Journées tendues, mardi, pour les anciens conseillers généraux de la majorité réélus et les nouveaux, éberlués, d’entrer ainsi dans la tornade. Les téléphones portables ne cessaient de sonner, les répondeurs de renvoyer à plus tard, les réunions stratégiques de succéder à des réunions stratégiques, pas toujours avec les mêmes. On se croirait dans les Hautes-Seine …

Nous vous l’avions annoncé depuis le soir du 2ème tour, le 3ème, celui de l’élection du président, qui aura lieu officiellement, demain jeudi, ne manque pas de piquants …

Le « lièvre » André Villiers se montre plus coriace que prévu et il annoncera, mercredi en début d’après-midi, sa candidature ferme et définitive. Rien n’est jamais définitif en politique …  Mais quand même, la ligne est franchie. Elle l’est, en dépit des essais de troisième homme.

Pierre Bordier, conseiller général maire de Saint-Fargeau, l'autre sénateur fidèle de Henri de Raincourt, pourra-t-il alors faire surface devant ce coup de force ? Pas certain. Il faudrait aussi que Jean-Marie Rolland, le président sortant se range à  une candidature de consensus pour sauver une unité qui ne demeurerait que de façade et c’est très loin d’être probable quand on connait les rancœurs entre les deux hommes et la détermination des partisans du sénateur-maire de Vézelay.

Raincourt perd la main...

Comme nous l’avions imaginé, Pierre Bordier faisait pourtant bien les affaires de Henri de Raincourt, le Ministre de la coopération ancien détenteur du fauteuil convoité et qui entend demeurer le « patron » du département, même en sous-main. C’était le candidat unique du consensus, l’homme aux gros sourcils pourra-t-il encore espérer ce rôle après la révolte du « lièvre » et sa pugnacité ?

Et la gauche dans tout ça ? Jean-Yves Caullet le nouveau patron du groupe socialiste aurait pu dire nous ne nous mêlons pas de ces querelles d’hommes, fidèles à notre électorat nous présentons notre candidat, sans attendre un miracle mais en forme de témoignage ferme.

Or ce n’est pas la formule semble-t-il retenue. C’est même tout le contraire, sous une  présentation à la Tartuffe, la gauche s’immisce au contraire dans le débat en introduisant une préférence envers celui qui a prêché le fameux « front républicain » (André Villiers) au détriment de l’autre (Jean-Marie Rolland). En ne présentant pas de candidat les socialistes laissent, objectivement, à André Villiers les moyens du chantage.

Il nous suffira maintenant d’attendre, jeudi matin, pour compter les bulletins dans l’urne officielle et écouter les grands discours unitaires, la main sur le cœur !

                                                                                                   Retif