Les collectivités doivent aujourd'hui gérer un domaine partagé entre espace public et concessions privées. C'est une tâche administrative très sensible plus ou moins bien accomplie avec peu de moyens humains et financiers, une réglementation dense et des archives souvent réduites.

La procédure de reprise de concessions à l'état d'abandon permet aux services municipaux de limiter la saturation des sites funéraires en libérant quelques emplacements. Mais qu'en est-il des tombes présentant un intérêt patrimonial pour la commune ?

A Auxerre, au cimétière Dunand (Saint-Amâtre du nom de l'évêque), un vaste chantier est en cours consistant à identifier les descendances et de lancer des procédures de reprise de très anciennes concessions. Ces dernières sont réaffectées à la condition, pour certains monuments, de le conserver en l'état compte tenu de sa valeur architecturale et historique. C'est une travail de longue haleine qui participe à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine au travers du respect de la mémoire.

Un travail qui ira peut-être plus loin dans le recensement et la classification informatique qui permettront de redonner force et vigueur à ces espaces certes définis pour y reposer les dépouilles mais aussi pour que les vivants puissent venir s'y recueillir, autrement dit faire leur deuil, et ne pas oublier. Une action de la municipalité qui va à contre-courant.

En effet, les cimetières sont de plus en plus désertés par les vivants. Les familles se limitent à quelques visites de sépultures de défunts très proches.

L'éclatement des familles, les recompostions, la mobilité professionnelle, la mobilité tout court, les phénomènes de déracinement et le développement de la crémation aujourd'hui mieux encadrée sur le paln législatif, expliquent en partie cette tendance lourde sur fond d'athéisme grandissant.

 

Cimetières 2.0

cimetieres-de-france.fr est la première pierre du projet "Cimetières 2.0" qui a pour ambition de faciliter l'échange d'informations sur les cimetières entre collectivités gestionnaires, familles et professionnels du funéraire. La plateforme recense actuellement 1.700 cimetières dans 1.400 collectivités, auxquelles vont s'ajouter Clermont-Ferrand et Dijon sous peu. D'ici quelques mois, des bornes d'orientation vont être installées dans les grands cimetières et une application pour les smartphones devrait voir le jour avant la Toussaint de l'année prochaine".

 

Gérer informatiquement un cimetière ?

Telle est la spécialité de l'entreprise Elabor, leader français dans le domaine. Installée en Côte-d'Or, cette PME s'est engagée dans un travail de titan : répertorier l'ensemble des sépultures du pays pour faciliter la communication entre les communes responsables de la gestion des cimetières, les particuliers et les professionnels du funéraire. Un "concept de la mort" très 2.0 - bientôt en service à Dijon - que nous détaille Hervé Mougin, directeur marketing et innovation du groupe Elabor...

 

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Cercueils écolos

Georges Braissant, un Bourguignon d'adoption, commercialise depuis janvier 2009 des cercueils écolos, soit des bières en carton, à base d'amidon de pomme de terre et de maïs. Et son projet fait des émules y compris à l'ONU. En France, 100.000 stères de bois finissent chaque année enterrées ou consumées.