AUXERRE TV a toujours été en pointe sur l'AJA. Les podcasts hebdomadaires et les videos en témoignent ainsi que le suivi de l'actualité sportive.

Depuis le début de la crise ouverte au sein de l'association AJA qui détient quasiment 100% des actions de la SAOS (société anonyme à objet sportif), AUXERRE TV a donné la parole à toutes les parties prenantes afin qu'elles expliquent en long et en large leur vision des choses. L'objectif d'AUXERRE TV est de donner la parole aux citoyens sans les couper. Nous partons du principe que les lecteurs sont assez grands pour se faire une idée par eux-mêmes à la lueur des éléments du dossier, fut-il complexe. L'information est ouverte, libre et indépendante.

A la veille de la réunion où va se jouer l'avenir du club - l'équipe du président Dujon est confirmée ou elle cède la place à l'équipe du collectif AJA 2015 emmené par Bourgoin-Hamel-Roux, - AUXERRE TV ne peut laisser passer ce renoncement à l'engagement pris par le président Dujon de répondre aux questions que se posent nos lecteurs. Ce dernier est bien sûr libre de faire ce qu'il veut, y compris de faire volte-face et de ne pas s'exprimer. C'est son droit le plus strict et c'est respectable. Nous le respectons.

Cependant, nos lecteurs sont en droit de connaître les questions que nous voulions lui poser, en leur nom. Voici les principales. Qui, pour l'heure, demeurent sans réponse.

- Monsieur Dujon, pourquoi, précisément, avez-vous décidé d'arrêter le projet de nouveau centre de formation initié en 2007 et bouclé après consultation des techniciens, visite des centres modernes en France, et voté par les collectivités, le conseil régional de Bourgogne, le conseil général et la ville d'Auxerre qui financent 7,5 millions sur 9,5 ? L'AJA a déjà dépensé 731 000 euros pour le nouveau centre qui est maintenant abandonné : ils seront perdus, cela représente 3 ans de subventions municipales.

- Tous les marchés avaient été négociés avec les entreprises par Michel Chauffournais et signés. Ne manquait plus que la signature de l'AJA. Vous avez vous-même sgné les demandes de permis de construire, de subventions et les appel d'offres du premier projet de centre de formation adopté par les collectivités. Les travaux devaient débuter le 1er avril. Pourquoi ce revirement soudain ?

- Pourquoi un nouveau projet non détaillé est-il sorti ? S'agit-il d'une opportunité, celle de la vente du terrain Coquibus, derrière les tennis de l'AJA ? Dans cette hypothèse qu'est-ce qui justifie ce nouveau montage ?

- Le deuxième projet dont les plans ne sont pas aboutis, déplacerait le nouveau centre de formation prévu derrière le terrain synthétique route de Vaux, dans les tribunes côté tennis. N'y aurait-il pas à cette occasion un changement de cap par rapport à la "philosophie" de la formation pratiquée à l'AJA jusqu'à présent et en particulier de nouvelles installations qui ne laissent guère de place à cette formation ? Rappelons que les collectivités ne peuvent légalement financer que cette activité éducative.

- Le deuxième projet est situé en zone A inondable ce qui nécessite études et dérogations pour toute construction. Raisonnablement, le projet en question ne sortirait de terre, au mieux que dans deux ans... Or, tout le monde s'accordait à dire, à commencer par vous, qu'un nouveau centre de formation était une urgence et un impéraif. Comment allez-vous relever ce défi  dans ces conditions ?

AUXERRETV a enquêté et a pu rassembler un certain nombre d'éléments du nouveau projet. Ces informations ont été naturellement vérifiées.

Le nouveau projet Dujon de centre de formation

Un nouveau vaste bâtiment de 110 m sur 25 de profondeur et 15 m de haut derrière la tribune tennis comprendrait :

FORMATION : salles de classes, vestiaires joueurs du centre de formation

CLUB et JOUEURS : des vestiaires pour les pros, salles de soins, salles de repos AJA et visiteurs, vestiaires d'arbitre, zone mixte joueur-presse d'après-match, salle de presse, salle de conférence, locaux administratifs section professionnelle (secrétariat, comptabilité, service commercial et marketting, location des places, boutique).

PUBLIC : la tribune officielle change de côté, grande salle de restaurant pouvant contenir de 500 à 800 personnes débouchant sur des loges donnant sur le stade, cuisines afférentes, bar de réception présidentiel. Bureaux des dirigeants du club, vestiaires et bureaux des cadres techniques. Un nouveau toit couvrirait la tribune et le bâtiment. Il y aurait donc un côté aveugle puisque le nouveau bâtiment serait appuyé sur le mur de la tribune.

CONSEQUENCES

Suppression des trois terrains en terre battue du tennis, suppression du club-house du tennis, suppression du terrain d'honneur des jeunes (19 et 17 ans). Reconstruction des terrains de tennis, des vestiaires et du club-house sur un nouveau terrain à déterminer.

- Projet d'implantation d'un nouveau terrain de football le long de lYonne. Deux options. La première consiste à détruire les deux anciens courts couverts de tennis  et à créer un terrain en longueur. La seconde prévoit un terrain de football en travers entre le terrain de la propriété Coquibus (dont tous les arbres centenaires ont déjà été abattus) et le Centre de formation pyramide.

- Le terrain d'entraînement des pros actuel deviendrait le terrain des jeunes et les vestiaires actuels des pros seraient affectés aux jeunes 19 et 17 ans. Le reste des bureaux administratifs et salons n'a pas encore d'affectation.

Si ce projet devait se réaliser, les jeunes n'auraient pas de terrain compte tenu des travaux, les pros conservant leur terrain d'entraînement actuel.

En outre, le terrain en synthétique de l'autre côté de la route de Vaux empiétant sur le camping, n'est pas équipé de vestiaires joueurs et arbitres homologués et ne peut donc être utilisé pour des matchs à partir de la Division d'Honneur. Le premier projet de centre de formation qui a été voté comprend des vestaires et équipements adéquats indépendamment du centre de formation.

CHIFFRAGE

Le premier projet de centre de formation qui a été validé et voté est chiffré à 9,5 millions d'euros au cent près. Le second projet dont on ne connaît ni l'architecte ni les plans précis, est estimé à la louche à 12,5 millions d'euros.

                                                                                                                                       Pierre-Jules GAYE