« Je tiens à m’excuser auprès de tous les supporters de l’AJA pour le mouvement d’humeur (Ndlr : il a aussi eu des propos méprisants et déplacés) que j’ai eu à la sortie des vestiaires, samedi dernier. Après notre défaite contre Nancy qui était un adversaire direct, j’avais la « rage », j’étais très déçu, j’avais le sentiment qu’on s’enfonçait un peu plus.

« Dans le vestiaire on était tous abattus, c’était dur d’avoir encore une défaite et entendre les supporters nous prendre à partie, cela m’a fait réagir. Je n’aurais pas dû le faire de cette manière. Je le regrette sincèrement. Je sais que vous, les supporters, vous êtes malheureux ou en colère de voir que pour l’instant on n’arrive pas à avoir de bons résultats. Je le comprends. Encore une fois je regrette mon geste d’énervement. Je sais ce que l’AJA représente pour vous. »

Plus de rigueur pour plus de plaisir ...

Première observation : ces excuses arrivent bien tard. Ou Le Tallec a mis du temps à comprendre et à réagir, ou on lui a intimé l'ordre de présenter ses excuses. On penche pour la deuxième option d'autant que Gérard Bourgoin dans une interview à France Football publiée, vendredi, précisait qu'il devait rencontrer le joueur.

Gérard Bourgoin a taclé son prédécesseur Alain Dijon, lequel depuis une semaine ne manque pas de faire remarquer que le président d’Auxerre connaît des résultats pitoyables, là où il avait promis l’Europe en début de saison. Dans France-Football, Bourgoin a évoqué le cas d’Antony Le Tallec pour en remettre une couche.

 « Le Tallec ? Lui je le mange. C’est une catastrophe économique dont j’ai hérité du précédent président. Il a un contrat long et très lourd qui interdit toute porte de sortie. Je dois le recevoir… », a affirmé Gérard Bourgoin à l’encontre d’un joueur effectivement dans le dur à l’AJA, mais à qui ce genre de propos ne va probablement pas remonter le moral.

Le serrage de boulons, et la volonté d'observer davantage de rigueur, semble en marche du côté de la route de Vaux. Les joueurs sont conviés à se retrouver plus tôt, avant l'entraînement, pour prendre le petit déjeuner ensemble (comme au PSG). D'autres règles de vie en commun ont été édictées, notamment, des réunions de joueurs entre eux en dehors du stade pour intégrer davantage d'humanité et de convivialité.

On calme le jeu

Par ailleurs, à l'initiative des dirigeants de l'AJA, une réunion entre les responsables sécurité de l'AJA, la direction de la communication, l'entraîneur et les responsables des clubs de supporters (Ultras et Blue Angels), a eu lieu, jeudi soir, dans un bar de la cité. Deux heures de discussions animées à propos des événements de samedi soir, lors du match contre Nancy et de la situation critique du club.

Les responsables des clubs de supporters ont tenu à apporter leur soutien à l'entraîneur Laurent Fournier. Ils seront très peu nombreux à effectuer el déplacement à caen, mais préparent la semaine prochaine et la venue de Lorient au Stade Abbé-Deschamps. Des manifestations pacifiques sont envisagées telle l'arrivée tardive au stade en signe de protestation, une manifestation dans les rues de la cité ou encore la diffusion d'un communiqué en début de semaine pour exprimer leur vive défiance envers les dirigeants de l'AJA.

C'est dans ce contexre qu'il convient d'analyser les excuses publiques d'Anthony Le Tallec. Un geste de respect envers les supporters, un geste qui arrive bien tard cependant.

A suivre.