal, la deuxième mi-temps devrait nous réserver de belles surprises !
En attendant, cultivons nos jardins !
Amicalement,
Olivier.
Il a OSÉ ! Oui, il faut avoir du courage pour parler ... LIBERTÉ ,EGALITÉ ,FRATERNITÉ ! C'est gravé sur les mairies ! j J' ajoute honnêté......De quel interdit un conseiller municipal compétent devrait avoir l ' obligation de se taire ? En face , 9 représentants de l 'opposition (des 49% d' Auxerrois ) qui sont déjà réduits à l 'état de figurants !.... On nous parle d'Auxerre ,la ville pour tous ....mais où est la démocratie ? C'est bien là ,le mal de la France ,alors ne nous étonnons pas demain d'être gouverné par un parti qui promet de rétablir les injustices ..... Il serait dommage que cet élu soit poussé à la démission ! ( rien ne serait surprenant !) courage Olivier ...
On écoute attentivement l'un (au CM) puis l'autre (sur un pont) et l'on se pose soudain la question: suis-je trop limité pour comprendre? Ou bien faut-il être abscons pour paraître profond et avoir raison?
Quoiqu'il en soit une réforme s'impose: un seul mandat renouvelable une fois. Ce sera un moyen d'éviter les querelles d'ego installées dans la durée et d'enlever de la tête des élus qu'ils ont l'omniscience de toute éternité!
L'élection donne la légitimité, mais c'est une délégation de pouvoir accordée par le peuple, elle ne donne pas, que l'on sache, de capacités supérieures au commun des mortels.
BRAVO ! Enfin un qui ose dire ce qui se passe à la mairie.
Quant à M. ROYCOURT, c'est une personne qui ne supporte pas que l'on ne soit pas d'accord avec lui. J'ai pu le constater à plusieurs reprises dont une lors d'une réunion à Laborde au sujet du centre d'enfouissement. Il a montré sa vraie image de colérique et prendre les gens, pas d'accord avec lui, pour des ploucs.
M. BOURGEOIS, je vous souhaite bon courage dans ce monde. J'espère que votre courage fera que d'autres oseront parler.
La sincérité d'Olivier est touchante, mais il n'a pas encore ou mieux il ne veut pas comprendre que les partis, les groupes ne sont que des moyens aux leaders pour prendre et se maintenir au pouvoir.
Imaginez que l'écologie,une idée neuves porté par des gens sincère qui portent des valeurs de générosité de partage, peut être utopiques,sont représentés au plan national par des gens comme JV PLACE et D BAUPIN....Au plan local , j'ai participé à quelques réunions ou siege D ROYCOURT, j'ai bien vu que sa tête ne passait pas dans les portes.... Alors oui je comprend et partage l'opinion d'Olivier.
En tout cas bravo à ce jeune élu qui a le courage d'expliquer les choses complexes qui lui pèsent visiblement beaucoup sur la patate.
Il dit qu'il est là aussi pour apprendre. C'est bien sûr mais ne pas apprendre à avaler des couleuvres, c'est mieux !
Félicitations, continuez et surtout ne vous découragez pas.
Pour moi la problématique principale est l'emprise des petits chefs qui ne jouent pas le jeu de la collégialité et de la participation non plus que de la transparence.
Il y a aussi manifestement un problème général de transparence et de démocratie participative. Le traitement des dossiers semble technocratique et bureaucratique sans plus.
L' interrogation principale d'Olivier si j'ai bien compris l'interview, c'est les finances et la crainte que la ville emprunte pour son fonctionnement au détriment de l'investissement,, ce à quoi JPJ, s'étonne et s'offusque car la loi l'interdit.
Franchement, JPJ à raison sur la législation, mais Olivier n'a pas tort de laisser entendre que c'est possible.
Prenons un exemple, rien à voir avec Auxerre, c'est un exemple de pur fiction.
Monsieur le Maire ne peut pas licencier alors que son "chiffre d’affaire" ( ses recettes de DGF sont en baisse suite à l'exode de sa population faute de travail dans sa région et de plus l'état qui s'en moque les diminuent.
Bien sur il peut augmenter les rentrées d'argent en augmentant les impôts et ainsi s'équilibrer, mais le peuple est au bord de la révolution et il n'ose pas. Que faire pour trouver les 500 000 euros qui lui manque?
Pas de problème à court terme, Mr Futé son Directeur des services financiers lui propose pour sont troisième pont qui doit démarrer, d’emprunter les dix millions prévus dont 10 %, sont une marge de sécurité pour travaux imprévus.
Rien n’empêche donc par différents jeux d'écritures de diminuer l'année suivante le prélèvement pour dépense d'investissement, ce qui à pour effet de financer la surcharge de personnel sans licencier ni augmenter les impôts mais en augmentant l'endettement, mais c'est moins visible. L'état ne fera pas la morale à la commune, vu quelle n'a,elle, pas d'obligation de présenter un budget en équilibre et peut donc cumuler sans honte 2000 milliards de dettes.
Les faits sont têtus : les mêmes, à chaque fois ! Férez est quand même élu depuis 2001... entouré d'anciens comme Henriat, un ex-adjoint de... JPS !!! Dans l'Yonne encore le si décrié Villiers est élu depuis... 25 ans ! On frise le délire.
Tant que l'on aura pas compris que le non-cumul doit être EFFECTIF (pas de député-maire, de maire-conseiller départemental, etc) ET dans le TEMPS (deux mandats puis tchao !) eh bien on ne sortira pas de l'auberge avant un moment.
Le système politique est profondément décourageant pour la jeunesse sans nul doute, mais aussi pour les acteurs de la société civile, du monde économique, où le talent compte plus que la capacité à se placer, à parasiter un siège pendant des années sans en faire grand chose. Cela ne dit rien de la qualité individuelle d'untel ou untel, mais la Loi doit être là pour arrêter la "féodalité" en République...
Notons que Laurent Grandguillaume, un député PS dijonnais, a annoncé qu'il allait arrêter la députation après... son premier mandat.