ARQUEBUSADE
Le mariage de la carpe et du lapin
le lundi 04 février 2019, 09:03 - ARQUEBUSADE - Lien permanent
Auxerre Tv a publié, dimanche soir, le bilan de la concertation écrit par l'État ainsi que les compte-rendus des réunions publiques, de mars et avril 2018, à Laborde et Monéteau sur le projet de suppression du passage à niveau de Jonches. Documents officiels, officiellement annoncés en septembre 2018, difficilement trouvables jusqu'à aujourd'hui. Une enquête publique est censée être en cours en ce moment, mais il semble qu’elle soit très discrète
On est en droit de s'interroger à l'heure du grand débat national initié par le Président de la République.
Certes, on ne peut préjuger de ce qu'il en sortira. Débat signifie présentation d'arguments contradictoires.
Si on compare à l'aune de la consultation publique prévue par la loi et initiée pour la suppression du passage à niveau réputé et répertorié dangereux de Jonches et le choix de la déviation à Auxerre-Monéteau qui en découle, on est en droit de redouter le pire.
La consultation publique en question fut un déni de démocratie.
Justification : les deux consultations publiques au hameau de Laborde et à Monéteau furent des farces.
Pourquoi ?
Parce que quasiment tous les présents, soit près de 400 personnes, se sont prononcés contre le choix du tracé numéro 5, arguments à l'appui et proposition alternative du tracé 1.
Or, de cette volonté populaire, de citoyens familiers du secteur et directement concernés, rien n'a été retenu.
Peut-être la volonté populaire est démagogique, oui, admettons. Pourquoi alors consulter ?
Peut-être et sans doute pourquoi pas, le choix du tracé 5 est le bon, c'est-à-dire le meilleur. Admettons.
Mais il y a quelque chose qui ne va pas et qui est insupportable et dangereux, qui peut expliquer le malaise dans le pays aujourd'hui. Les processus démocratiques n'ont pas été respectés : volonté du peuple et rétention retenue de l'information de restitution.
Comme le pointe l'honnête homme, on peut diverger et à la fin tout le monde ne peut avoir gain de cause.
Mais cela doit être fait démocratiquement, en s’appliquant les règles qu’on veut par ailleurs faire respecter.
Pierre-Jules GAYE
Commentaires
Faut il croire en la sincérité du pouvoir, organisateur du grand débat national ? Faut il en douter ?
La deuxième attitude ne relève t'elle pas du procès d'intention avec le risque de contribuer à le décrédibiliser avant même qu'il ait lieu ?
Il est vrai que le passé ne plaide pas pour la confiance à priori.
tous les maux de notre temps résumé en quelques phrases, il y en a qui décidément n'ont rien compris à ce qui se passe en ce moment.
merci pjg pour vos écrits.