FIGURES
Hommage à Marie-Noël, la grande et humble dame d'Auxerre
le jeudi 12 avril 2012, 09:59 - FIGURES - Lien permanent
"Je viens timidement vous parler de Marie-Noël, elle, qui tombe en disgrâce dans l'oubli presque qui nous ferait pleurer, tant elle fut grande Marie-Noël..."
Béatrice Lukomski Joly … C’est en 1978 qu’elle découvrit Auxerre où elle n’était jamais venue. Le cœur de la ville s’installa dans le sien à coups de charme, de ruelles, pignons, murs à pans de bois. Tout comme le paisible sourire de Marie Noël qui, du haut de sa statue, l’incita à demander qui elle était. Puis à acheter son premier recueil de poésies, Le rosaire des joies. Elevée par un père qui l’avait préparée à accueillir la beauté des mots – Victor Hugo, Andersen, Hector Malot – elle se laissa imprégner de la plume fluide et heureuse de Marie Noël.
Son travail et la vie l’emportèrent dans d’autres villes, dont elle apprécia aussi les grâces et couleurs. Et depuis 13 ans elle revient régulièrement à Auxerre, malgré une douleur qui y reste associée. La passion pour la grande poétesse, qu’elle déplore de voir s’effriter dans l’oubli de sa propre ville, lui a sauvegardé l’amour de la ville et de la région.
Elle nous offre ici un tout beau texte, hommage à cette humble et noble dame.
"Je viens timidement vous parler de Marie-Noël, elle, qui tombe en disgrâce dans l'oubli presque qui nous ferait pleurer, tant elle fut grande Marie-Noël, tant elle interpella les consciences, tant elle mit en avant la chrétienté et mieux encore le Christ vécu à chaque pas de sa mémoire actée de son quotidien !
Je viens timidement vous parler de Marie-Noël, elle que je connais depuis mes 20 ans, il y a si longtemps ! Elle que je croisais au détour d'une rue Auxerroise au travers du regard de sa statue qui m'interpella de sa stature, me demandant alors "Mais qui est-elle pour ainsi nous regarder du haut de sa mort , si vivante, qu'elle me demanda d'aller au-devant d'elle , lire ses écrits ? "
Je regardais cette statue vêtue d'un long manteau noir, porteuse d'un parapluie qui pointait son petit chien assis à ses pieds. J'ignorais encore que je la rencontrerai vraiment, poussée jusqu'à l'émoi le plus profond, elle l'Auxerroise de mes rues fréquentées jusqu'à l'usure, de tous mes détours qui ont fait de mes auteurs des compagnons plus que des écrivains, plus que des philosophes, plus que des hommes, seulement des amis en partage à la lumière de mes nuits partagées avec le livre traversant la pensée qui s'est attachée tel un lierre à mon âme dévastée à laquelle chacun d'eux me voulait de résurrection ; la lumière dans la nuit, la nuit ensoleillée; le soleil apporté pareil à une aura couronnant ma tête. Elle fut d'eux.
Déjà ses livres se raréfiaient à la trouvaille des libraires, jamais réédités par le manque de lecteurs dans notre société galopante vers le matérialisme dont la conscience , très tôt, me creusait la ride pour ne pas vouloir l'épouser , Marie-Noël ne se lisait plus ! Marie-Noël restait ancrée au port d'Auxerre alors qu'elle avait interpellé tant de gens, tant d'écrivains célèbres de son siècle jusqu'au Général de Gaulle qui inclina sa tête par respect envers cette grande dame de la poésie, de l'écriture, venant la rencontrer en son humble maison car Marie-Noël restait humble .
N'avait-elle pas écrit pour les autres, tous les autres sans vouloir se mettre en avant, jamais ?! Marie-Noêl n'avait que des pensées au travers du mot versifié à répandre dans le monde pour dire qu'elle n'était que la passante d'un monde qui va vers nous et que la regarder, elle, n'avait pas de sens puisque c'était son idée qui prévalait sur son humilité galopante !
Je l'ai aimée de suite, plus fort que mon humilité encore fausse. Elle avait de ses façons de vous regarder que la mémoire encore porte ces stigmates ! Non pas que je l'ai rencontrée vivante en son corps de chair mais dans sa mort éloquente : j'avais 10 ans à sa mort !
Dix ans à sa mort ! Vingt ans quand elle m'interpella en sa ville que j'ignorais encore avoir à arpenter un jour lointain en ma propre destinée au presque quotidien, en tous les cas toutes les fins de semaine !
Auxerre, ville superbe, sa ville, sa ville de souffrance qu'elle vous offre comme une crucifixion qui vous saisit et vous épouse. Epouser Auxerre, c'est dire oui à la souffrance qu'elle vous apporte sur un plateau doré tel un Graal qui transforme le plateau de la Sainte Table en une Coupe précieuse.
Jamais Auxerre ne me fit tant comprendre sa souffrance au travers de sa vie à la mienne reliée.
J'attendis encore quelques années avant de la lire pleinement. Je savais intérieurement qu'elle serait un choc puissant qui remue l'âme et incorpore les larmes dans la joie du rosaire.
Vivre avant de la lire pour s'avouer qu'elle a puisé dans notre destinée à venir à la sienne feue ce qu'elle voulait partager ! Elle m'a emportée. Elle savait déjà que du haut de son ciel je lui reviendrai à me conduire sans cesse sur ses pas, épousant les rives de l'Yonne comme autant de miroirs à mes lectures les jours d'ensoleillement.
Fallait-il être stupide pour ne pas reconnaître que mes pas ressemblaient à ses empreintes, allant jusqu'à sa maison que j'admirais sans savoir que c'était la sienne et que nul n'admirait plus parce qu'elle est devenue décatie de misère au temps qui l'attaque et que nul ne restaure, pas même la ville d'Auxerre qui en parle si peu et l'oublie. Combien de fois me suis-je posée devant sa façade, admirant je ne sais quoi ? Le temps m'a appris qu'elle me parlait en secret, ignorante de sa voix intérieure quand bien même je l'aimais.
Marie- Noël marche avec nous dans ces rues qui ont gardé leur empreinte de ses pas, de sa maison à la cathédrale. Ces rues qui pour la plupart n'ont pas changé de visage, les façades noires tellement vieillies, quasi cramoisies que nous nous croirions encore incarnés du début du siècle et mieux encore , des siècles précédents jusqu'au moyen âge, comme si Auxerre refusait de s'ancrer dans une époque précise, les épousant toutes.
Alors ! Alors! Je pris mes jambes avec moi pour une longue promenade, seule, un bouquet de roses anciennes à la main et tant d'autres dans le coeur, celles que ne vendent plus les fleuristes, sinon le mien pour moi, pour regarder l'Yonne d'un autre regard. L'Yonne que j'ai si peu aimée pour ses souffrances que les flots n'emportent pas, jalouse de les garder en ses entrailles de rivière qui coule sans remous, sous un sol de boue à laquelle on s'enlise !
L'Yonne, qui n'a rien d'autre à offrir que ses misères, son histoire de grands mystères qui a vu tant de drames que nul n'ose regarder tant l'horreur la visite; il a fallu une Marie-Noël pour espérer la réhabiliter dans sa poésie, dans ses méandres au détour de chaque ville !
L'Yonne, rivière sans flots, aux cents écluses, qui voit encore les péniches engranger le grain, et ses bateaux de tourisme, l'Yonne bordée de noyers aux fruits d'automne qui, peut-être, veulent nous rassasier d'espoir jusqu'au printemps, engrangeant les joies de l'été jusqu'à l'hiver pour mieux nous aider à la traverser ! Sur tes hanches, je me suis allongée souvent, lisant d'autre que toi; aimant Lamartine cher à mon défunt père et Hugo mon plus fidèle compagnon depuis que j'ai su lire à mes cinq ans.
Oh ! Marie- Noël ! Les as-tu vues ces lumières miroitant sur la surface de l'eau lorsque le soleil se couche ou dans le soleil de midi qui nous aveugle ? L'homme au prénom de la Pâques, avec moi, s'infiltrait au raies de sa brillance et les enfants aux destinées menaçantes griffaient sa rive de leurs rayons de leur bicyclette. Ils étaient blonds comme les champs de blés des champs auxerrois qui ont aujourd'hui préféré le colza au blé.
Marie-Noêl, je n'ai pas eu de petit frère à perdre dans son berceau, me voyant verser tes larmes sur les petits draps fins de lin blanc brodé de l'enfant que tant tu chérissais, ni de fiancé qui m'abandonna, tout cela les veilles d'une fête de Noël. J'ai eu d'autres drames que tu as vus et sur lesquels tu as souri comme une alliée qui me souhaita la bienvenue à ton chapelet dont les perles ne s'usent même pas à les harceler entre nos doigts !
Marie-Noël ! Puis je te dire que je déteste Auxerre autant que je l'aime ta ville ? La ville de toutes les dualités ! La ville des sourires authentiques comme des larmes qui deviennent sanglots ! Tant de drames se perpétuent dans ta ville , plus discrets, plus sournois au nom d'une société bien-pensante ! Est-ce pour cela que ta maison s'épuise sous ses colombages grisés et sa chaux ternie ?
Marie-Noël ! Tu es plus que ma famille , tu es plus que mon amie ! Tu es mon coeur qui chavire à la lecture de tes versifications qui nous font souvent chercher l'inspiration du souffle qui se respire avec difficulté lorsque tu absentes la césure pour mieux s'y pencher et chercher à rétablir l'équilibre de la respiration s'équilibrant à nos mots !
Je me suis assise sur la terre battue de ta demeure devenue tristement lieu à ranger des voitures et là, j'épie ton regard posé derrière une vitre de ce numéro 1 de la rue Marie Noël et tu me dis : Allons ! Point ici ne restons assises ! Allons nous essouffler à la montée de nos rues si étroites, si galopantes dans leur montée !
Un souffle a enrobé mon bras comme si elle venait d'y poser le sien pour que je l'aide à monter encore vieille qu'elle est ! C'est tout mon bras droit qui s'est vécu enrobé de sa présence. " Il te faut t'arrêter dans cette librairie antiquaire, viens, je vais te présenter ma famille, t'y faire découvrir mon écriture, celle qui écrivait de mon encre noire à la plume sergent major ! Allez entre, toi la timide, la plus que réservée ! Qu'as-tu à craindre ? "
Et Ô merveille, j'y rencontre quelques dames qui t'ont connue de ton vivant, toi, Marie Noël ! "
Béatrice Lukomski Joly
Commentaires
Si vous le permettez, voici ici le livre promis avant de venir quand je le pourrais faire une journée signature à Auxerre : http://www.bordulot.fr/detail-poeme...
DROIT DE REPONSE : Je suis l'auteur de ce texte et j'ai été informée des commentaires qui ont suivi ceux d'Arciat, Arciat étant le nom donné aux habitants de la magnifique petite commune d'Arcy sur Cure dans l'Yonne à 20 kilomètres d'Auxerre sud, dans le Morvan. Si d'ordinaire, je ne me manifeste jamais en réponses aux détracteurs de ma poésie et de mes écrits, j'ai cependant ceci à dire : Tout d'abord, le mot hommage possède deux sens ; le premier et le second se trouvent dans le dictionnaire Larousse avec
Don qui exprime le respect, l'admiration, la reconnaissance de quelqu'un ; marque de respect : Agréez cet hommage de ma sincère admiration. et
Acte par lequel le vassal se reconnaissait l'homme de son seigneur. (L'hommage était suivi du serment de foi.)
En passant, rendons hommage à Pierre Larousse qui fut de la très belle autre commune de l'Yonne : Toucy.
Je relèverais dans le mot hommage sa seconde signification. C'est à dire que j'ai posé un acte, acte d'écrire, dans lequel par ma sensibilité de poète, je me reconnais vassal de mon Seigneur : un poète à un autre poète.
Comment être mieux un vassal sinon en écrivant un texte qui soulève les forces du cœur en réponse aux forces du cœur de Marie Noël.
Voyez-vous, cher Monsieur ou Madame d'Arcy sur Cure, l'art ne se définit pas en terme de raison froide mais en sensibilité reconnue. Mon texte est donc un art et non voulu telles de ces nombreuses publications qui décrivent Marie Noël de plein droit pour la faire connaître. Certes, il faut des biographes, des continuateurs d'une œuvre pour que l'artiste ne sombre pas dans l'oubli mais un poète répondant à un poète possède toute autre force de rédemption d'un art.
Un poète n'écrit pas pour se faire plaisir, ni pour chatouiller un quelconque orgueil.Il écrit parce qu'il ressent cette impulsion de le faire. Savez-vous que nous ne nous disons jamais « je vais écrire » en restant devant une page blanche qui nous ferait souffrir, ce qui n'arrive jamais au poète. Le poète authentique ne connaît pas la peur de la page blanche.
« La poésie ? Vous le savez, se vit du matin au soir, du soir au matin, tout le jour, toute la nuit, entière, vivante, expressive, éternelle, descendue des mains célestes qui écrivent en nous leur infinie inspiration car de la poésie, nous ne pouvons pas dire qu'elle ne vient de rien pour aller vers rien. Le poète sait cela. Nous ne composons sans elle, elle compose avec nous. Elle est envahissante et cependant n'est jamais intruse à nos heures. Je pense poésie. Vous pensez poésie. » ai-je écrit un jour dans « lettre à un poète » http://artsrtlettres.ning.com/profi...
ou dans http://artsrtlettres.ning.com/profi...
Voyez-vous, je suis poète et comme Marie Noël, j'ai une sensibilité à fleur de peau, des vécus lourds - il n'y a pas de poète sans vécus lourds -, et si Marie Noël fut visitée par le Général de Gaulle, je le fus par un de ses plus chers amis : Alain Peyrefitte tout comme Anne David reçut la visite et les honneurs de Jean Baptiste Lemoyne, sénateur de l'Yonne. Oh ! Non pas que nous nous en glorifions mais avons dans ces visites vécu un soutien à nos plumes.
Puis dire que je connais Anne David, si magnifique poétesse, qui, aussi témoigne de Marie Noël. Pourquoi n'aurait-elle pas le droit de chanter les textes de Marie Noël tel est le dit et l'a vécu ? Anne David rencontra aussi Alain Decaux qui vint à elle et encensa son écriture.
Tous poèmes appartiennent au public et au poète exclusivement.
Vous pouvez dire que c'est du grand n'importe quoi mais n'est-ce pas renier l'art que de jeter en pâture l'art et par là même nuire à Marie Noël ce que vous ne souhaitez pas puisque l'adulant , et en ceci je vous rejoins pleinement puisque je la reconnais comme étant un des plus grands poètes de France. Pas moi mais elle.
Je ne crois pas que Marie Noël aurait apprécié ces polémiques à son sujet et aimait qu'on aime ce qu'elle écrivait.
Lorsque je dis que j'ai rencontré quelques dames ayant rencontré Marie Noël, je ne mentionne pas Mademoiselle Autissier puisque je ne l'ai jamais rencontrée mais des dames qui ont connu Marie Noël lorsqu'elles étaient enfant. N'oublions pas que Marie Noël est décédée en 1967 , j'avais -moi-même- dix ans. Marie Noël adorait et fréquentait beaucoup les enfants de sa ville d'Auxerre. Comment alors n'aurais-je pas rencontré ces enfants devenus adultes, témoins du vivant de la poétesse ? Le hasard fait parfois des signes relevant de la grâce dans les rencontres fortuites.
Je tiens à remercier les nombreux lecteurs et commentateurs qui ont apprécié ce texte comme il l'est, c'est à dire un art poétique en prose d'un vassal à son seigneur.
Remercier également Auxerre Tv qui est venu un jour vers moi pour publier ce texte ( publié initialement sur Arts et Lettres Belgique) , sans que je ne leur ai demandé.
et puisque que droit de réponse pour défendre mon art, je souhaite annoncer que mon troisième livre paraîtra à Noël et que mon éditeur, puisque il sera livre à compte d'éditeur et non à compte d'auteur, fera un superbe clin d'oeil à la fête de Noël comme le pseudo choisie par Marie Noël, tel l'a voulu mon éditeur. Quelle chance inespérée d'être éditée à compte d'éditeur quand la poésie est refusée par les éditeurs pour un fruit ne rapportant pas sa manne !
Je viendrai à Auxerre signer mon ouvrage et aurais la grande joie de partager avec vous.
Très cordialement à vous et sans rancune aucune.
Quel texte! Mais quel texte! Splendide!
Et je ne comprends pas la réaction peu respectable de l'arcyat, qui semble très énervé par un on ne sait quoi.
Mme Lukomski, que je suis depuis quelques années est une écrivaine et poétesse que j’apprécie grandement. Et, là encore elle a prouvé que son talent est grand.
Mais, lorsque le talent pointe son nez, il y a toujours quelque détracteur. Quel dommage pour un si beau texte d'être saccagé par une personne pensant savoir mieux que les autres.
En effet, il s'agit là d'un art et non d'une critique d'on ne sait quelle chose M. Arcyat. Alors, sachez apprécier l'art à sa juste valeur.
Je trouve ce texte superbe, un très bel hommage. En effet la maison de Marie Noël a été enfin ouverte au public. Ceci dit, nous n'avons jamais pu contacter l'association qui l'occupe une journée par semaine avant 2014, en septembre précisément;
J'ai, à ce moment, offert un concert entièrement gratuit. En fait j'ai chanté pendant le week end des Journées du Patrimoine (Auxerre TV m'a d'ailleurs filmée) ainsi que mon compagnon (vidéo sur Youtube annedavid89). En décembre, en accord avec le président de l'époque Jean Charles Guillaume, j'ai refait un concert toujours gratuit avec deux musiciens. Entre temps, j'avais bien sûr demandé une autorisation pour diffuser les poèmes de Marie Noël que j'avais mis en musique. Puis, plusieurs qui m'ont entendue chanter et qui ont apprécié mon travail, m'ont invitée à venir chanter en public (Abbaye de Reigny, Théâtre du Nord Ouest à Paris, plusieurs églises de l'Yonne, et enfin Faramine, la Closerie et l'église de Vallery). Après un entretien (que j'avais réclamé depuis longtemps) avec le nouveau président, il m'a donné carte blanche pour encore quelques dates déjà en place. Je me suis retrouvée devaant lui, un avocat et quelqu'un de la famille... qui m'a dit que je n'étais pas à la hauteur ! Comment aurais-je été demandée dans tous ces lieux, si tel n'était pas le cas ? Comment aurais-je obtenu la médaille d'honneur de la Ville d'Auxerre pour mon travail, entre autres, de diffusion du patrimoine icaunais ? D'autres personnes m'ont confié avoir été aussi rejetés, le fait qu'il y ait plusieurs personnes dans mon cas ne serait pas une preuve du refus de diffuser l'oeuvre, qui est par ailleurs éditée et publiée depuis fort longtemps... Pour ce qui est de la maison, nous avons pu en effet nous rendre compte d'un certain délabrement...Quelle tristesse !
Je crois aussi, qu'il faut voir dans ce texte un hommage plein de fougue à la poétesse, et qu'il donne envie de la découvrir d'avantage. Que Mme Lukomski n'ait pas la même vision-perception que d'autres de la situation... ne sont-ce pas ces différences de feelings qui occasionnent, tout compte fait, les remises en questions et les conversations qui, parfois, vont quelque part?
Ce qui ressort, c'est qu'Auxerre a abrité une grande dame de la poésie, et en abrite encore le souvenir!
Moi j'ai lu ce texte comme un témoignage personnel et intime assez déchirant dans la trajectoire d'une vie ou de morceaux de vie.... et je le respecte comme tel. Je pense que marie Noël aurait été sensible à ce texte.
Ce n'est donc pas du grand n'importe quoi comme le prétend acryat qui semble confondre les genres et ne retenir que le travail de mémoire incontestable effectué autour de la grande poétesse. Bravo.
Cela dit, ce travail est-il suffisant ...? Entend-ont parler de Marie-Noêl ? Est-elle suffisamment mise en avant si elle doit l'être ??
Ce témoignage, ce vécu, a le grand mérite de donner envie de lire notre poétesse auxerroise, sans doute la plus grande poétesse du XX ème siècle
Avec notre ami google, en 4 secondes, vous auriez pu lire :
http://prixmarienoel.canalblog.com/
C'est du grand n'importe quoi. Avant d'écrire de telles âneries, on se renseigne. L'oeuvre de Marie-Noël est disponible dans toutes les bonnes librairie et ses ouvages constamment rééditées chez Gallimard, Stock, Bartillat, Desclée de Brower. Dernièrement, un livre de Marie-Noël inédit est sortis et le ministre de la Culture en a fait la réclame au dernier salon du livre à Paris tandis que sa biogaphie La Neige qui brule est ressortie dans une édition augmentée. Enfin, de nombreuses études sont publiées sur Marie-Noel chaque année, entre autre, à la Société des Sciences Historiques et Naturelles de l'Yonne... Quand à la maison de Marie-Noël soit-disant en mauvais état, c'est à hurler de rire car la maison est parfaitement entretenue et des travaux de mise en valeur entamée depuis des années et elle sera prochainement ouverte au public. Je n'ai pas eu le plaisir de rencontrer Mme Béatrice Lukomski Joly... mais je l'engage à se renseigner... Dernièrement, le prix Marie-Noël Auxerrois et celuis de Beaune ont remis comme chaque année ainsi que l'a voulu la grande poétesse.
J'ai été étonné de voir sur ce site, un hommage de Mlle Autissier qui était une grande amie et je suis surpris de ce qui a été dit sur elle par quelqu'un qui ne l'a rencontré que deux ou trois fois et la version de la rencontre avec ce monsieur n'est pas la réalité... car j'étais présent lors d'une de ses rencontres. Je vois encore la fureur de Mlle Autissier à la sortie de cet essai qu'elle a du acheter chez Oblique car la maison d'édition ne lui a pas envoyé un exemplaire...
Enfin, je croyais TV Auxerre un peu plus sérieux quand à l'information distillée... Elle n'a pas fait, non plus, beaucoup d'efforts pour se renseigner. Ce n'est pas très valorisant pour toutes les personnages qui travaillent sur l'oeuvre de Marie-Noël et les nombreux bénévoles qui agissent pour sauvegarder son oeuvre ainsi que sa demeure.