CULTURE
Charny charnelle se donne à Festiv'arts
le mardi 05 juin 2018, 11:31 - CULTURE - Lien permanent
Il faisait torride, dimanche à Charny, pour une première sympathique, conviviale bref réussie
C'est une première. Réussie. À Charny entaillée par la vallée de l'Ouanne, qui faisait partie du Royaume de France et non de la Bourgogne, à l'orée de la Puisaye.
Auteurs de livres, artisans d'art, groupe rock, conférence "Faut-il brûler-supprimer les journalistes" (le ton est donné par Bernard Lecomte), séances de dédicaces de Jean-Pierre Soisson, la romancière Cendrine Varet, le peintre Robert Hirsch et sa Bourgogne en aquarellles, l'insoumis Guillaume Larrivé, repas terroir cuisine maison avec une tarte d'exception arrosée au Gevrey-Chambertin cave Michel Courtois, musique, bar, dégustation, encadreurs d'art qui font bien plus qu'encadrer, bandes dessinées .... et encore beaucoup plus.
Charny a vécu un dimanche torride dans la bonne humeur et un côté charnel qui respire la vie. Comme les personnages de passage, tel cet ancien maire venu saluer JPS, ou ce deuxième ligne de rugby qui s'ignore, aux mains gigantesques, marque de fabrique, et ces enfants accourus, à l'aise dans les allées des grands ou dans l'herbe du parc devant la salle des fêtes.
On dit que le repas de midi fut un grand moment avec un Jean-Pierre Soisson en grande forme. Il apprécia particulièrement la tarte aux pommes faite maison, y compris la pâte.
La conférence de Bernard Lecomte venu en voisin, rassemblé beaucoup de monde à l'étage où il faisait encore plus chaud. Le conférencier a mouillé le maillot les photos en attestent si de besoin. Vrai que le sujet est complexe. L'affiche un tantinet provocatrice comme l'orateur "Faut-il supprimer les journalistes ?" (imparfaits mais indispensables) déboucha sur des constats multiples soulignant notamment que la presse est aux mains des puissants groupes financiers qui font la pluie et le beau temps. Le plus intéressant furent les témoignages et anecdotes évoquant le fonctionnement de la presse il y a quelques décennies, au temps où l'info était en caractères romains et les commentaires en italiques.
La nécessité de décrypter le vrai et le faux, c'est un métier : hiérarchiser, enquêter, vérifier, résister (à la com); expliquer le monde compliqué s'imposent plus que jamais car tout est complexe.
Pas si vieux que ça Bernard Lecomte qui s'est ainsi présenté devant l'assistance en indiquant qu'il y a trente ans c'était très différent. Ce n'est pas le support qui fait l'info.
Dehors, le petit orchestre n'a pas molli de l'après-midi.
L'ouanne qui coule sans déborder à cette époque, comme le Péruseau aux Bonnins, a entendu les notes portées et semées par le vent absent.
Quoiqu'on en dise, il y aura une deuxième édition de Festiv'arts. Michel Courtois entend mettre l'accent sur la culture. Aussi.
Armelle Sabatier, encadreur d'art après avoir été notaire à Joigny. On peut la contacter aux Genièvres à Dracy (armellesabatier@gmail.com), sur rendez-vous (DR)
Des mains impressionnantes, une marque de fabrique (DR)
Bibliothécaire à Charny avec un doctorat en lettres. Cendrine Varet ne trouvait pas de travail à Paris. Elle publie un premier roman (DR)
Max Malaurent, originaire des cités à Migennes, athlète et journaliste, démarra sa carrière avec une double page dans un magazine, notamment une photo prise dans un fossé aux 100 kilomètres de Migennes du côté de Champlay (DR)
Jean-Pierre Soisson dédicace son dernier livre sur les romans policiers d'Edgar Faure avec qui il a travaillé (DR)
Le journaliste écrivain Bernard Lecomte a échangé avec le public sur le thème "Faut-il supprimer les journalistes ..."