ECONOMIE
Fin du blocage chez Nicolas Champs-sur-Yonne
le mercredi 23 janvier 2019, 15:39 - ECONOMIE - Lien permanent
Un accord est intervenu en fin de matinée chez Nicolas qui déclenche le plan de sauvegarde de l'emploi. L'usine qui doit partiellement fermer, sauf à trouver un repreneur, n'est plus bloquée
Un manager de transition a été mandaté par le groupe Allemand propriétaire de l'usine de Champs, depuis plusieurs mois, pour organiser la fermeture partielle du site industriel, Monsieur Barth.
Cet interlocuteur privilégié des salariés, des syndicats mais aussi de l’administration (Direction du travail) est là depuis le début, pour négocier la procédure collective ambitionnée par le groupe.
Il a donc fait le relais entre la demande des grévistes, forts de leurs exigences, et le propriétaire, auprès de la direction locale et c’est bien mercredi matin, qu’un accord a été trouvé.
Ce sont donc 72 salariés sur 112 qui seront licenciés, aucune information n’est portée sur les missions à venir des équipes restantes.
Les exigences ont trouvé une solution par l’octroi de 18 mois supplémentaires d’indemnités (au lieu de 3 proposés initialement) et le paiement des jours de grève.
Une des questions est de savoir si la commande en cours de 110 plateaux pour 40 millions environ, sera réalisée par l’intégralité du personnel.
Sous le sceau du secret
Concomitamment, sous contrainte de la loi du 29 mars 2014 dite « loi Florange », la recherche d’un repreneur a été menée pour les salariés, le matériel et le site industriel.
Cette loi votée sous le mandat de Francois Hollande, crée une obligation à l’endroit d’un groupe et cette démarche est incontournable pour l’accord du PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi) par la direction du travail.
L’objectif demeurant le licenciement partiel ou total des salariés et l’accord de la direction du travail du PSE ( plan de sauvegarde de l'emploi).
Opportunité financière funeste des cabinets de revitalisation qui avaient du revoir leurs prestations à la baisse par des contraintes imposées par le gouvernement de l’époque.
Il nous reste en mémoire les 250 000 euros perçus par un cabinet pour les deux sites (Auxerre & Dijon) du groupe Unilever / pour la marque Amora. Et ce sont au final les acteurs locaux qui ont trouvé une solution.
M. Barth, manager de transition, qui gère le dossier a confié au cabinet BPI Group, le démarchage pour trouver un repreneur, sur cette courte période pour s’astreindre aux règles de droit. À ce jour, ni le montant de la prestation, ni les opportunités de reconversion du site n’ont été dévoilées, tout ceci restant sous le sceau du secret. La priorité n’était-elle pas d’accéder au PSE ?
Pour en savoir plus, consultez le site Gassdoor – dans l’onglet : avis sur l’entreprise - pour vous faire une opinion sur le BPI Group.
Voilà le monstre 1 000 CV, capacité de tirer jusqu'à 100 tonnes de matériel. On le retrouve dans le guinness des records. Des centaines d'engins comme celui là sont sortis de l'usine Nicolas et le groupe Allemand voudrait fermer et licencier 72 personnes. Des hommes fiers de leurs métiers et quand on voit le résultat on ne peut que s'indigner un peu plus à l'idée qu'un tel savoir-faire puisse disparaître (DR)
Commentaires
monsieur agv67 je conforte vos propos le monsieur a qui vous répondez a aeuvrè avec la cgt pour le repreneur car a l epoque sur les rangs il y avait deux possibilitèe de reprise les chefs et certains cadres de nicolas en premier et Gauthier labè une petite pme en deuxieme c est l actuel actionnaire qui la emporter en 1994 n empeche que c est cher elue ont toujours mis des batons dans les roues ses gent la ne défendent l outils de travail ils ne défendent que leurs intérêts perso
Mr BOUCHERAT; vous avez œuvré avec vos amis CGT voici maintenant un peu plus de 20 ans afin que NICOLAS soit repris par son principal concurrent. Vous avez torpillé une offre de reprise FRANÇAISE... Voila le résultat d'une décision pour le moins discutable... 40 ans se sont écoulés depuis la 1 ère reprise par le groupe cimentier Libanais ....et maintenant c'est bien fini
Rien à dire sur le reportage, il est précis sur l'analyse de la situation et objectif. La droite me dira que ce n'est pas toujours le cas et c'est peut-être un peu vrai de temps en temps, mais bon Férez n'est pas toujours dans les débats !
J'ai partagé sur ma page Facebook, le mensonge et la manipulation à l'état pur de la RN en vue des Européennes, à propos de la situation Nicolas qu'ils ont mis en scène samedi à l'insu des salariés en weekend, en s'auto filmant devant les grilles de l'entreprise. Certainement pas pour faire de la pub à ces personnages, mais pour que vous lisiez les premiers commentaires des salariés de Nicolas que je connais bien et qui rejettent cette mascarade en exprimant la pensée d'une grand majorité du personnel.
Pour avoir été plusieurs heures par jour pendant tout le conflit soutenir le combat engagé et au milieu des grévistes, anciens collègues, je confirme que le RN, n'a jamais été présent pendant les dix jours passés et pourtant tout le monde pouvait venir de temps en temps sans être rejetés, ce qu'ont d'ailleurs fait quelques politiques. Alors si parfois je partage des idées de la vrai droite comme de la vrai gauche, cette droite RN, manipulatrice reste aux antipodes de la vrai démocratie. Ce qui n'excuse en rien l'inertie des démocrates face au chômage et à la pauvreté de ces vingt dernières années et qui sont donc coresponsables d'une situation explosive en France.