Comment allait-il s'en sortir ? Comment allait-il réagir ? Continuerait-il de se taire ?

Guy Roux a toujours préféré laver le linge sale en famille. Battu et mis en minorité lors du renouvellement de quatre postes d'administrateurs à la SAOS (société à objet sportif) de l'AJA au mois de novembre, le coach bourguignon, avec dignité, avait choisi la voix du silence. L'homme qui a tant donné à l'AJA, l'homme qui a construit l'édifice sportif avec Soisson, Hamel, Bourgoin et les autres, ne pouvait qu'être blessé par ce revers.

Le connaissant, on savait qu'il sortirait un jour de sa réserve, publiquement et cela n'a pas tardé. Pour le faire, il a choisi les colonnes de l'Yonne Républicaine où il tient chronique. Dans l'édition du 12 janvier, l'emblématique sorcier fustige les 22 dirigeants de football qui, estime-t-il, l'ont jugé indigne de faire partie des neuf administrateurs de la SAOS-AJA.

"Depuis 1961, ils auraient pu y penser plus tôt", écrit-il avant de s'ériger en juge et d'affirmer que "la reconnaissance est un sentiment rare et noble. Churchill et De Gaulle (sic, ndlr) l'ont vérifié Avant moi. En tout cas, ils ne m'empêcheront jamais d'aimer l'AJA, de la soutenir et d'intervenir s'ils mettaient en danger son fonctionnement, son éthique ou la formation, dont nous avons tous hérité de l'Abbé Deschamps"

L'homme qui incarne le département aux yeux de 7.356 Icaunais qui l'ont choisi, à la troisième place, dans l'enquête du conseil général comme Icaunais célèbre pour symboliser le département (après Colette et Vauban excusez du peu), et qui a objectivement contribué à porter la renommée d'Auxerre dans le monde entier, est amer, dépité et profondément blessé.

On peut le comprendre mais ainsi va la vie. Aujourd'hui, Guy Roux se positionne en héritier et en gardien fidèle, vigilant du temple et des valeurs transmises par le père fondateur de l'école privée de la rue de Preuilly, l'Abbé Deschamps, Nénesse... dont se réclame aussi Jean-Claude Hamel le président historique de l'AJA.