ECONOMIE
Nicolas à Champs-sur-Yonne arrêtera la production le 28 février
le jeudi 20 décembre 2018, 16:26 - ECONOMIE - Lien permanent
Le couperet est tombé avec le plan social : 74 salariés de l'usine de fabrication de remorques de Champs-sur-Yonne se retrouveront au chômage. 74 sur un effectif de 113. Sauf si un repreneur se présente qui ne soit pas un concurrent direct
Nicolas DR
Faute de débouchés et faute d'avoir réussi à s'adapter structurellement au marché en évolution, l'usine Nicolas de Champs-sur-Yonne qui fut un fleuron, et le demeure, dans le domaine du savoir faire, semble condamnée à cesser ses activités.
Le plan social acté, la fabrication cessera le 28 février.
Les 39 salariés rescapés, pour l'heure, demeureront sur place afin d'assurer la garantie décennale des remorques vendues.
C'est un coup dur pour les familles et pour l'économie, en cette fin d'année maussade. Certes, sans doute quelques uns pourront retrouver du travail chez Fruehauf dans une bonne passe, mais tous ne le pourront pas.
Nicolas est une référence mondiale pour les solutions de transports spéciaux. Gigantesques porte bobines, tracteur le plus puissant au monde ou immenses véhicules automoteurs - rien n'était trop grand ou trop difficile pour Nicolas.
L'usine Nicolas appartient au groupe allemand TII (transporter industry international) qui regroupe quatre entreprises spécialisées bénéficiant chacune d’une longue expérience dans la production de véhicules de transport lourd : SCHEUERLE Fahrzeugfabrik (Pfedelbach, Allemagne), NICOLAS Industrie (Champs-sur-Yonne, France), KAMAG Transporttechnik (Ulm, Allemagne) et TIIGER, dont le site de fabrication se trouve à Bawal (région de Dehli, Inde).
La situation s'est dégradée depuis 2016, et rien ni personne ne semblent avoir pu infléchir la chute des commandes.
Nicolas DR
Commentaires
Étant dans ce domaine depuis 30 ans ayant été également acheté par un groupe allemand qui nous a dépouille jusqu'à 2010 en prenant notre savoir-faire français et ensuite nous a lâcher pour produire des essieu et suspension en Allemagne tout cela pour détruire notre industrie française si on ne devient un peu plus conservateur en France le peu de industries qu ils nous restent va disparaître
Quelle triste nouvelle, je dirai catastrophique, en premier lieu pour les employés de cette entreprise, et ensuite pour la région Auxerroise..
Nous perdons une référence mondiale, ça me rend malade.
retraitè de nicolas depuis quatre ans rentrè en 1980 entreprise sauvèe en 1994 par monsieur SOISSON et d autre donc monsieur bernard BROCHOT je me demande aujourdhui pourquoi un certain candidat a l aube de sa rèelection au mandat de deputee a visitè cette entreprise pour serrer des mains mais ni a jamais remis les pied depuis alors qu il devez etre au courent depuis un certain tempts
Oui c'est triste, mais contrairement à la France l'Allemagne sait faire du protectionnisme. Le groupe TII est riche et s'il appartient toujours à Otto et à sa famille celle -ci dispose d'une fortune colossale. J'espère que le CE a pris un expert comptable pointu et qui incitera les salariés licenciés et leurs représentants à négocier des primes de départs largement supérieures à celles conventionnelles.
Ce n'est pas faute de débouchés ni d'adaptation au marché, mais c'est bien une volonté depuis plusieurs années des Allemands qui après avoir déstructuré puis fait disparaître le service commercial, souhaite faire disparaître l'entreprise dans ses productions actuelles.
Il faut quand même rendre à césar ce qui appartient à césar. Lorsqu' Otto a racheté l'usine Nicolas, il y a plusieurs décennies, suite au dépôt de bilan des Alsaciens, celle-ci avait failli déjà disparaître. Les syndicats CGT et CFDT ont soutenu au tribunal de commerce d'Auxerre cette reprise face à d'autres repreneurs opportunistes sans plan de reprise sérieux. Pendant près d'un quart de siècle ils n'ont pas eu à le regretter.
Maintenant que les dés sont jetés il reste à la CAA, qui à la compétence économique de rencontrer avec Yonne développement les dirigeants pour trouver une solution, pour que cette usine ne reste pas une coquille vide.
Ce matin, il y avait une réunion communautaire, c'est dommage que plusieurs élus qui étaient au courant, n'en est pas informé le conseil pour évoquer les conséquences locales désastreuse si aucune solution n'est trouvé, mais bon il parait que 1500 emplois vont être créés à Appoigny, alors cela ne les tracasse peut-être pas!
Triste nouvelle et pas bon pour l'économie de l'Auxerrois malheureusement !
Triste nouvelle pour les salariés .....
si cette décision se confirmait ce serait tout d'abord une catastrophe pour des salariés qualifiés et dont les compétences sont reconnues bien au delà de nos frontières. Compter sur Fruehauf c'est beaucoup se leurrer la politique de cette entreprise en ce moment consiste plutôt à embaucher des intérimaires même si des sommes énormes lui sont versées chaque année au titre du CICE .Dire que l'entreprise n'aurait pas su s'adapter reste à vérifier et cela parait un peu court. Il faudra très vite en savoir un peu plus sur la politique du groupe TII, groupe allemand et ses intentions réelles au niveau du groupe. Le parti communiste 89 soutiendra les salariés pour la pérennisation de l'usine de Champs comme il l'a toujours fait dans les périodes de crise ces dernières décennies
LA HONTE.....