POLITIQUE
Présidentielle : réactions à chaud après le débat place de la Santé à Appoigny
le mercredi 08 mars 2017, 10:11 - POLITIQUE - Lien permanent
Mardi soir, dans l'Yonne, on a enfin débattu sur une question de fond dans le cadre de l'élection présidentielle, à savoir les propositions des candidats en matière de politique de la santé et de protection sociale. C'est déjà ça dans un contexte délétère
Les intervenants porte-paroles des candidats invités par la Mutualité Française Bourgogne et Franche-Comté
De gauche à droite
Dominique BOURREAU, Parti socialiste (Benoît Hamon)
Edwige DORBON, Europe Ecologie Les Verts (Benoît Hamon)
Dominique DUSART, En marche (Emmanuel Macron)
Didier HAMELIN, Debout la France (Didier Hamelin)
Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI remplacé au dernier moment par Valérie LEUGER, Les Républicains (François Fillon)
Alain RAYMONT, PCF/FRONT DE GAUCHE (Jean-Luc Mélenchon)
Le FN n'était pas invité à cette réunion privée (*)
L'intégrale du débat
La soirée interventions-débat autour des porte-paroles des candidats à l'élection présidentielle, initiée par par la Mutualité Française Bourgogne-Franche-Comté, dans les salons du Mercure à Appoigny, a au moins eu le grand avantage d'évoquer les problèmes de fond qui traversent l'esprit des Français en matière de politique de santé publique.
Certes, tout n'a pas été abordé et ce fut souvent confus dans une salle pleine.
Il ressort que les candidats ont de nombreux points communs et sont d'accord sur pas mal de questions.
Il ressort aussi que ce sont quasiment les mêmes propositions qui sont énoncées que voilà cinq ans et avant, lors d'autres élections présidentielles.
En somme, les propositions-promesses, ne seraient jamais appliquées.
Il reste que le constat, le diagnostic est très préoccupant en matière d'accès aux soins et d'égalité dans un secteur de la santé publique grignoté par le secteur marchand.
On regrettera que des questions telle la dépendance et l'accompagnement n'ont pas été abordées.
Il est vrai qu'il eût fallu la nuit pour débattre de manière exhaustive.
La désertification médicale liée à la désertification des campagnes et à la la fuite des services publics, le numerus clausus, les dépassements d'honoraires, le manque de moyens des hôpitaux où il existe des gisements d'emplois non pourvu, la médecine à deux voire trois vitesses qui creuse les inégalités, le financement (timidement) furent des thèmes analysés.
Réactions à chaud d'intervenants et membres du public, choisis au hasard.
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(*) Le FN dans son programme préconise le relèvement du numerus clausus, le développement des Maisons de santé et l'instauration de stage d'internat en campagne. Tous les candidats ont dit la même chose
Le salon du Mercure était bien garni (DR)
Paulo Da Silva Moreira, médecin, maire de Treigny, fondateur de la Maison de Santé de St- Sauveur a fait une intervention remarquée lors du débat. Il était le seul candidat à la députation présent (DR)
Le président de la Mutualité Française Bourgogne-Franche-Comté, Bruno Herry a épluché les attentes des Français en commentant un sondage (DR)
Des interventions débat avec des questions de la salle recensées par écrit, bien mené et modéré par l'animateur de la soirée, journaliste à la Mutualité française (DR)
Dominique Dusart représentante de Emmanuel Macron, entourée par Edwidge Dorbon (EELV) et Didier Hamelin représentant Dupont-Aignan (DR)
Valérie Leuger représentante de François Fillon et Alain Raymont se sont disputés le micro avec courtoisie, le représentant de jean-Luc Mélenchon s'effaçant à chaque fois (DR)
Commentaires
Cette initiative a eu pour principal intérêt de faire apparaitre le thème de la PRÉVENTION. Durant mes activités en mutualité, je n'eus de cesse de m'efforcer de promouvoir une autre vision de la protection sociale et de la santé, en rupture avec celle qui prévaut depuis la création de la Sécurité Sociale en 1945 : encourager et privilégier, dans le cadre d'un programme sur le long terme, progressivement mis en oeuvre, la prise en charge des actes préventifs par rapport aux actes curatifs, en associant LE CORPS ET L'ESPRIT. J'ai pu constater la forte résistance des professions médicales et le manque d'intérêt des organisations syndicales en charge de la gestion de l'Assurance maladie ainsi que des responsables mutualistes (souvent les mêmes), à ce changement radical. La raison ? La défense des intérêts financiers du secteur de la santé qui reposent sur l'acte curatif, y compris les équipements destinés au diagnostic et au traitement. Seule, une évolution des comportements de chacune et chacun d'entre nous peut faire progresser un tel projet ; on constate d'ailleurs que ce changement a déjà commencé, nous sommes de plus en plus attentifs à ce que nous consommons, à la pratique d'activités physiques et intellectuelles, au recours à des actes de détection des facteurs de risques.
Une remarque qui s'adresse particulièrement à Monsieur Alain Raymond : je rappelle que les organisations mutualistes ont été à l'origine de la première loi sur la Mutualité en 1898, sur celle créant la Assurances sociales en 1930 (la première Caisse Primaire de l'Yonne a été mutualiste, à côté d'une caisse patronale) et enfin de celle donnant naissance à la Sécurité sociale en 1945, à laquelle fut associé le nouveau code de la Mutualité dont le paragraphe trois de l'article premier dit que : "les mutuelles peuvent, au moyen des cotisations de leurs membres, encourager le développement physique, moral, culturel et intellectuel de ceux ci". En cette période, où la complexité du monde exige analyse, recherche, remise en cause permanente des savoirs et des connaissances, la formation continue tout au long de la vie devient une nécessité absolue et l'accès à une solidarité de type mutualiste, c'est à dire indépendante des pouvoirs financiers, permettant l'accès à la culture pour le plus grand nombre et en particulier aux plus démunis, est une ressource indispensable.
Qu'attendent les mutuelles pour s'engager résolument dans cette voie comme a essayé de le faire la défunte CCMY (Caisse Chirurgicale Mutuelle de l'Yonne) de 1984 à 1999 ?
Jacques Millereau
Dr Gal honoraire de la CCMY
Ancien Président de la Mutualité de l'Yonne et de Bourgogne
Pourquoi la Mutualité française n'a t-elle pas invité le premier parti de France en nombre d'électeurs ?
Pour moi c'est un manque de démocratie affichée et un coup d'épée dans l'eau de cet organisme.
C est vraiment incroyable de voir que le FN n etait pas inviter mais dans qu elle democratie vivons nous ; cela veux dire que vous eliminez d un revers de la main quelque 30% de la population vous etes vraiment d affreux personnages