LA CITE
Le collège Bienvenu-Martin d'Auxerre ne fermera pas, au contraire
le mardi 06 mars 2018, 20:34 - LA CITE - Lien permanent
Au bout du compte, c'est la raison d'État qui a prévalu. Comment expliquer aux citoyens qu'on ferme un collège exemplaire en zone d'éducation prioritaire ... ? La nouvelle du maintien du collège a été accueillie avec un immense soulagement. Le maire Guy Férez a tenu à saluer cette décision et affirme que la place du collège sera renforcée dans le paysage local. On passe à autre chose et on se détend
Le préfet de l'Yonne a rendu sa décision
Le préfet de l'Yonne Patrice Latron a annoncé, mardi en début d'après-midi, que le collège Auxerrois Bienvenu-Martin en zone d'éducation prioritaire, ne fermera pas, qu'il ne signera donc pas l'arrêté de fermeture. La décision finale lui appartenait. "Bienvenue-Martin ne fermera pas et je tiens à ce que cette décision soit définitive. On n'y reviendra pas à chaque changement de préfet."
"En matière d'éducation, je considère que la logique comptable ne peut pas être le principal argument. On est en train de parler de 400 enfants et leur avenir ne se réduit pas à la question de quelques centaines de milliers d'euros. D'ailleurs, si on appliquait cette logique comptable, il faudrait fermer d'autres collèges en milieu rural. Or, c'est précisément ce que je ne veux pas."
Ce collège était menacé depuis deux ans, le conseil départemental ayant voté la fermeture pour des raisons de rationalisation et de démographie.
La décision du représentant de l'État et de la République est objectivement un échec pour le tandem politique Villiers-Larrivé.
L'ancien président du conseil départemental de l'Yonne - que le temps passe vite et passent les hommes - avait quasiment, sur un coup de tête, décidé la fermeture du collège Auxerrois, suite à une intervention en séance plénière de Yves Vecten conseiller départemental du canton de Vincellles, où il avait saisi le ballon, plutôt ovale, au bond, ce jour là subtilisé au pilier cht'imi historique du RCA.
Le président paysan éleveur de Pierre-Perthuis a ensuite imposé sa manière, posé sa patte sur le dossier et réussi à convaincre une majorité des collègues de sa majorité, pour faire voter la fermeture en liant la délibération à l'ouverture d'un nouveau collège dans le nord. Une astuce dont on ne saura (M. Soret ?) peut-être jamais, si elle était légale. Ou pas.
Si ce collège était implanté à Pierre-Perthuis ou plus bas en Morvan, André Villiers l'aurait-il sacrifié de la même manière ?
Le résultat d'un travail de fond non négligeable
Jean-Baptiste Lemoyne, porteur du même prénom que Bienvenu-Martin, conseiller départemental du canton de Gâtinais-en-Bourgogne, malheureux lors de l'élection à la présidence du CD 89 son comparse, tout juste nommé secrétaire d'État en avait fait son premier dossier, le collège Bienvenu-Martin d'Auxerre, auprès du ministre de l'Éducation et du Premier ministre.
Le nouveau préfet qui a succédé à Jean-Christophe Moraud opposé à la fermeture, qui a ferraillé dur avec un André Villiers qui ne recule jamais, a tricoté une concertation et restauré un dialogue nécessaire entre les parties, dans un bon timing, qui laissait du temps et de la place à chacun, notamment à Patrick Gendraud nouveau patron du Département qui se révèle en homme de conciliation et veut sortir des ornières.
Un travail d'orfèvre, certes, mais qui ne doit pas occulter la forte mobilisation des parents d'élèves, membres du corps enseignant, syndicats, élus locaux et citoyens, choqués par la méthode. Qui ont effectué de multiples démarches, organisé moultes manifestations, y compris culturelles. Un engagement citoyen à la mesure de l'enjeu. Sauver l'édifice Bienvenu-Martin, pierre d'angle de la laïcité dans des quartiers où le bien vivre-ensemble est une obligation républicaine.
Il est d'ailleurs regrettable de ce point de vue que cette "méthode Villiers" quelque peu brutale et dépourvue d'écoute véritable, a pu prendre le pas sur le fond. Car le sujet des collèges dans l'Yonne dont la majorité sont loin de faire le plein et perdent des élèves, d'année en année, comme à Noyers, Ancy-le-Franc, Saint-Fargeau et ailleurs, demeure. Un vrai sujet. Sur le fond, en dépassionnant le débat, au fil du temps, avec le recul et le confort de cet espace de liberté créé par Patrice Latron, force est de constater que André Villiers n'a pas totalement tort quand bien même sa démarche fut-elle essentiellement politique.
Une copie à revoir
Comment rationaliser et accompagner la démographie tendance lourde incontournable ?
Comment éviter que les campagnes se vident ? Sans école, sans collège, ces services publics essentiels à la vie en communauté, que peuvent devenir nos zones rurales sinon des espaces vides car vidés ?
Cela est valable pour Auxerre où les collèges possèdent de nombreuses classes vides, faute de collégiens.
La volonté commune exprimée par le préfet puis par le maire d'Auxerre de développer le projet pédagogique remarquable du collège Bienvenu-Martin, de l'ouvrir peut-être à l'international, bref de développer ses activités avec des partenariats forts (une grand école, un musée... de nombreuses pistes existent), constitue une sortie par le haut. Le conseil départemental qui a la cométence des collèges dans l'Yonne va désormais devoir intégrer la décision du préfet de l'Yonne et revoir sa copie.
C'est la collectivité départementale qui va donner le la car c'est sa responsabilité. Elle a su investir plus de 15 millions pour rénover le collège Denfert-Rochereau à Auxerre, un investissement nécessaire de 5,2 millions à Bienvenu-Martin ne paraît pas hors de portée. D'autant moins que l'État mettra au moins un million d'euros sur la table et que le ville d'Auxerre affirme par le voix de son maire qu'elle contribuera financièrement à donner une nouvelle dimension à ce grand collège à haute valeur symbolique.
On attend d'un président du département la définition d'un cap. Ensuite on regarde comment y parvenir. Et quels moyens on se donne.
Le Préfet a signalé la mise en place d’un groupe de travail dont la mission est justement d’appréhender la problématique de L’Yonne dans sa globalité. On peut penser que cela débouchera sur un diagnostic sérieux.
Des chantiers, il y en a toujours. Mais à chaque jour suffit sa peine.
Pierre-Jules GAYE
Le préfet de l'Yonne Patrice Latron
Ça y est, c'est fini !
Il y a quelques minutes le préfet de l’Yonne a annoncé la non fermeture du collège Bienvenu-Martin et le lancement d’une campagne de travaux.
Comme vous pouvez vous en doutez, nous avons reçu cette nouvelle avec beaucoup d’émotion(s).
Nous souhaitons simplement rappeler certains faits comme la durée de cette attente interminable. Il s'est écoulé 781 jours soit 2 ans, 1 mois et 22 jours…entre le 15/01/2016, date de l’annonce par l’ancien président du Conseil départemental de la possible fermeture du collège Bienvenu-Martin, et la conférence du préfet Latron qui vient de se tenir.
Il sera temps prochainement de dresser un bilan.
Si aujourd’hui la tendance est à l’euphorie, c’est une euphorie teintée de colère et nous ne sommes pas prêts d’oublier cette expérience. Nous ne sommes pas prêts d’oublier le fait qu’un élu local devenu aujourd’hui député a bien failli réussi à faire fermer le dernier collège REP d’Auxerre en érigeant comme unique raison l’assainissement de la situation financière du département. Au cours de cette longue séquence, nous avons en réalité compris qu’il était question d’autre chose. L’argument de la nécessité de la construction d’un nouveau collège dans le Nord du département a aussi été avancé. Or nous insistons sur le fait qu’au CD89, on a depuis de longues années mené une « politique de l’autruche » en refusant de voir la réalité qui était déjà inquiétante…Les élus ont détourné le regard du Nord afin de justifier des rénovations d’établissements qui n’avaient rien de prioritaires. Nous tenons à préciser que le collège Bienvenu-Martin aurait déjà dû avoir sa dernière tranche de travaux. D’autres collèges lui sont passés devant…Pourquoi ? Selon quels critères ? Il serait intéressant d’investiguer un peu dans cette direction mais nous n’en avons pas les moyens. Nous ne sommes que de simples enseignants et nous avions hâte de pouvoir faire notre travail plus sereinement.
Si nous n’avons jamais nié les difficultés financières du département, nous avions compris que dans le dossier Bienvenu-Martin, il était bien plus question de politique que de gestion financière. Villiers a gagné son pari en se faisant élire à l’Assemblée nationale mais nous ne l’avons pas laissé fermer notre établissement ! Ce combat a priori déséquilibré, nous ne boxons pas dans la même catégorie, a tourné en faveur de l’intérêt public mais il a tout de même servi des intérêts particuliers.
Bien évidemment, nous souhaitons remercier tous ceux qui de près ou de loin nous ont apportés leur soutien.
Merci
FACEBOOK // RÉSISTER EST UN VERBE QUI SE CONJUGUE AU PRÉSENT
Commentaires
Pas d'accord sur un point.
Ce n'est pas tant Voynet et les Verts au gouvernement qui ont empêché la réalisation de l'autoroute Troyes-Auxerre, que l'Europe et les règlements qui ont pointé l'absence de concurrence donc d'appels d'offre pour la réalisation des travaux.
La France par convention, prolongeait le contrat d'exploitation de la société d'autoroute contre la réalisation de nouveaux tronçons, parfois déficitaires par cette société.
Donc sans mise en concurrence ce qui est contraire aux droit européen.
Ç'est ça qui a tout bloqué.
Quant à la saillie de "has been" Patrick, qu'il me prête d'avance, je n'ai jamais pensé cela un seul instant, même si j'observe qu'en tant que jeune adjoint des travaux dans l'équipe Soisson à Auxerre, années 90, il n'a pu faire aboutir ce dossier primordial en dépit de toutes ses énergies déployées qui, croyez-le bien, ne sont pas rien.
Mais cela n'en fait pas un has been, au contraire puisqu'il a gagné en expérience et et en vision.
Ils sont rares les femmes et les hommes à Auxerre, en mesure de briguer la magistrature suprême de l'administration de la cité de Paul-Bert et Joseph Fourier.
Très rares, on ne les compte pas sur les doigts d'une main.
Patrick Tuphé en fait partie.
Je salue cette décision importante. La présence de ce collège mixte dans ce quartier prioritaire est une réponse indispensable au glissement lent mais réel de notre société vers moins de laïcité et moins de droits réels pour les femmes.
J'avais qualifié de "faute" cette décision de fermeture lors du conseil municipal d'Auxerre qui en débattait. Je suis heureux de constater que le bon sens l'a emporté. Il n'en reste pas moins vrai que la désertification des zones rurales est une question prégnante. Mais elle ne trouve pas sa résolution dans l'opposition entre Auxerre et les communes rurales car Auxerre est une ville rurale. Cet oxymore est approprié à la situation. L'ouest de la Bourgogne Franche Comté et surtout le sud de l'Yonne et la Nièvre est "cornérisé " dans cette région où la concurrence entre Dijon et Besançon semble obérer les autres enjeux.
Malheureusement , les luttes politiques internes ne permettent pas d'imaginer au plus vite une solidarité obligatoire entre ces deux départements pour obtenir un véritable projet de désenclavement et de développement qui commence par une bataille forcenée pour obtenir le projet mort né de l'autoroute A 26 enterré par Dominique Voynet en 1998 alors que le tronçon Troyes Auxerre devait être réalisé en 2005.
Il suffit de voir le développement de l'activité autour de Chalon sur Saône pour comprendre que l'axe EST - OUEST en cours de réalisation avec la RCEA constitue un attrait réel pour les entreprises. Pour des raisons dogmatiques qui nous ont fait perdre 20 ans , nous sommes aujourd'hui dans la situation suivante : pas de trains supplémentaires , bien au contraire , des routes départementales sur lesquelles la vitesse va être réduite à 80 km/heure et une promesse de développement économique grâce à la région parisienne qui a bien du mal à décoller.
Nous pouvons être un carrefour autoroutier au nord ouest du bloc du Morvan qui aurait tout son sens lorsque on regarde une carte autoroutière de la France. Pour cela , il faut accepter de relancer ce combat collectif qui porte avant tout sur une modification du financement des autoroutes. Pendant des décennies, des milliers de kilomètres d'autoroutes ont été réalisés par le système de l’adossement. Cela permettait aux concessionnaires d'autoroutes de voir leurs concessions rentables prolongées dans le temps s'ils réalisaient de nouveaux tronçons. Cela n'est plus possible . Mais cela est toujours possible si tous les élus ruraux (dont les villes moyennes) se battent pour dénoncer l'arrêt d'un système de développement qui a permis aux territoires les plus riches, les plus peuplés ou les plus influents de s'offrir à bas coûts des infrastructures indispensables au développement économique . Aujourd'hui les territoires les plus pauvres devraient cofinancer ces réalisations. C'est le serpent qui se mord la queue.
Alors vous devez vous demander comment je passe du collège Bienvenu Martin à l'autoroute A 26; Parce que c'est un exemple de projet structurant pour développer l'activité économique que je porte depuis 1995. (Pierre Jules va dire que je suis "Has been")
La fermeture envisagée du collège Bienvenu Martin pour protéger des collèges ruraux ou en ouvrir un autre dans le nord relève du marché de dupes. Les élus locaux se déchirent pour se partager les miettes mais regardent inexorablement leur territoire se désertifier lentement mais surement.
Ainsi chaque élu essaie de se battre pour sa commune mais il sait bien que cette victoire est éphémère. Sans activité économique, pas d'actifs donc pas d’enfants, donc pas d'écoles, de collèges et de lycées.
Comment les parlementaires ruraux, très majoritaires pendant des décennies ont-ils fait pour laisser leur territoire se paupériser de la sorte ?
Aujourd'hui pas de TGV , pas de déviation sud, pas d'électrification de la ligne Auxerre-Laroche (qui ne servait à rien) , pas de suppression du passage à niveau de Jonches. Nous n'intéressons pas les grands décideurs. La réalité est aussi simple que cela. Dans une période de raréfaction des ressources, seule une solidarité forte entre les territoires ruraux concernés permettrait de faire bouger les lignes. Nous sommes "la France périphérique" .
Les offres politiques sont trop fondées sur l'immédiateté pour inverser la tendance car c'est ce que demandent les électeurs. Ce constat est peu optimiste mais j'ai malheureusement peur qu'il soit réaliste. Le collège Bienvenu Martin, le collège de Puisaye, et d'autres sont sauvés! Pour combien de temps ?
La majorité des élus du Conseil Départemental, sous la présidence de M Villiers, fossoyeurs d'une Ecole de la République pour un motif budgétaire de rénovation(5.2 M) et de réduction de frais de fonctionnement(300000 E ) doivent aujourd'hui être sacrément marris ou en colère face à la décision de l'Etat ,communiquée par le Préfet de l'Yonne, mais prise par M Macron et son gouvernement Philippe avec M Blanquer ,ministre de l'Education Nationale. Comment celui-ci justifie-t-il ce refus? Par l'investissement de l'ANRU et de la Ville dans ce quartier qui ont permis de lui donner un relooking utile(isolation),par le rayonnement permis par tous les enseignants très investis de ce collège et dans des classes primaires et maternelles en REP, la seule de l'Yonne, et par le fait qu'on ne peut pas avancer que des raisons financières ,sinon d'autres collèges devraient aussi être fermés dans le milieu rural.. Comment nos élus, souvent des communes rurales, ont-ils pu ne pas tenir compte de ses facteurs essentiels dans leur réflexion? Alors qu'ils ont tous acquiescé pour verser 2.5 M au Centre de formation privé de l'AJA( désormais propriété de M Zhou milliardaire) pour former de futurs mercenaires du football mondialisé sans être ni de la région, ni du département, ils n'ont pas pris la dimension éminemment fondamentale de ce collège de ce quartier,pierre angulaire de la laicité, avec une population défavorisée et d'origines diverses! Au motif que les écoles ou collèges en milieu rural sont moins aidés et "abandonnés", ils ont souscrit bêtement à l'argumentation de M Villiers! M Blanquer lui proclame ,tout en reconnaissant difficilement la fermeture d'environ 250 écoles rurales, que ce qui compte c'est le taux d'encadrement, c'est à dire le nombre d'élèves avec chaque enseignant. Or ,selon lui, nombre de classes rurales en possédent 17 ou 18 par enseignant comme dans le Cantal ou la Lozère.Il concède cependant que la recherche d'un consensus doit être trouvé pour éviter la "mort" des communes rurales... A-t-on déjà vu le Conseil général puis départemental de l'Yonne ,toujours gouverné par la droite, s'opposer à une fermeture de classes en milieu rural? L'a-t-on vu s'opposer à l'interdiction faite aux enseignants par l'Inspection Académique de muter dans un autre département ou de prendre un mi-temps annualisé? Comment attirer de jeunes enseignants dynamiques lorsqu'ils savent qu'ils sont "prisonniers" du département?L'a-t-on vu s'inquiéter des nombreuses démissions des reçus récents (13 à ma connaissance!) alors que les résultats de nos élèves icaunais sont très médiocres?
Bref, s'il s'agit désormais bien sûr de centrer ses efforts sur ce collège avec un projet pédagogique prônant l'ouverture vers le monde extérieur, il devient plus que nécessaire que nos élus élaborent un projet éducatif et scolaire global et performant dans notre département pour tenter de mettre fin aux incivilités, aux violences, grâce à la mise en place d'expérimentations dans chaque école pour que celles-ci deviennent des lieux de convivialité et de construction personnelle intégrant des données comme le respect ou le consentement.Faute de le faire, nos élus sont indignes de la République et doivent remettre leurs démissions dans les jours qui suivent! l'avenir de nos enfants est en jeu...
A moins que ce soit une stratégie pour faire payer l' état
on appelle ça un pivot factice en négo
Je suis satisfait et heureux de la décision de Mr le Préfet de l' Yonne.
Depuis le début de ce conflit, sollicité par les enseignants et les parents d'élèves, je me suis battu à leurs côtés, contre cette fermeture injustifiée.
Je n'oublie pas que sur les 8 conseillers départementaux d ' Auxerre, 3 ont voté pour cette fermeture, donc contre Auxerre.
Les enseignants de Bienvenu font un travail pédagogique remarquable et ce travail de fond à payé.
"Sur le fond, en dépassionnant le débat, au fil du temps, avec le recul et le confort de cet espace de liberté créé par Patrice Latron, force est de constater que André Villiers n'a pas totalement tort".
Contrairement à ce qu'écrit PJG, je pense qu'André Villiers avait "totalement tord" puisqu'il avait donné la priorité à la statistique et à la finance au détriment de "l'humain". Tel est aujourd'hui le thème de l'enjeu politique fondamental et c'est à mes yeux, le seul choix qui mérite le respect.