Elle revient, elle revient... c’est un peu comme votre belle-mère ou un affreux bouton sur le visage, ça revient régulièrement : le projet d’Autoroute Troyes-Auxerre-Bourges.

Ce come-back ne fait cependant pas renaître l'espoir car la même rengaine est resservie régulièrement depuis le début des années 1990.

Cela a comme un petit goût de pathétique. On veut nous faire croire que c’est neuf, beau, dans le vent, mais, rien à faire, cela sent la naphtaline. Et ici, cette autoroute a en plus un arrière goût de bitume et de pétrole. Qui va la financer sachant que les études ont démontré qu'elle n'est pas rentable ? Et pourtant, il ressort le beau projet cher aux élus de l'Yonne et de l'Aube. Cette fois, le ministre Icaunais Henri de Raincourt a joué les mécanos et trouvé la stratégie pour faire ressortir le fameux serpent de mer à la surface.

Vers le doublement de la ligne TGV Paris-Lyon via Orléans et Clermont

Le projet autoroutier Troyes-Auxerre, mais sans Bourges cette fois, ressort en effet des cartons et pourrait accompagner l'idée d'implantation d'une gare TGV du côté de Saint-Florentin, autre serpent de mer qui somnole depuis vingt ans. L'idée est de profiter du doublement de la ligne à grande vitesse Paris-Lyon via Orléans et Clermont-Ferrand pour créer une gare intermodale dans le Florentinois qui serait implantée à l'intersection de la ligne à grande vitesse Paris-Lyon et de la future liaison autoroutière Troyes-Auxerre.

Ce projet autoroutier vient donc d'être inscrit par Jean-Louis Borloo, ministre de l'écologie et du développement durable, dans le projet de schéma national des infrastructures. Sans que le mode de financement soit toutefois précisé.

170 milliards d'euros doivent être investis dans les 20 à 30 ans à venir dans le transport ferroviaire ... dont 4,5% seront consacrés aux routes. Pardi ! La fantômatique A 26 passerait en se faufilant dans un trou de souris ?