La chandeleur, située au milieu de l’hiver, correspond au réveil de la nature et aux espoirs mis dans les montées de sève qui marqueront le retour au printemps et la nouvelle vigueur des rayons solaires.

Candelaram – bénédiction des chandelles – devenue Candelorum, est une fête récupérée par les Chrétiens et qui met en scène la présentation par Marie de Jésus au temple 40 jours après sa naissance comme le demandait la tradition des Hébreux d’alors.

Mais on retrouve la fête partout en Europe bien avant cette interprétation.

A Rome par exemple on célébrait les Lupercales – dédiées au faune Lupercus, dieu de la fécondité et des troupeaux - aux ides de février qui pour les Romains était le dernier mois de l’année, afin de se purifier avant l’an neuf pour en assurer la fertilité. Un des aspects de la célébration était la « februatio » : les femmes purifiaient la ville en circulant avec des cierges et des flambeaux, symbole de lumière.

Les Celtes, eux, fêtaient Imbolc (de imbolg, dans le ventre), dédiée à Brigid, déesse du feu, de la tradition et de la guérison.

La chandeleur était aussi souvent associée avec l’ours, que l’on disait sortir alors de sa léthargie pour tâter le fond de l’air et décider s’il retournait dormir ou pas. En Amérique du nord c’est le « groundhog day », celui où la marmotte Punxsutawney Phil indiquera si l’hiver est à sa fin ou si on doit encore s’attendre à du froid.

 



La forme ronde et dorée des crêpes rappellerait la forme et la chaleur du soleil qui nous revient. Et la responsabilité de la maîtresse de maison n’était pas de peu d’importance lors de la préparation de ces fameuses gourmandises : il fallait qu’elle atterrisse bien dans la poêle. Il fallait garder la première dans une armoire – ou sur le haut de l’armoire, pour assurer de bonnes récoltes. Et il fallait allumer toutes les bougies de la maison.