Fernandez : On est dans une bonne dynamique

Jean-Fernandez (entraîneur d'Auxerre): «On apprécie la victoire, elle était inattendue avant de jouer. On s'était dit : on n'a rien à perdre. C'était un match bonus, un match reporté. Le souci est de faire un bon match et après, on ne sait jamais. On repart avec trois points, on est dans une bonne dynamique, j'ai pris beaucoup de plaisir même quand mon équipe a souffert en première mi-temps.

Il y a eu des faits dans le match qui nous ont été profitables: la première mi-temps pour les Bordelais, la deuxième pour les Auxerrois. Ils ont été handicapés avec la sortie de Planus, les relances étaient moins bonnes au niveau des défenseurs, puis celle de Diarra à la mi-temps qui avait été impressionnant. Quand ces deux joueurs sont sortis, ce n'était plus la même équipe, on a senti l'équipe orpheline de ces deux joueurs et cela a été plus facile. Bordeaux nous a dominés sur le plan technique pendant trente minutes, dans le domaine athlétique, ils ont mis une grosse pression.

Le mérite que l'on a eu a été de ne pas prendre le 2e but, car là, cela aurait été difficile. On a eu de la réussite avec la frappe de Sertic sur la transversale. A la mi-temps, j'étais déçu de notre première demi-heure, on n'avait pas trop joué, mais je ressentais qu'ils avaient un petit peu lâché dans les duels, on avait un peu plus d'espace et il fallait bien rentrer en 2e mi-temps. L'occasion de Niculae d'entrée nous a donné un petit peu de confiance, on marque deux buts. On a eu beaucoup d'opportunités contrairement à Bordeaux.»

 
Blanc : Plus rien dans le réservoir
 
Laurent Blanc (entraîneur de Bordeaux): «En deuxième mi-temps, Bordeaux a peiné dans tous les compartiments du jeu, et on a offert des contres à cette équipe d'Auxerre, qui raffole de ça. La victoire Auxerre est méritée. Le bilan et l'analyse ne sont pas très bons. Le match de dimanche nous a pesé, notamment physiquement, et il y a des faits de jeu qui nous ont été défavorables. Je pense aux blessures qui nous ont obligés à faire des changements non prévus sur des joueurs majeurs de l'équipe. On n'a plus d'avance. Mais en 26 matches on a 52 points, cela en fait 2 par match.
On espérait prendre des points sur ces matches en retard, on en a pris zéro. Ce n'est pas une bonne soirée. On peut s'apercevoir que dans les 35 premières minutes, sans être très brillants, on a ouvert le score et on aurait pu avoir 2-0. Après il n'y avait plus rien dans le réservoir. Et l'état d'esprit ne suffit pas. On a pu s'en apercevoir. On a essayé d'amener du sang frais avec des joueurs qui n'ont pas joué la rencontre de dimanche, cela n'a pas donné ce qu'on escomptait. Quand vous traversez une période comme cela, notre rôle est d'aider les joueurs. Ce n'est pas en les enfonçant qu'on les remettra dans le bon état d'esprit.»