Pascal Dibie vous présente son ouvrage "Ethnologie de la porte" paru aux Editions Métaillé.

La porte est un témoin, un marqueur dans la société, entre la vie et la mort !... : au travail, en amour, chez soi, en soi, dans les lieux publics, « on frappe à la porte, on écoute aux portes, on claque la porte, on fout à la porte » : les portes en savent long sur nous !...

" Puisqu’il nous revient d’ouvrir la porte, j’aimerais qu’un instant, nous pensions simplement au nombre de portes que nous avons ouvertes et fermées depuis que nous nous sommes levés, ce matin : porte de chambre, de salle de bain, de cuisine, de baie vitrée, de bureau, portes palière, d’ascenseur ou bien encore de voiture et de métro, porte, porte, porte. Par chance, la porte a l’élégance de se faire oublier car sinon, on serait claqué avant de se lever, comme toutes ces portes claquées à la volée."

Pascal Dibie avait écrit autrefois une « Ethnologie de la chambre à coucher » qui avait connu un beau succès, il récidive avec cet élément et c'est donc au fil des portes qu’il nous emporte.

Le livre est labyrinthique  et pose maintes questions.

La première est semble-t-il très simple : a-t-on encore besoin des portes ?

Dans une ère dite de transparence à quoi servent elles encore ?  Toute notre pensée actuelle vise à se défaire des portes. On vilipende les murs, les frontières. Est-ce une bonne chose. Ne faut-il pas défendre l’intime, la vie privée ? Faut-il souligner ou gommer les hiérarchies, privilégier l’open space, sans portes et sans reproches ?" (Philippe Trétiack)

Si Ethnologie de la porte est véritablement passionnant, c’est que, de porte, Pascal Dibie n’en néglige aucune : les portes de l’Enfer et du Paradis, les portes des villes, les parvis des églises, les portes cochères, les ponts-levis des châteaux forts, les portes des immeubles, les entrées des maisons bourgeoises, les portes intérieures des appartements, les portes des WC, les portes mortuaires, les portes à vantaux des saloons, les portes de prison, les «portes» des tipis, des yourtes et des igloos - jusqu’aux trappes, aux chatières et aux «portes du corps», yeux, oreilles, nez, bouche, sexe, anus, «portes du foie» et autres «portes du lait» («par lesquelles les veines mammaires de la vache pénètrent dans les parois de la poitrine») !

Mais qu'en pense Laporte ...? Joël évidemment.