Plus de 6000 personnes s'étaient inscrites pour un apéro géant organisé via le réseau social facebook qui devait avoir lieu le 21 mai prochain à l'université de Bougogne.

Mais après les graves débordements qui se sont déroulés ailleurs en France et la mort d'un jeune à Nantes, l'organisateur dijonnais a décidé de reporter la fête et de collaborer avec les autorités.

A Dijon, le principe du rassemblement spontané aura visiblement du mal à s'imposer : mairie et préfecture ont tenu à poser des règles et ont annoncé que  rien ne se fera sans une organisation bien précise.

L'apéro géant de Nantes, qui a réuni, mercredi soir, plus de 9.000 personnes, a été endeuillé par la mort d'un jeune homme de 21 ans. La préfecture de Nantes, qui avait interdit le rassemblement, a chiffré le coût pour la "collectivité" et "la Nation" à "plusieurs dizaines de milliers d'euros".

La secrétaire d'Etat au Numérique Nathalie Kosciusko-Morizet s'est prononcée vendredi 14 mai contre l'interdiction "systématique" des "apéros géants" mais a lancé un appel à la responsabilité des organisateurs de ce genre d'événements après le drame survenu à Nantes.

On notera qu'Internet, si souvent accusé de favoriser l'isolement des individus dans un monde virtuel, est dans ce cas le vecteur de réunions bien réelles dont l'atmosphère reste, pour la grande majorité des participants, conviviale et bon enfant. Comme dans le cas des rave parties, qui avaient naguère heurté l'opinion, une sage régulation suffira à assurer la sécurité des personnes, sans qu'il soit besoin d'agiter le spectre inefficace de la prohibition.