L’autopsie pratiquée, dimanche, à l’hôpital d’Evry, dans l’Essonne, a confirmé la mort par asphyxie et le suicide par pendaison de l’ancien garde-forestier, retrouvé mort, samedi matin, dans sa cellule, selon le parquet d’Evry. Le résultat des analyses toxicologiques sera connu dans la semaine.

Jean-Pierre Treiber, soupçonné du double assassinat de Géraldine Giraud et Katia Lherbier en 2004, a été retrouvé mort, samedi matin, dans sa cellule de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne.

Le détenu s'est pendu en utilisant un drap. Selon plusieurs responsables syndicaux de l'administration pénitentiaire, il ne disposait pas du "kit anti-suicide" destiné aux détenus susceptibles d'attenter à leurs jours, contenant des draps et couvertures indéchirables et des pyjamas en papier à usage unique pour éviter les pendaisons, ainsi que des matelas anti-feu.

«Corps découvert à 7h»

«Jean-Pierre Treiber s'est suicidé ce matin (samedi, ndlr). Le corps a été découvert par des surveillants pénitentiaires à 7h à l'occasion d'une ronde», a déclaré Guillaume Didier, le porte-parole de la Chancellerie.

«Cette ronde a lieu toute les heures et rien d'anormal n'avait été remarqué lors de celle de 6h», a-t-il précisé sans pouvoir donner dans l'immédiat plus de détails sur les circonstances de ce décès.

Enquête

«Une enquête judiciaire par le parquet d'Evry a été ouverte ce matin et Michèle Alliot-Marie a ouvert une enquête administrative, l'inspection des services pénitentiaires se rend sur place ce matin», a-t-il ajouté.

Le prévenu faisait l'objet d'une "ronde toutes les heures, de jour comme de nuit", a précisé la Chancellerie, selon qui Treiber était seul en cellule, dans un quartier d'isolement, car il faisait l'objet d'une "surveillance renforcée", notamment en raison de sa récente évasion, a-t-il précisé.

Par ailleurs, selon lepoint.fr, Jean-Pierre Treiber a laissé un message avant de se donner la mort. Il y indiquerait en substance en avoir "marre" d'être considéré comme un criminel et ne plus supporter de ne pas voir les gens qu'il aime.

Jean-Pierre Treiber, qui a toujours clamé son innocence, devait être jugé à partir du 21 avril par la cour d'assises de l'Yonne pour le double meurtre de Géraldine Giraud et de son amie Katia Lherbier, dont les corps avaient été retrouvés au fond d'un puisard dans sa propriété de Villeneuve-sur-Yonne (Yonne). Son suicide met fin à l'action de la justice.

En septembre dernier, il s'était évadé de la prison d'Auxerre où il était incarcéré. Sa cavale, très médiatisée, avait duré deux mois. 

L'homme a toujours clamé son innocence et ne a déclaré ne plus supporter les années passées en prison (5) dans l'attente interminable du procès. Lors de sa cavale, il avait écrit une lettre expliquant qu'il serait présent à son procès. 

Jean-Pierre Treiber est le cinquième détenu à mettre fin à ses jours en Ile-de-France et le quatorzième en France depuis le début de l'année.

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