LA CITE
DOB : un débat d'une grande pauvreté
le jeudi 08 décembre 2016, 20:46 - LA CITE - Lien permanent
Ou bien il n'y a rien à dire sur les évolutions contraintes qui laissent cois et bouche-bée les élus, ou bien les élus ne sont pas spécialement motivés, la tête déjà ailleurs à l'approche des fêtes à moins qu'ils ne soient plus simplement dépités du régime auquel ils sont tristement assujettis. Tout est bouclé d'avance. Sans eux
Il y eut bien des parties verbales de ping pong qui ont failli s'envenimer ... mais l'esprit de concorde et des fêtes pacifiques de fin d'année, a vite repris le dessus (DR)
Les têtes, toutes les têtes sont basses ... C'est pas drôle (DR)
Allez, ne faisons pas grise mine. La vie est belle si on n'est pas malade et les rues du coeur de la cité sont en fête. Noël, l'an nouveau suggèrent la paix, la pause, la concorde, l'harmonie.
Il y a au moins deux bonnes nouvelles à l'issue du conseil municipal d'Auxerre qui s'est réuni, jeudi à 18 heures, dans la salle des délibérations sous le regard permanent du petit père Combes (Émile) l'homme de la laïcité en marche au début du XXème siècle. Ce dernier prononca un discours célèbre lors de l'inauguration du marché couvert place des Cordeliers, le 4 septembre 1904, préfigurant la séparation des églises et de l'État, la loi de 1905. D'un mot, Il faut rendre à Dieu ce qui appartient à Dieu et à César ce qui appartient à César. Cette semaine est celle de la laïcité.
Un, il n'y aura pas de hausse des taux d'imposition à Auxerre en 2017 (sauf surprise de dernière minute le budget étant voté le jeudi 22 décembre bien en avance en regard des précédentes années) et en dépit d'un trou de 1,7 million d'euros à combler par les réductions de dépenses. En dépit aussi il faut le souligner, de deux mauvaises nouvelles, tombées ces derniers jours comme un coup de massue. L'augmentation des bases d'imposition établies par l'État, de 0,4 au lieu de 0,8 et le transfert par l'État du manque à gagner des veuves, soit un coût imposé de 400 000 euros.
Le pire est-il à venir ?
On soulignera aussi, entre autres dépenses subies, l'augmentation imposée à Auxerre de sa contribution au SDIS (service départemental d'incendie et de secours) de 500 000 euros supplémentaires sur 5 ans, soit 100 000 euros par an. Imposée par le Sdis géré par le conseil départemental de l'Yonne.
AUXERRETV rendra compte aux citoyens, en temps voulu, du fonctionnement du Sdis de l'Yonne et de sa gestion désastreuse épinglée par la direction de l'inspection générale de l'administration.
Finalement ce n'est pas grand chose en regard des 15 à 20 millions d'euros de dotations en moins de l'État sur cinq ans, ce qui pénalise outrancièrement Auxerre et les collectivités locales en général. Et comme le suggère justement Guy Férez, le pire est peut-être devant nous, rien qu'à voir le programme d'un candidat désigné à la présidentielle. 50 nouveaux milliards à prélever sur les collectivités locales, ce n'est pas un bon filon pour les communes.
Deux, le conseil municipal en fin de séance a adopté un voeu de l'opposition présenté par Virginie Delorme sur la mise en valeur de la problématique de la place des Cordeliers actuellement l'objet d'une concertation publique sur son devenir. Elle doit être un succès.
L'idée exprimée dans la motion est de dire que la priorité absolue désormais est le coeur de ville qui est en grande difficulté. Une exposition permanente dans un magasin vacant du centre ville pourrait devenir le centre de la réflexion collective et prospective, visible en permanence, par toutes et tous. De là pourraient émerger de nouvelles ambitions.
Pour le reste, que dire sans médire ?
Le député chef de l'opposition Guillaume Larrivé (LR) présent (Patrick Tuphé MoDem était donc absent) a, en deux phrases, exprimé de manière mesurée l'essentiel : la ville d'Auxerre gére la pénurie. Sans de nouvelles bases de richesses, il en sera longtemps ainsi. Le parlementaire a ensuite plaidé pour une réflexion sur « la mutualisation » des moyens entre la Ville et l'Agglomération, s'appuyant sur l'exemple des deux DG. Guy Férez rétorqua qu'elle était en marche depuis longtemps.
Jean-Pierre Bosquet annoncé par GL pour commenter le topo de Pascal Henriat, fut percutant, évoquant la longue plainte de l'adjoint aux finances et le reste.
L'architecte Auxerrois enfonça le clou par ailleurs sur le chantier du troisième bâtiment de l'IUT dont les travaux sont bloqués. Il demanda pourquoi ? Et si les délais seraient tenus pour l'ouverture prévue en septembre prochain, suggérant l'idée qu'il y avait un loup, ce qui eut le don de faire sortir, pour la première fois, sous nos yeux, le maire Guy Férez, de ses gongs. Sans pour autant dire qu'il a pété les plombs.
Il apparaîtrait à écouter en aval J-P Bosquet, que la-dite entreprise bretonne de dix personnes, est en redressement judiciaire. Qu'elle avait sous-traité des murs entiers du bâtiment alu en Serbie avec fenêtres qui ne sont pas étanches, ce qui est vérifiable sur place.
Que l'entreprise en question avait fait poser par des Portugais les dits panneaux.
Bonjour l'Europe, bonjour le Made in France et bonjour le savoir-faire local. Comment un chantier emblématique auxerrois a-t-il pu échapper au terroir et à son génie ?
Bosquet dit "Bobosse" (ce que ne savait pas son co-équipier Larrivé) dans le cercle du tennis et du rugby, s'est heurté à un mur.
L'exécutif, s'est montré agacé et n'a rien lâché même pas l'élégance d'une forme de transparence due aux citoyens. Buté, certainement à juste titre, Guy Férez, le maire, n'a pour une fois, pas trouvé les mots.
Pierre-Jules GAYE
L'exécutif, de gauche à droite : Henriat d'attaque, Souad muette, Férez mal à l'aise une fois n'est pas coutume, Paris silencieux, Richet égale à elle-même (DR)
Vœu du groupe Union pour Auxerre (d'opposition, Ndlr)
adopté à l'unanimité
Auxerre, le 8 décembre 2016
Depuis quelques semaines, la mairie a lancé plusieurs projets d’aménagement : porte de Paris, Batardeau-Montardoins, Cordeliers, Rosoirs, secteur de la Gare.
Tous ces projets sont nécessaires mais nous pensons essentiel de déterminer des priorités. Les moyens des Auxerrois ne sont pas extensibles, ils doivent être concentrés.
À notre sens, la priorité absolue est le cœur de ville qui est en grandes difficultés.
Techniquement la situation est très simple à expliquer.
La ville n’est plus irriguée en son cœur. Depuis près de 20 ans, trop peu de travaux ont été faits pour fluidifier la circulation, faciliter le stationnement, embellir les façades des magasins et immeubles, réhabiliter les logements, restaurer le marché ou encore rénover les places ,....
Le résultat se traduit par moins d’échanges, moins de commerces, moins d’habitants, beaucoup moins d’attractivité, moins d’investisseurs, moins de vie ...
Aujourd’hui, la réfection de la place des Cordeliers est, de nouveau, à l’ordre du jour. Ce projet doit être un succès.
Le site des Cordeliers n’est pas seulement une place, c’est le cœur vivant de notre ville, La réflexion doit être globale, aborder tous les sujets, et réunir l’ensemble des Auxerrois.
Pour marquer cet engagement, nous proposons au conseil municipal de créer une exposition
permanente dans l’un des magasins vacants du Cœur de Ville. Ainsi, autour de grandes maquettes du quartier des Cordeliers, de vidéos sur les projets, sur l’histoire de la ville nous pourrions installer un lieu de débats et d’analyses avec l’aide de professionnels, d’associations, d’élus et bien sur des Auxerrois. Cette réflexion prospective, ces paroles d’habitants permettront d’éviter les erreurs du passé et feront, à n’en pas douter, émerger des projets différents en toute transparence.
Alors, le cœur de ville pourra, de nouveau, nourrir de nouvelles ambitions.
Commentaires
J.espère bien que l'Etat continuera à serrer les boulons des collectivités puisque c'est le seul moyen pour les obliger à chercher des économies. Helas un peu tard pour arrêter les promesses faites aux verts d.un pôle environnemental qui entraînera de lourds coûts de fonctionnement. Bravo pour l'idée soumise par Guillaume larrivé d'un seul DG pour la ville et la communauté, comme il ne faudrait qu'un seul service de communication pour les deux collectivités.
je voudrais savoir qu elle mutuelle ont nos elus depute com maire pour changer de lunette tous les quatre lendemain nous 186 euro par mois pour couple retraitee est avec tous ce qu ils nous piquent en impots locaux et foncier on ne pourras plus se payer de mutuelle politique d austeritee par des parvenues
Guy Paris
10 h · Auxerre ·
Qu'est ce qui lui arrive à Pierre-Jules Gaye pour faire des commentaires désobligeants envers des élu-es qui consacrent beaucoup de temps , avec passion et dynamisme à leur mandat.
Pour ma part je ne suis pas "décomposé " "silencieux" certes car j'ai horreur de parler pour parler. Et sur ce sujet de DOB la majorité y travaille depuis des mois pour tenter de résoudre une équation très complexe, ainsi que sur l'élaboration du budget.
Jeter le discrédit sur des élus n'aide pas à réconcilier l'électorat avec ceux ci .... c'est faire le lit aux populistes. ....
Bernard Boucherat Il ne faut pas exagérer GUY, je viens de visionner grâce à WEB TV , les 1 heure 29 mn du dernier conseil municipal d'Auxerre et la plupart dormaient. Tiens parlons de la parité imposée, résultat trois ou quatre femmes seulement sont intervenue et encore Maud n'a pas dit ou on pouvait consulter l'étude d'impact sur le tronçon du vélo route, Champs, Augy, Auxerre et pas un élu ne lui a posé la question et la ville a pourtant voté la convention. Quant au budget il n'a rien de difficile et lorsque j'entends Henriat déplorer l'augmentation des bases revue à la baisse, c'est pour le contribuable une bonne nouvelle. J'aurais aimé que dans sa plaidoirie, que l'adjoint aux finances le précise, car les retraités n'ont pas vu augmentée leur retraite contrairement aux revenus des fonctionnaires qui je pense sont insuffisants par rapport à l'inflation réelle. D'autre part la baisse de la DGF , est liée depuis une quinzaine d'années à la politique menée par Auxerre avec ses 5000 habitants qui ont déserté et ce n'est pas du populisme que de dire que la baisse des dotations de l'état, n'explique pas tout, mais la dessus pas un mot..
Tout le prouve le Maire d'Auxerre n'est pas à la hauteur!
merci d avoir rectifié la dénomination de la place, M. P.J.
Un centre ville en piteux état , des commerces en difficulté , des rues usées par le trafic routier , un chômage important des jeunes sans avenir ,une population vieillissante , je comprends seulement aujourd'hui que beaucoup d' Auxerrois aient fuis la ville , moi , qui suis venu dans celle ci passer ma retraite !Quelle erreur ,la plus grande bêtise de ma vie et impossible de revendre la maison en raison des taxes locales dues à une gestion non maîtrisée sans développement économique !
Étrange commentaire de Mr Paris imposé sur le mur de PJG : "Qu'est ce qui lui arrive à Pierre-Jules Gaye pour faire des commentaires désobligeants envers des élu-es qui consacrent beaucoup de temps , avec passion et dynamisme à leur mandat.
Pour ma part je ne suis pas "décomposé " "silencieux" certes car j'ai horreur de parler pour parler. Et sur ce sujet de DOB la majorité y travaille depuis des mois pour tenter de résoudre une équation très complexe, ainsi que sur l'élaboration du budget.
Jeter le discrédit sur des élus n'aide pas à réconcilier l'électorat avec ceux ci .... c'est faire le lit aux populistes. ...."
Pour quelqu'un qui fréquente la politique depuis si longtemps, Mr Paris, je vous trouve la peau bien tendre... Mais la plume très "politicienne " en cherchant à discréditer et mettre le blâme ailleurs. Ne tuez pas le messager et démontrez, plutôt, que peut-être il y a erreur ou mauvaise interprétation.
Désobligeants... Non mais! On n'est pas au salon de Madame de Sévigné".... Si?
Hormis le mensonge du Maire d'Auxerre, paru dans Auxerre magazine et qui affirmait , aux habitants du quartier des Brichères, que le contournement sud d'Auxerre, n'était pas inscrit au plan état région, le compte rendu de ce conseil municipal, opposition comprise, n'évoque même pas ce projet qui devrait pourtant être en tête des priorités avec la résurrection du centre ville et la place des CORDELIER, l'un n'allant pas sans l'autre. Dans ma jeunesse on n'utilisait pas, les euphémismes, comme la rédaction d'Auxerre TV pour pour dénoncé l'absence de motivation des élus lors des débats. On appelait cela, tout simplement un conseil de béni OUI- OUI, mais à Auxerre de nos jour comme partout, on appelle cela la pensée unique.
il n y a pas une petite erreur de glissée dans le paragraphe
"le pire est-il à venir ?" sur la dénomination de la place ...