On saura dimanche matin si les sorties de Pierre Bergé pour descendre en flammes le Téléthon ont eu un effet sur les promesses de dons.

Si Pierre Bergé est passé par là, c'est le cas, aussi, de la crise. Toutes les associations caritatives le disent : elles craignent, pour ces fêtes de fin d'année, une baisse sensible des rentrées d'argent. C'est dire si elles n'avaient pas besoin de cette polémique en ce moment. Alors que, pourtant, les besoins ne se sont jamais autant fait sentir. La recherche médicale, qui progresse pourtant, a encore besoin d'aller plus loin. Les banques alimentaires, et autres Restos du Coeur, Secours Populaire, Secours Catholique, sont confrontés à une augmentation sans précédent des besoins : de plus en plus de personnes en difficultés les appellent au secours.

Mettre toutes les sommes collectées dans un " pot commun " comme le propose Bergé serait sûrement contre-productif. Les Français, s'ils sont généreux, tiennent à savoir où va leur générosité. C'est là, le véritable noeud du problème. Depuis le scandale de l'ARC, ils sont méfiants, à raison. Plutôt que de déterrer la hache de guerre sur les dons, c'est sur la transparence dans leur utilisation que le combat doit continuer à porter.

                                                                                                                                                                                           P-J. G.